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Gaz de schiste: où en est la France ?

écologie

Lien publiée le 29 février 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Métro) ECOLO - Ce dimanche, une manifestation contre le gaz de schiste a lieu dans le Gard. L'occasion de revenir sur ce débat qui agite la France. Entre défenseurs de l'écologie et géants de l'énergie, le combat est rude.

"Non au gaz de schiste, ni ici, ni ailleurs, ni aujourd'hui, ni demain": plusieurs milliers d'opposants au gaz de schiste ont réclamé ce dimanche à Barjac (Gard) une "loi claire" interdisant toute exploration et exploitation des hydrocarbures non conventionnels.

Plus de 15.000 personnes y ont participé, selon les organisateurs, 7000 selon la police, soit la manifestation la plus importante dans l'Hexagone contre le gaz de schiste depuis cinq ans, rappelle France Info. Mais où en est la France sur ce sujet ? Et pourquoi est-il si sensible ?

► Le gaz de schiste, c'est quoi ?
Il s'agit d'un gaz naturel retenu à de grandes profondeurs dans des schistes, un type de roche à l'aspect feuilleté. A la différence du gaz et du pétrole, le gaz de schiste est emprisonné dans la roche elle-même. Donc, pour l'extraire, il faut opérer une fracturation de cette roche, en y injectant de l'eau sous pression mélangée à des additifs. Une opération à la fois coûteuse et très polluante pour l'environnement.

► Une technique interdite en France
En juin 2011, le Parlement votait une loi interdisant l'utilisation de la fracturation hydraulique pour l'exploitation du gaz de schiste. Loi validée par le Conseil constitutionnel en juillet 2013. Mais seule la technique de la fracturation hydraulique est interdite, ce qui laisse ouverte l'exploitation du gaz de schiste par d'autres biais... qui n'existent pas aujourd'hui. Voilà pourquoi la gauche n'avait pas voté cette loi et pourquoi les manifestants demandent aujourd'hui une nouvelle loi.

► Royal VS Total
La ministre de l'Ecologie Ségolène Royal s'est toujours positionnée contre l'exploitation du gaz de schiste, en cohérence avec la loi sur la transition énergétique de 2015, qui tend à réduire la consommation d'hydrocarbures. Alors, quand en janvier dernier, le tribunal de Cergy-Pontoise a "annulé l'annulation" du permis de recherche de gaz de schiste dans la région de Montélimar de la société Total, l'Etat est monté au créneau et a fait appel. C'est aussi cette décision de justice qui a motivé le rassemblement organisé dimanche dans le Gard.

Pour rappel, ce permis avait été délivré à Total avant la promulgation de la loi de 2011, et annulé par la suite. Sauf que rien n'interdit de chercher d'autres moyens d'exploitation que la fracturation hydraulique. Mais le gouvernement est fermement opposé à l'exploitation du gaz de schiste, qu'importe la méthode. Pour sa part, Total a affirmé qu'il ne passerait pas en force et que le groupe n'irait pas contre l'avis du gouvernement.

► Les Républicains, parti du gaz de schiste ?
Du côté des Républicains, la question du gaz de schiste est nettement moins taboue. D'abord, parce que ce sont eux qui, en 2011, avaient fait de cette loi une simple interdiction de la fracturation hydraulique. Puis, lors du dernier Conseil national du parti, Luc Chatel avait tenu ces propos : "Nous devons être le parti du principe d'innovation plus que du principe de précaution, le parti du gaz de schiste, le parti des OGM". Et chez les Républicains, il n'y a bien que Nathalie Kosciusko-Morizet pour dire le contraire.