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Air France: quatre salariés licenciés ; tracts et communiqués
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde) Quatre salariés d’Air France ont été licenciés « pour faute lourde » a annoncé jeudi 12 novembre la direction de la compagnie aérienne. D’après le secrétaire général de la CGT Air France, ils sont licenciés« sans indemnité ni préavis ».
Un cinquième, représentant du personnel, fait l’objet d’une procédure de licenciement spécifique en raison de son statut. Pour un sixième salarié, les faits « d’accusation d’agressions physiques n’ont pas été retenus », a indiqué le groupe aérien.
Ces six salariés avaient été interpellés une semaine après les incidents survenus en marge du comité central d’entreprise d’Air France, au début d’octobre, lors duquel deux dirigeants avaient été molestés par des manifestants, l’image de leurs chemises arrachées ayant fait le tour du monde. Cinq d’entre eux seront jugés le 2 décembre au tribunal correctionnel de Bobigny.
La CGT appelle à une grève le 19 novembre
Par ailleurs, « une mise à pied sans solde de quinze jours » a été décidée pour onze autres salariés au sol, annonce Air France. Ils sont accusés par la compagnie d’avoir participé à l’« effraction » d’une grille d’accès.
La direction a assuré, à l’Agence France-Presse, agir « de façon juste, équitable, proportionnée et rigoureuse », ce qui n’a pas convaincu les syndicats interrogés. Pour les sanctions, elle s’appuie sur des vidéos tournées par des médias, « c’est juste une farce », « on ne voit personne qui met un coup », mais « juste du chahut », a réagi un délégué Force ouvrière.
Pour le numéro 2 de la CGT, Mehdi Kemoune, il serait « plus intelligent de lever les sanctions », « que la direction laisse son ego de côté ». « C’est inadmissible et on ne se laissera pas faire ! », a-t-il averti, en rappelant que la CGT appelait à la grève le 19 novembre.
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Tract intersyndical contre les sanctions :
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/12_11_15%20projet%20tract%20intersyndical%20Sanctions.pdf
Appel syndical à la mobilisation le 19 novembre contre les sanctions
http://tendanceclaire.npa.free.fr/contenu/autre/12_11_15%20projet%20tract%20intersyndicale%20MOBILISATION%20CCE%2019_11.pdf
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Communiqué du NPA. L’injustice patronale a frappé : cinq licenciés pour l’exemple
La direction a mis donc les bouchées doubles pour licencier en urgence « pour faute lourde » quatre agents du Fret Cargo d’Air France.
Le Premier Ministre avait insisté à plusieurs reprises pour que la Direction d’Air France se fasse très vite justice elle-même.
Cela vient d’être fait. Alors que les vidéos prouvent à l’évidence que le 5 octobre les dirigeants d’Air France portent l’entière responsabilité de leur fuite pitoyable et qu’à aucun moment ils n’ont été frappés par des salariés, il fallait venger l’affront subi par le DRH et le responsable du Long Courrier.
Cette Direction discréditée avait été jusqu’à dire qu’un vigile était tombé dans le coma.
Alors que 5 salariés sont toujours sous le coup d’une poursuite judiciaire devant le Tribunal correctionnel avec audience le 2 décembre, il fallait se précipiter pour que la justice patronale frappe avant qu’apparaisse l’absence du moindre élément prouvant des violences de la part des 4 salariés licenciés aujourd’hui. Pour un 5ème salarié de la Direction Industrielle, porteur d’un mandat syndical, les dirigeants d’Air France veulent là aussi précipiter l’avis obligatoire du CE, préalable au licenciement.
Le dialogue social chez Air France apparaît dans toute sa réalité, celui d’une politique de classe où il faut supprimer des milliers d’emplois pour augmenter la marge financière et celui d’une justice de classe, où la Direction ne s’encombre d’aucun artifice pour jeter à la rue cinq travailleurs responsables de défendre leur emploi.
Les salariés d’Air France sauront faire payer les responsables de ces exactions patronales. Il est vraiment temps d’en finir avec les attaques de ces dirigeants et avec le gouvernement qui les soutient.
Montreuil, le 12 novembre 2015