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La CGT boycotte la conférence sociale

syndicalisme

Lien publiée le 15 octobre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Les Echos) La commission exécutive de la CGT a décidé mercredi soir que la centrale n’enverra pas de délégation à la Conférence sociale de lundi.

La CGT a changé d’avis : elle n’ira pas à la conférence sociale de lundi. Le 6 octobre, sa commission exécutive (direction élargie de quelque 50 membres) avait pourtant décidé d’y envoyer une délégation de 4 personnes dont son secrétaire général, qui aurait quitté le Conseil économique, social et environnemental aussitôt la rencontre avec François Hollande achevée. Ce scénario était une façon de manifester au gouvernement le désaccord profond de la centrale avec sa politique. Mais il était un cran en dessous de celui retenu lors de la conférence sociale de juillet 2014, où tous les cégétistes étaient partis aussitôt après le rendez-vous avec le chef de l'Etat, même si la CGT n’avait obtenu aucune des tables rondes qu’elle demandait, sur les salaires et sur le temps de travail. A la conférence sociale de lundi, la présence de la CGT tout au long des travaux était justifiée par le fait que tous les autres syndicats avaient « confirmé leur participation », selon le compte rendu de la réunion du 6 octobre.

Mais les événements d’Air France, intervenus quelques jours après que la confédération a décidé de mettre en exergue la lutte contre la criminalisation de l’action syndicale, ont changé la donne. Les premières déclarations de Manuel Valls réclamant des « sanctions lourdes » contre les agresseurs qualifiés de « voyous » ont fait monté la tension. Se sont ajoutées les interpellations aux aurores de militants cégétistes, mis en examen pour « violences en réunion » commises contre cinq cadres et des agents de sécurité d’Air France le 5 octobre dernier, lors de la présentation par la direction de la compagnie d’un plan social de quelque 3.000 suppressions de postes en partie par des licenciements secs. La décision doit aussi être mise en lien avec la tenue, en avril prochain, du congrès de la CGT où Philippe Martinez, arrivé à la tête de la centrale à la suite du départ de Thierry Lepaon mis en cause sur son train de vie, joue sa confirmation à son poste.

Solidaires, qui avait boycotté la conférence sociale de juillet 2014, a annoncé mardi qu’il ne viendrait pas non plus lundi. En revanche, Force ouvrière, qui n’avait assisté il y a un an qu’à la rencontre avec François Hollande, comme la CGT, sera cette fois-ci présent de bout en bout, Jean-Claude Mailly en tête.