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Les forces de sécurité turques intensifient leurs offensives

Lien publiée le 18 février 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Communiqué: Les forces de sécurité turques intensifient leurs offensives contre les districts de Sur/Diyarbakir et d’Idil/Sirnak

L’Etat turc commet ouvertement des crimes de guerre

 

Sur, 200 personnes, dont des enfants en bas âge et des blessés, sont piégées dans des soubassements

Depuis 78 jours, le district de Sur, dans le centre historique de Diyarbakir, subit un couvre-feu ininterrompu et sanglant. Durant cette période, des dizaines de civils ont été tués. Actuellement, près de 200 civils, dont de nombreuses personnes blessées dans les attaques des forces de sécurité, ainsi que des enfants en bas âge et des personnes âgées, sont piégés dans des soubassements partout dans la ville, sous les bombes de l’Etat turc.

Un journaliste travaillant pour l’agence de presse Dicle (DIHA), Mazlum Dolan, fait partie des personnes bloquées. Dans deux messages écrits envoyés par téléphone, dans la journée du 17 février, il a prévenu qu’ils pouvaient  être massacrés, comme à Cizir, à tout moment.

Premier message envoyé à  13h: « La situation est critique. Nous sommes dans le sous-sol. Je suis avec des familles. Nous risquons très prochainement de subir le même sort que Cizre. Les affrontements sont très violents. La zone où nous nous trouvons est bombardée de manière intensive. Les annonces dans les haut-parleurs disent : ″Nous allons tous vous tuer par des bombardements aériens″ »

Second message envoyé à 15h: « Il y a des blessés, dont certains sont dans un état critique. Là où je me trouve, il y a 30 personnes. Ailleurs, il y a environ 200 personnes. Il y a des bébés, des personnes âgées, il y a même des bébés de 4 mois. Je n’ai presque plus de batterie."

Les forces de sécurité turques tirent à l’artillerie sur les rues de Hezex assiégée par plus de 4.000 policiers et militaires

Après l’instauration du couvre-feu sur le district d’Idil (Hezex en kurde), dans la province de Sirnak, le 16 février, vers 23h, l’artillerie lourde a bombardé le quartier de Turgut Özaljusqu’au matin, puis le quartier Yeni le lendemain après-midi.

Le déploiement militaire et policer à Hezex se poursuit. Près de 4.000 membres des forces de sécurité sont actuellement présents dans le district. 50 chars et d’innombrables véhicules blindés ont pris position dans le village de Xirabe Seref situé à deux km du centre du district.

D’un autre côté, on a appris que 12 protecteurs de village avaient abandonné leurs postes, refusant de participé à l’offensive sur Hezex.

Couvert par le silence assourdissant de la communauté internationale, l’Etat turc a tué plus 600 civils depuis le début des opérations en juillet dernier.

Nous appelons instamment les Etats de l’Europe et ses institutions, en particulier l’Union européenne et le Conseil de l’Europe à rompre leur silence et à prendre des mesures urgentes pour protéger la vie des civils dans les villes assiégées par les forces turques !

Rappel : des centaines de personnes blessées ont été massacrées au cours des derniers jours dans des soubassements de la ville de Cizre. Bloquées pendant des semaines, elles ont demandé en vain des secours qui ne sont jamais arrivés, les autorités turques ayant empêché les ambulances de passer. Leurs familles ont déposé plusieurs requêtes devant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Celle-ci a rejeté la plupart des requêtes en considérant qu’il n’y avait pas de danger imminent pour la vie des personnes concernées. Pour les quelques requêtes auxquelles elle a fait droit, elle a enjoint à la Turquie de prendre des mesures urgentes pour la protection de la vie. Cependant, ces mesures n’ont jamais été appliquées.  

Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF)