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Air France: quand France 2 dénonce l’impunité des syndicalistes
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
« L’avancée de l’enquête après les incidents à Air France,annonce mercredi soir David Pujadas, vêtu d’une chemise immaculée. Une vingtaine de salariés ont été identifiés. » Un journaliste explique : « Depuis deux jours, des dizaines d’images examinées : vidéosurveillance, image de télévision… » Le plus étonnant, c’est que le centre de visionnage de la vidéosurveillance d’Air France se situe dans les locaux de France 2. Un sous-traitant scrupuleux.
« Qui sont les auteurs des violences ? », demande un énorme titre. « Une dizaine d’agresseurs ont été reconnus,assure l’analyste vidéo. Ils ont poussé, bousculé les dirigeants ou déchiré leurs vêtements. » Un halo plus clair désigne un agresseur dans la foule. « Parmi eux, clairement visible, cet homme à droite de l’image. » Observez ce voyou au crâne rasé :
« Il s’approche d’un des cadres et le frappe. » Euh… Attendez, l’agresseur au crâne rasé n’a pas bougé… J’ai dû me tromper de lyncheur présumé.
Pour éviter toute méprise, ne serait-il pas plus simple de livrer l’identité et l’adresse du présumé coupable ? Les limiers de France 2 ne révèlent que son affiliation syndicale. « Selon la direction, certains de ces suspects sont membres des syndicats CGT et Force ouvrière. » Mais alors, à quelle organisation appartiennent les autres ? S’agirait-il de « loups solitaires » ? L’auxiliaire de police me détrompe en répondant à l’énorme question suivante : « Y a-t-il eu des complicités ? »
La réponse est oui. « Pour franchir ces portiques, deux pilotes auraient prêté leur badge. » Quant aux banderoles, elles auraient été fournies par la même filière belge qui a équipé le tireur du Thalys. « Un peu plus loin, dans le couloir, une hôtesse de l’air aurait masqué une caméra de vidéosurveillance. » Nous avons affaire à un réseau très bien organisé. « Au total, une dizaine d’autres personnes auraient ainsi participé indirectement aux débordements. » Reste à savoir si elles sont affiliées à al-Qaeda ou à Daesh.
« Comment s’est faite l’intrusion ? », s’interroge énormément le titre suivant. « Par cette grille, enfoncée par des agents au sol de l’aéroport de Roissy, répond l’enquêteur. Ils seraient membres de la CGT Cargo. » Il faudrait inscrire cette filiale de la centrale syndicale sur la liste des organisations terroristes et procéder à quelques frappes ciblées sur ses repaires stratégiques. « L’autre syndicat dont des membres sont mis en cause, Force ouvrière, dit soutenir l’enquête de la direction. »Sans doute ces syndiqués essaient-ils de se faire passer par des rebelles modérés afin d’échapper aux représailles de la Coalition médiatique.
Convaincue par le résultat de « la question du jour » de M6 (« Les employés qui ont agressé des cadres d’Air France doivent-ils être licenciés immédiatement ? »), la direction de la compagnie aérienne a réagi. « Air France annonce des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu’au licenciement », conclut-on sur France 2. J’espère qu’on a aussi prévu des stages de désendoctrinement.
« Et question ce soir, réapparaît le commissaire Pujadas : La justice est-elle généralement clémente ou sévère dans ce genre de situation ? Y a-t-il toujours des sanctions judiciaires ou dans l’entreprise ? » Ou bien est-ce le règne de l’impunité ? Au pays de la chienlit, la réponse ne fait pas un pli.
« Entreprise Goodyear, l’an dernier, commence la journaliste sur des images de pneus brûlés. Un directeur de production et un directeur des ressources humaines séquestrés par des salariés. La tension monte. » Et les vessies se remplissent. « Des patrons les traits tirés qui vivent comme une humiliation cet urinoir en plastique qu’on leur tend. » L’image, terrible, constitue à elle seule un attentat contre l’attractivité de la France auprès des investisseurs étrangers.
« Après trente heures de bras de fer, les deux cadres sont relâchés. L’entreprise porte plainte puis renonce. Les salariés qui risquaient cinq ans de prison ne sont pas poursuivis en justice. » Un énorme coup de tampon matérialise ce laxisme :
« Et l’entreprise a fermé ses portes. » Ça valait mieux. Mais il y a pire : en juin dernier, la société Goodyear a été condamnée par la justice à la suspension du démantèlement de l’usine (entreprise avant l’examen des projets de reprise) et au versement d’une indemnité de 50 euros à chacun des 90 plaignants ! C’est le monde à l’envers. Même la justice a cédé au chantage des terroristes.
« Usine Caterpillar en 2009, poursuit la journaliste. 733 suppressions de postes annoncées, quatre cadres séquestrés un jour et une nuit : dix-neuf salariés reçoivent leur lettre de licenciement pour faute. » Quand même ! Et combien d’années de prison ?… Oh non ! Il reste encore un preneur d’otages impuni !« Aujourd’hui, seul cet élu CGT est toujours dans l’entreprise, après des années de procédure. » « J’ai été licencié deux fois, déjà, témoigne-t-il. Et réintégré à chaque fois. Ça s’appelle de la discrimination syndicale. » De l’impunité syndicale, plutôt.
« Autre exemple, usine New Fabris en 2009, enchaîne la journaliste sur des images de pneus brûlés. 360 salariés menacent de faire sauter l’usine avec des bonbonnes de gaz. Au finale, pas de poursuites judiciaires. » Cette fois, c’est carrément une tentative d’attentat à l’explosif qui bénéficie d’une incompréhensible mansuétude figurée par un nouveau coup de tampon désespérant.
« L’usine ferme un mois plus tard. » Bien fait. Mais il y a pire : le ministre de l’Industrie de l’époque, Christian Estrosi, les récompense de leurs exactions en promettant un reclassement à 80 % des émeutiers. Une démagogie heureusement non suivie d’effets puisque, trois ans plus tard, seulement seuls 60 des 366 salariés avaient retrouvé un CDI. Il y a tout de même une justice…
« Enfin, site de Metaleurop en 2003, achève la journaliste sur des images de plongeon automobile. Des pains de sodium qui explosent, un bulldozer et une fourgonnette de l’entreprise jetés à l’eau par des salariés à bout. » Là encore,« aucune poursuite en justice ».
« L’usine est rasée en 2006. » Encore heureux. Mais il y a pire : la maison-mère de Metaleurop a été victime d’un véritable acharnement judiciaire. Les prud’hommes ont condamné la société à verser près de 35 000 euros en moyenne à 126 salariés, une information judiciaire a été ouverte pour « abus de biens sociaux » et « recel d’abus de bien sociaux » (qui n’aboutira heureusement à aucune mise en cause), le ministère de l'Ecologie a demandé l’expertise financière de Metaleurop pour contraindre l’entreprise à prendre en charge la dépollution du site de Noyelles-Godault (il sera logiquement débouté et l’entreprise exonérée de toute responsabilité environnementale) tandis que des feuilles de chou crypto-syndicalistes (Nord-Eclair) se gaussaient de « la logique du pillage en règle » développée par la multinationale Glencore. Encore une fois, le monde à l’envers : ce sont les salariés qui ont pillé (et pollué) le site en noyant une fourgonnette et un bulldozer !
C’est démontré, les extrémistes des syndicats jouissent d’une totale impunité depuis des années, sous des gouvernements de droite comme de gauche. Ça ne peut plus durer. Je propose que les sentences contre les présumés syndicalistes soient désormais prononcées par les sondages de M6 sur la base des enquêtes menées par France 2.