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Les séparatistes catalans parviennent à un préaccord pour gouverner

Espagne international

Lien publiée le 22 décembre 2015

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Monde) Les partis séparatistes catalans sont parvenus mardi 22 décembre à un préaccord sur la formation d’un gouvernement régional susceptible de relancer un processus d’indépendance de la Catalogne. Les militants du parti CUP, membre de la coalition des partis favorables à l’indépendance de la Catalogne « Junts pel Si » (« ensemble pour le oui »), doivent cependant encore l’approuver d’ici cinq jours.

Junts pel Si a remporté une majorité de sièges au parlement régional lors des élections du 5 septembre avec un programme promettant une déclaration d’indépendance unilatérale dans les dix-huit mois suivant le scrutin, mais les divisions entre les partis les ont pour l’instant empêchés de progresser vers leur objectif.

Initialement hostile à Artur Mas – chef de file des nationalistes de droite de Convergence démocratique de Catalogne (CDC) – la direction du parti CUP (un petit parti séparatiste d’extrême gauche) a finalement accepté de le soutenir et de lui permettre de rester à la tête de l’exécutif régional.

« Ultime proposition » au parti CUP

C’est une « ultime proposition » au parti CUP, pas un « préaccord », a cependant insisté à plusieurs reprises Raul Romeva, cité dans le quotidien national El Pais, qui a présenté ce texte au nom de Junts pel Si en vue de former un gouvernement régional, assumant la part d’incertitude quant au vote prévu lors de l’assemblée des militants du CUP dimanche prochain.

Si ces militants rejettent l’accord, qui comprend aussi des mesures économiques et un calendrier de dix-huit mois vers l’indépendance, de nouvelles élections devront être organisées d’ici le mois de mars en Catalogne. Le CUP refusait jusqu’alors l’investiture de M. Mas à cause de la politique d’austérité qu’il a menée ces dernières années en Catalogne et des affaires de corruption qui touchent son parti.

Dimanche dernier, l’Espagne basculait dans une période de forte incertitudepolitique à la suite des législatives. Le Parti populaire (PP) conservateur, qui s’efforce de bloquer toute tentative d’indépendance de la Catalogne, est arrivé en tête mais sa victoire était cependant amère puisqu’il a perdu sa majorité absolue et ne paraît pas en mesure de former une coalition majoritaire.

Son principal opposant, le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE), pourrait tenterde son côté de former une alliance alternative pour revenir au pouvoir. Il lui faudra pour cela unir ses forces à celles de partis de gauche catalans favorables à l’indépendance mais aussi et surtout à Podemos, mouvement qui prône la tenue d’un référendum d’autodétermination en Catalogne, même s’il appellerait à votercontre l’indépendance.

Selon l’éditorial d’El Pais, lundi 21 décembre, la constitution du nouveau gouvernement catalan « pèsera, peut-être de façon décisive, dans les négociations en vue de former le prochain gouvernement espagnol ».

Le 2 décembre, la Cour constitutionnelle a révoqué une résolution adoptée le 9 novembre par le parlement de Catalogne, censée déboucher sur la proclamation d’une république indépendante dans un délai de dix-huit mois.