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Podemos tend la main au PSOE
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
«Nous n'allons pas abandonner la direction de l'Espagne à Mariano Rajoy», a déclaré Pablo Iglesias devant le Conseil citoyen, l'organe dirigeant du parti. «Nous devons continuer à tendre la main» aux députés du PSOE «les plus sensés» pour savoir de «quel côté ils sont», a-t-il poursuivi. Le chef de Podemos a toutefois répété sa volonté d'organiser un référendum sur l'indépendance de la Catalogne, un vote que les socialistes ne veulent pas. Si Podemos, la troisième force politique de l'Espagne avec 69 sièges obtenus, et le PSOE (90 sièges) ont annoncé qu'ils voteront contre l'investiture de M. Rajoy, les deux partis s'opposent sur la question catalane, empêchant toute alliance.
«La majorité des Espagnols qui ont voté pour le changement ne comprendraient pas que l'opportunité d'affronter les grandes transformations en cours dans ce pays soit gâchée par l'obstination à organiser un référendum qui n'est pas prioritaire», a répondu dimanche le député socialiste Rafael Simancas. Pablo Iglesias a demandé aux socialistes d'«arrêter leur cinéma et de dire clairement ce qu'ils veulent faire», les accusant d'être absorbés par des luttes intestines.
«Une loi d'urgence sociale»
Pablo Iglesias a également insisté pour que «la justice sociale» soit le fil conducteur de sa politique, répétant sa volonté de présenter «une loi d'urgence sociale» dès l'ouverture de la session du nouveau parlement, le 13 janvier. Les élections législatives du 20 décembre ont débouché sur un parlement fragmenté, aucun parti n'ayant la majorité absolue ni de partenaire prêt à former une coalition.
La Constitution prévoit que le roi désigne, après consultations, un candidat chargé de former un cabinet qui doit être investi par la chambre. Pour ce faire, il doit obtenir la majorité absolue des sièges, 176 sur 350. En cas d'échec, l'investiture est possible à la majorité simple, que Mariano Rajoy n'obtiendrait pas. En effet, avec ses 123 sièges et faute du soutien des libéraux de Ciudadanos, le Parti Populaire serait forcément bloqué par PSOE et Podemos qui ont ensemble 159 sièges.