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Le projet initial du barrage de Sivens définitivement abandonné

écologie

Lien publiée le 27 décembre 2015

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http://www.lemonde.fr/planete/article/2015/12/27/le-projet-initial-du-barrage-de-sivens-definitivement-abandonne_4838386_3244.html#xtor=RSS-3208

C’était attendu depuis le mois de mars, mais l’Etat n’a officialisé, en toute discrétion, que jeudi 24 décembre, la suppression du projet initial du barrage de SivensL’arrêté a été signé en ce sens par les préfectures du Tarn et du Tarn-et-Garonne. Le sénateur divers-droite du Tarn et Garonne, François Bonhomme, a regretté que « l’Etat signe un arrêté d’abandon de la retenue de Sivens en catimini ». L’arrêté est susceptible d’un recours devant le tribunal administratif.

L’Etat a accepté de donner au département du Tarn 3,4 millions d’euros en compensation, 2,1 millions pour les dépenses en pure perte et 1,3 million pour réhabiliter la zone humide.

  • Le projet initial était d’une capacité d’1,5 million de mètres cubes, d’une longueur de 1,5 kilomètres et de 230 mètres de large. Il devait s’étendre sur une quarantaine d’hectares et 4 mètres de profondeur. Au total, 13 hectares de zone humide, riche en biodiversité, étaient menacés de destruction.
  • Le nouveau projet est deux fois plus petit, capable de retenir 750 000 m³, situé 300 m en amont du site du projet initial. Ce « projet transactionnel » a été adopté le 11 décembre par le conseil départemental du Tarn.

Pour les opposants, le second projet n’est qu’un « Sivens light »

C’est sur ce chantier que Rémi Fraisse, un jeune opposant,  avait été tué après avoir été atteint par une grenade offensive lancée par les gendarmes.

En contrepartie de l’abandon du premier chantier, le Tarn s’est engagé à « compenser les atteintes environnementales » résultant de la destruction de la zone humide : la vallée de la petite rivière Tescou a en effet été totalement arasée. Près d’une centaine d’espèces protégées y vivaient. Les opposants ne veulent toujours pasentendre parler de ce nouveau projet qui doit être lancé dans les plus brefs délais et qu’ils estiment n’être qu’un « Sivens light ».

Après 16 mois de présence et d’affrontements avec les autorités, les occupants de la zone à défendre (ZAD) de Sivens ont été évacués le 6 mars. C’est sur ce chantier que Rémi Fraisse, un jeune opposant, avait été tué après avoir été atteint par une grenade offensive lancée par les gendarmes.