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Macron: l’Etat actionnaire est "surinvesti dans certains secteurs d’activité"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde) Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, juge dans un entretien que publie mercredi quotidien Le Figaro que l’Etat actionnaire est surinvesti dans l’énergie. Et de plaider pour l’ouverture du capital de Réseau de transport d’électricité (RTE), à laquelle pourraient participer « des investisseurs d’infrastructures et de réseau, comme la Caisse des Dépôts ».
Interrogé sur une possible fragilisation de sa maison mère Electricité de France (EDF), qui contribue au sauvetage du groupe nucléaire français, M. Macron a estimé que « pour réaliser ses investissements à venir, l’entreprise doit dégager des marges de manœuvre financières nouvelles ».
EDF doit notamment reprendre la division réacteurs d’Areva dans le cadre d’un programme de sauvetage comprenant un renflouement massif (5 milliards d’euros) mené par l’Etat, lequel contrôle les deux groupes. Le géant de l’électricité doit également rénover son parc nucléaire pour prolonger sa durée de vie et « le faire sous une forte contrainte avec des prix de l’électricité aujourd’hui très bas », a rappelé le ministre.
« Pertinence des niveaux de détention »
M. Macron s’est par ailleurs voulu rassurant à propos du projet britannique d’EDF, qui doit construire la centrale britannique de Hinkley Point, ce qui nécessite de lourds investissements.
« Nous considérons à ce stade qu’il ne fait pas courir à l’entreprise de risque inconsidéré au plan industriel et financier. Comme dans tout projet, il y a des risques ; EDF doit prendre les dispositions nécessaires pour les maîtriser. »
Plus généralement, le locataire de Bercy est revenu sur la position de l’Etat actionnaire, qui a vu son portefeuille boursier souffrir de la chute des marchés : « Le problème aujourd’hui, c’est d’être surinvesti dans certains secteurs d’activité, et dans l’énergie en particulier. »
« Nous devons nous interroger sur la pertinence de nos niveaux de détention, entreprise par entreprise », a argué le ministre, précisant par ailleurs que « les cours de Bourse actuels ne permettent pas de mener à bien des opérations de cessions qui respecteraient nos intérêts patrimoniaux ».
Il n’a toutefois pas fermé la porte à ces dernières, évoquant les derniers cas dans l’aéronautique et la défense.
Concernant Renault, au capital duquel l’Etat s’était renforcé l’an dernier avec la promesse de céder les titres acquis, M. Macron indique qu’il vendra ces « 4,7 % supplémentaires (…) quand les conditions de marché seront compatibles avec [s] es intérêts patrimoniaux ».