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Victoire des indépendantistes catalans : "Adéu Espanya !"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://www.editoweb.eu/nicolas_maury/Victoire-des-independantistes-catalans-Adeu-Espanya-_a9770.html
Junts pel Si (« Ensemble pour le oui ») et la Candidature d’unité populaire (CUP, marxistes indépendantistes) ont remporté les élections pour renouveler le Parlement de Catalogne (Generalitat). Quelques clefs pour comprendre la situation catalane et le scrutin d'hier - article et traduction Nico Maury
La participation a été particulièrement élevée : selon les chiffres du gouvernement régional de Catalogne, la participation a atteint 77,5 %, dépassant de 10 points celle du dernier scrutin régional en 2012. Les catalans se sont mobilisés pour ces élections aux allures de référendum sur la sécession.
47,78% pour les indépendantistes et une majorité absolue de 72 députés
Junts pel Si (« Ensemble pour le oui ») qui coalise la CDC (ex-CiU) d'Arthus Mas, l'ERC (Gauche républicaine de Catalogne) d'Oriol Junqueras i Vies, ainsi que les organisations Assemblée nationale catalane, Òmnium Cultural et Association de communes pour l'indépendance et conduite par Raül Romeva (ancien eurodéputé ICV) a remporté les élections régionales avec 39,57% des voix et 62 députés.
Junts pel Si arrive en tête dans presque toutes les municipalités du pays (sauf dans 29 localités). C'est dans la région de Barcelone et du Val d'Aran que les indépendantistes ne s'imposent pas. Dans ces régions C's et PSC s'imposent.
47,78% pour les indépendantistes et une majorité absolue de 72 députés
Junts pel Si (« Ensemble pour le oui ») qui coalise la CDC (ex-CiU) d'Arthus Mas, l'ERC (Gauche républicaine de Catalogne) d'Oriol Junqueras i Vies, ainsi que les organisations Assemblée nationale catalane, Òmnium Cultural et Association de communes pour l'indépendance et conduite par Raül Romeva (ancien eurodéputé ICV) a remporté les élections régionales avec 39,57% des voix et 62 députés.
Junts pel Si arrive en tête dans presque toutes les municipalités du pays (sauf dans 29 localités). C'est dans la région de Barcelone et du Val d'Aran que les indépendantistes ne s'imposent pas. Dans ces régions C's et PSC s'imposent.
Junts pel Si n'obtient pas la majorité absolue à la Generalitat malgré le soutien de 1.616.962 catalans. Par rapport à 2012 CiU et ERC perdent 9 députés et reculent de 4,84 points (CiU 30,71% et ERC 13,7%). Cependant on constate un hausse (légère) des électeurs en faveur de Junts pel Si (+2579). Junts pel Si ne profite pas des 2,51% reçu par Unio (Démocrates chrétiens ex-CiU).
La surprise vient des CUP (Candidature d'Unité populaire) qui remporte 8,21% des voix et 10 députés. Ce parti indépendantiste marxiste a annoncé qu'il soutiendrait toute les politiques allant à l'indépendance. Les CUP renforcent leurs assises au détriment de Catalunya Sí que es Pot. CUP progresse de +4,73 points, gagne 7 députés supplémentaires. Ce parti marxiste indépendantiste se retrouve être la clé de voûte pour décider l'avenir de la nation catalane.
Les CUP ont posé leurs conditions pour entrer dans un gouvernement commun : Stopper les privatisations, stopper les expulsions locatives, voter des lois de «désobéissance» pour contrer la politique nationale du PP.
On constate que les listes ouvertement indépendantistes rassemblent 47,78% des voix. Les listes opposées à l'indépendance ne sont pas en reste.
La surprise vient des CUP (Candidature d'Unité populaire) qui remporte 8,21% des voix et 10 députés. Ce parti indépendantiste marxiste a annoncé qu'il soutiendrait toute les politiques allant à l'indépendance. Les CUP renforcent leurs assises au détriment de Catalunya Sí que es Pot. CUP progresse de +4,73 points, gagne 7 députés supplémentaires. Ce parti marxiste indépendantiste se retrouve être la clé de voûte pour décider l'avenir de la nation catalane.
Les CUP ont posé leurs conditions pour entrer dans un gouvernement commun : Stopper les privatisations, stopper les expulsions locatives, voter des lois de «désobéissance» pour contrer la politique nationale du PP.
On constate que les listes ouvertement indépendantistes rassemblent 47,78% des voix. Les listes opposées à l'indépendance ne sont pas en reste.
39,13% pour les anti-indépendantistes et 52 députés
Les Ciutadans - Partit de la Ciutadania (droite anti-indépendantiste) parviennent à percer dans l'électorat catalan. Les C's obtiennent 17,91% des voix (+10,37 points) et 25 députés (+16). Cette progression se fait au détriment du PP (droite de Rajoy) qui recule à 8,5% (-4,48 points) et 11 députés (-8) et de la sociale démocratie catalane, le PSC, qui n'en fini pas de reculer d'élection en élection. Le PSC passe ainsi de 14,43% et 20 députés à 12,72% et 16 députés.
Pour Mariano Rajoy, Premier ministre Espagnol, cette élection est une véritable défaite. Son parti recul et perd des députés, au profit des C'S. Les politiques de chantages et de terreurs contre les catalans n'ont pas bénéficié au PP.
L'échec de Catalunya Sí que es Pot
Du côté des forces progressistes, Catalunya Sí que es Pot, qui regroupe les écolocommunistes d'ICV-EUiA (Iniciativa per Catalunya Verds-Esquerra Unida i Alternativa), Equo (écolo-républicain) et Podem (Podemos en Catalogne), le bilan n'est pas terrible. La coalition conduite par Lluís Rabell ne recueille que 8,93% des suffrages contre 9,9% pour ICV-EUiA en 2012. Les progressistes catalans perdent 2 députés.
Clairement Catalunya Sí que es Pot paye de plein fouet sa position bancale par rapport à la question catalane. Les forces qui composaient cette coalition sont elles mêmes divisées sur la question : Podemos est opposé à l'indépendance, ICV est favorable à l'indépendance et EUiA (qui rassemble le PSUC-viu et les Communistes de Catalogne) préfère la construction d'une "République catalane librement fédérée à une République espagnole".
La progression des CUP a affaiblit ICV-EUiA. A Barcelone, ville dirigée par Ada Colau les scores ne sont pas au rendez vous. Catalunya Sí que es Pot ne recueille que 9,79% (5ème place) contre 11,96% à ICV-EUiA en 2012. Junts Pel Si arrive en tête avec 37,23% et les C's sont second (17,7%). Les CUP passent de 3,95% à 10,01%.
Les Ciutadans - Partit de la Ciutadania (droite anti-indépendantiste) parviennent à percer dans l'électorat catalan. Les C's obtiennent 17,91% des voix (+10,37 points) et 25 députés (+16). Cette progression se fait au détriment du PP (droite de Rajoy) qui recule à 8,5% (-4,48 points) et 11 députés (-8) et de la sociale démocratie catalane, le PSC, qui n'en fini pas de reculer d'élection en élection. Le PSC passe ainsi de 14,43% et 20 députés à 12,72% et 16 députés.
Pour Mariano Rajoy, Premier ministre Espagnol, cette élection est une véritable défaite. Son parti recul et perd des députés, au profit des C'S. Les politiques de chantages et de terreurs contre les catalans n'ont pas bénéficié au PP.
L'échec de Catalunya Sí que es Pot
Du côté des forces progressistes, Catalunya Sí que es Pot, qui regroupe les écolocommunistes d'ICV-EUiA (Iniciativa per Catalunya Verds-Esquerra Unida i Alternativa), Equo (écolo-républicain) et Podem (Podemos en Catalogne), le bilan n'est pas terrible. La coalition conduite par Lluís Rabell ne recueille que 8,93% des suffrages contre 9,9% pour ICV-EUiA en 2012. Les progressistes catalans perdent 2 députés.
Clairement Catalunya Sí que es Pot paye de plein fouet sa position bancale par rapport à la question catalane. Les forces qui composaient cette coalition sont elles mêmes divisées sur la question : Podemos est opposé à l'indépendance, ICV est favorable à l'indépendance et EUiA (qui rassemble le PSUC-viu et les Communistes de Catalogne) préfère la construction d'une "République catalane librement fédérée à une République espagnole".
La progression des CUP a affaiblit ICV-EUiA. A Barcelone, ville dirigée par Ada Colau les scores ne sont pas au rendez vous. Catalunya Sí que es Pot ne recueille que 9,79% (5ème place) contre 11,96% à ICV-EUiA en 2012. Junts Pel Si arrive en tête avec 37,23% et les C's sont second (17,7%). Les CUP passent de 3,95% à 10,01%.
Pas de modification dans les équilibres catalans. Et renforcement de la gauche progressiste dans l'espace politique
Il n'y a pas de modification dans l'espace politique entre indépendantiste et anti-indépendantistes. En 2012 les 3 partis indépendantistes (CiU, ERC et CUP) recueillaient 47,89% des voix pour 47,78% aujourd'hui (-0,11 points). En terme d'électeurs se sont presque 2 millions de catalans qui se sont mobilisés pour soutenir ces partis (1.952.482). De plus la position de Catalunya Sí que es Pot est assez confuse, les organisations qui composent cette alliance sont plutôt favorables à l'expression des catalans et se positionnent en faveur d'une République catalane. Ada Colau, l'actuelle maire de Barcelone, a elle même participé aux mobilisations en faveur de l'indépendance. Luis Rabell, le tête de liste de Catalunya Sí que es Pot a pris aussi position en faveur de l'indépendance de la Catalogne.
Dans la réalité, les indépendantistes auront le soutien de 83 députés et de 56,71% de l'électorat catalan.
Du côté des anti-indépendantistes (PP, C's, PSC) le ratio augmente assez fortement. En 2012, 34,98% des catalans ont voté pour des partis espagnolistes. Aujourd'hui ils ont été 39,13% (+4,15%) a appuyer des partis unionistes, soit 1.599.527 suffrages.
On constate une évolution positive dans l'espace politique catalan, la gauche progressiste progresse. En 2012 ICV-EUiA et les CUP recueillaient 13,38% des voix et aujourd'hui 17,14%. Il y a une progression (+3,76 points) sensible de cette gauche.
Les autres listes recueillent 3,63% dont 2,51% pour Unio, une ancienne composante de la CiU d'Arthur Mas.
Les cinq millions et demi d’électeurs catalans étaient appelés à élire les 135 membres du parlement régional pour les quatre prochaines années.
Il n'y a pas de modification dans l'espace politique entre indépendantiste et anti-indépendantistes. En 2012 les 3 partis indépendantistes (CiU, ERC et CUP) recueillaient 47,89% des voix pour 47,78% aujourd'hui (-0,11 points). En terme d'électeurs se sont presque 2 millions de catalans qui se sont mobilisés pour soutenir ces partis (1.952.482). De plus la position de Catalunya Sí que es Pot est assez confuse, les organisations qui composent cette alliance sont plutôt favorables à l'expression des catalans et se positionnent en faveur d'une République catalane. Ada Colau, l'actuelle maire de Barcelone, a elle même participé aux mobilisations en faveur de l'indépendance. Luis Rabell, le tête de liste de Catalunya Sí que es Pot a pris aussi position en faveur de l'indépendance de la Catalogne.
Dans la réalité, les indépendantistes auront le soutien de 83 députés et de 56,71% de l'électorat catalan.
Du côté des anti-indépendantistes (PP, C's, PSC) le ratio augmente assez fortement. En 2012, 34,98% des catalans ont voté pour des partis espagnolistes. Aujourd'hui ils ont été 39,13% (+4,15%) a appuyer des partis unionistes, soit 1.599.527 suffrages.
On constate une évolution positive dans l'espace politique catalan, la gauche progressiste progresse. En 2012 ICV-EUiA et les CUP recueillaient 13,38% des voix et aujourd'hui 17,14%. Il y a une progression (+3,76 points) sensible de cette gauche.
Les autres listes recueillent 3,63% dont 2,51% pour Unio, une ancienne composante de la CiU d'Arthur Mas.
Les cinq millions et demi d’électeurs catalans étaient appelés à élire les 135 membres du parlement régional pour les quatre prochaines années.