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Macron: "Le modèle ne sera plus le CDI à vie dans la même entreprise"
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, était jeudi 25 février l'invité de la "Matinale des travaux publics", un évènement co-organisé par "La Tribune" et la Fédération nationale des travaux publics. Le ministre a fermement défendu le projet de loi El Khomri au nom de la "souplesse nécessaire" à donner aux entreprises. Il a de nouveau plaidé en faveur du statut de micro entrepreneur. Il souhaite aussi des "débats de fond" sur tous les sujets avant la présidentielle.
"Accorder davantage de souplesse ", "donner de l'autonomie" " transformer les difficultés en opportunités ", " abattre les barrières "... Ce jeudi 25 févier, invité de la « Matinale de la FNTP », un évènement co-organisé par « La Tribune » et la Fédération nationale des travaux publics, Emmanuel Macron a eu l'occasion de défendre sa vision "des réformes structurelles" nécessaires.
Après avoir dressé un panorama de la situation économique mondiale, marqué par le ralentissement inquiétant de la Chine et des autres pays émergents, et par la solide croissance américaine tirée par les gaz de schiste et la révolution numérique, le ministre de l'Economie a plaidé en faveur d'une Europe "davantage intégrée" et "d'une relance keynésienne au niveau européen, via un budget investissement élaboré au niveau de la zone euro" .
Un soutien appuyé au projet de loi El Khomri... qui porte son sceau
Mais, dans une conjoncture marquée par les débats que suscite le projet de loi El Khomri sur le code du Travail, c'est, bien entendu, la situation française qui a surtout retenu l'attention d'Emmanuel Macron. C'est peu dire que le ministre de l'Economie a apporté un soutien appuyé au projet de loi...que certains appellent d'ailleurs "El Macron". Et pour cause, plusieurs dispositions sont marquées de son sceau. Il en va ainsi du plafonnement des indemnités prud'homales et de la clarification de la définition du licenciement économique dont il est l'instigateur.
Fidèle à son habitude, Emmanuel Macron a voulu faire œuvre de pédagogie pour justifier cette réforme. Pour lui, il faut de "l'adaptabilité" et de la souplesse pour les acteurs de terrain, via la négociation d'entreprise. Il décrit la situation actuelle comme "inefficace et injuste" avec "un chômage qui ne baisse pas depuis quinze ans en France. Seuls trois pays européens sont dans cette situation". Pour lui :
"il n'est pas normal que 90% des gens accèdent au marché du travail, via un CDD ou l'intérim. On ne peut pas bâtir sa vie, accéder à un crédit de cette façon".
D'où le besoin de réformer. Ce que fait le projet de loi sur le travail dont Emmanuel Macron a tressé des lauriers. L'inversion de la hiérarchie des normes (loi, accord de branche, accord d'entreprise) : "cela va donner plus de souplesse, plus de flexibilité et cela va inciter à négocier". Le référendum d'entreprise : "cela va conforter la validité d'un texte signé par des syndicats qui représentent 30% des salariés". La sécurisation des licenciements, via le plafonnement des indemnités prud'homales et la clarification de la définition du licenciement économique : "cela va permettre de sortir du dualisme du marché du travail en autorisant les plus fragiles à accéder à un CDI dès lors que l'employeur n'aura plus peur du coût de la rupture".
Pour lui, il est tout à fait légitime qu'un licenciement économique soit justifié par le besoin de maintenir la compétitivité d'une entreprise. Il ne lui paraît pas non plus choquant qu'un licenciement soit justifié "après deux semestres de perte de chiffre d'affaires ou deux trimestres de perte d'exploitation". Emmanuel Macron estime aussi que la réforme prud'homale - actée dans la loi qu'il a fait voter durant l'été 2015 - va également "sécuriser" et donner de "la visibilité" aux entreprises. Plus globalement, cultivant son image d'homme "moderne", Emmanuel Macron a défendu un code du travail new-look : "le monde change, le modèle ne sera plus celui du CDI à vie dans la même entreprise. Si on veut vraiment protéger les gens, il faut leur donner de l'autonomie".
Faciliter la création et la vie des entreprises
Et cette autonomie, elle passe selon lui par davantage de facilitation à accéder à l'entrepreneuriat. Il a réédité son idée de faire "sauter les barrières" à l'entrée de certaines professions quand "des questions d'hygiène et de sécurité ne sont pas en jeu".
"Ainsi, je ne comprends pas pourquoi on peut ouvrir un restaurant sans qualification, alors que l'on ne peut pas devenir boulanger, coiffeur, laveur de voiture, etc. sans avoir le CAP ou le BP requis. Je veux lever les barrières à l'entrée injustifiée et permettre qu'il y ait plusieurs voies d'accès à ces professions. Tous les jeunes ne sont pas faits pour l'enseignement ou même l'apprentissage".
Tout comme il veut que les changements de statut des entreprises soient « beaucoup plus souples et plus fluides pour leur permettre de grandir ». Privé de loi « Macron II » - de son vrai nom "Nouvelles opportunités économiques" (#Noé) - par François Hollande et Manuel Valls, Emmanuel Macron espère que la future loi Sapin II « sur la transparence et la modernisation de la vie économique » va reprendre un autre de ses dadas, à savoir le développement des micro-entrepreneurs (nouveau nom des auto-entrepreneurs).
Pour ce faire, il voudrait doubler les seuils de chiffre d'affaires réalisables sous ce statut (32.900 euros pour les prestations de services, 82.200 euros pour les activités commerciales). Une idée que ne semble pas vouloir retenir Michel Sapin, qui aurait cependant trouvé un accord avec Emmanuel Macron pour "gommer les effets de seuils", a expliqué le ministre des finances hier sur LCP en lissant sur deux ans le bénéfice du régime à condition de ne pas dépasser chaque année le double du seuil de CA. Et pour en finir avec le débat sur la concurrence faussée entre les artisans et les micro-entrepreneurs - débat qu'il estime non fondé dans la grande majorité des cas -, Emmanuel Macron propose de donner un « droit d'option » aux artisans qui pourraient, à l'avenir, choisir entre conserver leur statut d'artisan ou bien opter pour celui de micro-entrepreneur.
"Vous pouvez compter sur moi"
Enfin, interrogé sur le rôle qu'il pourrait jouer lors de la campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron n'a bien entendu pas fait acte de candidature. Il a tout de même déclaré "vous pouvez compter sur moi"... pour participer sinon "à une primaire des Hommes" en tous cas à "une primaire des idées".
Et d'expliquer que les débats actuels "sont perclus par la défiance et les corporatismes. Il faut expliquer. Il faut adapter notre économie car il y a des bousculements radicaux qui doivent devenir des opportunités pour les individus. C'est ça le défi".
Enfin, faisant allusion à la récente tribune signée par Martine Aubry et d'autres dans les colonnes du quotidien Le Monde, il fait mine de comprendre la réaction de la maire de Lille : "La difficulté c'est que les sujets de fond n'ont pas été abordés lors de la campagne de 2012. Du coup, beaucoup peuvent se dire: ce n'est pas le projet pour lequel j'ai voté". Pour lui, l'impératif dans les quinze mois qui précèdent la présidentielle est de poser "tous les débats", "tous les défis" pour dire "ce que l'on propose avec quelles implications"... "La réforme brutale sans explication, ça ne marche pas (...) la réassurance [sic] naïve qui conduit à l'immobilisme ne fonctionne plus !".
Et donc, lorsqu'à deux reprises Emmanuel Macron a lancé à propos de ces nécessaires débats d'idées à venir "vous pouvez compter sur moi", ses "fans" ont voulu y voir un message, peut-être la possibilité d'une candidature...