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Sarkozy bienveillant envers les ex-syndicalistes de Goodyear ?

Lien publiée le 25 janvier 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Figaro) LE SCAN POLITIQUE - En marge de sa visite à Fontainebleau dimanche, l'ancien président a rencontré trois représentants de la CGT, venus l'interpeller sur les peines prononcées contre 8 anciens de Goodyear.

C'est un déplacement qui est passé presque inaperçu mais pourtant fort en symboles que relate Le Parisien ce lundi matin. Ce dimanche, Nicolas Sarkozy s'est rendu à une messe de solidarité, organisée à la suite de l'incendie de l'église Saint-Louis de Fontainebleau. Mais quelques minutes avant la messe, trois syndicalistes de l'union locale de la CGT interpellent l'équipe de l'ancien président en indiquant qu'ils souhaitent le rencontrer. Leur objectif, échanger avec le chef des Républicains sur la condamnation à des peines de prison ferme prononcées à l'encontre de 8 anciens salariés de l'usine Goodyear d'Amiens (Somme) début janvier, suite à la séquestration de deux cadres pendant 30 heures. La rencontre, cordiale, s'est déroulée en mairie.

«Ces syndicalistes voulaient manifester leur détresse face aux décisions prise sous le gouvernement actuel. Ils étaient dans une démarche constructive et ont constaté que le Parti socialiste au pouvoir s'autorise des choses qui n'avaient pas été constatées sous la présidence Sarkozy», rapporte-t-on au Scan dans l'entourage du président des Républicains. Selon le récit livré par les militants CGT auParisien, l'échange s'est en effet déroulé dans les meilleures dispositions. «Comme citoyen, Nicolas Sarkozy nous a répondu qu'il était pour la relaxe. Et il a ajouté que s'il avait été président, il n'aurait pas été d'accord avec la décision du parquet, le procureur ayant relancé la plainte alors que la direction de l'entreprise l'avait retirée», a rapporté Nicolas Bruant de la CGT.

Une prise de parti que relativise un peu auprès du Scan Franck-Philippe Georgin, directeur des études chez les Républicains et témoin de la scène: «L'échange a effectivement été chaleureux, et Nicolas Sarkozy s'est montré à l'écoute de leur désarroi. Mais contrairement à ce qui a été affirmé, il n'a pas pris position pour la relaxe et ne cautionne pas la violence». «Ils ont cependant convenu qu'il était inédit de voir des syndicalistes condamnés à de la prison ferme sous la Ve République, et qu'on n'avait pas le souvenir d'une telle affaire lors de son passage à l'Élysée», souligne le jeune cadre. Si le président des Républicains n'est pas officiellement en campagne pour la primaire de la droite et du centre, il a cependant tenu à faire savoir qu'il a la mémoire longue, à défaut d'être rancunier. «Nicolas Sarkozy a conclu l'échange en rappelant aux militants l'appel à voter François Hollande, lancé par le patron de la CGT en 2012 (Bernard Thibault, ndlr)», précise à ce titre Franck-Philippe Georgin.