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Loi Travail : Valls va adoucir la réforme du licenciement
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Les Echos) Matignon est prêt à « discuter des curseurs » sur le plafonnement des indemnités prud’homales et les licenciements économiques. Le volet sur le compte personnel d’activité serait « renforcé ».
Un front syndical unitaire, une majorité qui se déchire, le spectre d’un mouvement lycéen et étudiant et une pétition en ligne qui vole vers la barre du million de signataires (800.000 lundi soir) : la pression était intenable. Comme pressenti dès ce week-end , Manuel Valls a dû se résoudre à annoncer, ce lundi matin, le report, du 9 au 24 mars , de la présentation en Conseil des ministres du projet de loi sur le travail.
Quinze jours qu’il entend mettre à profit pour « lever un certain nombre d’incompréhensions, expliquer, répondre à une série de fausses informations qui sont données sur ce texte », a indiqué le Premier ministre. Il recevra, séparément, les partenaires sociaux « dès la semaine prochaine », avant une ultime réunion, collective, en début de semaine suivante. Voilà désormais Manuel Valls en toute première ligne sur un texte qui porte clairement plus sa marque que celle de la ministre du Travail, Myriam El Khomri, même si elle poursuivra cette semaine ses propres consultations - elle a dû toutefois annuler des rendez-vous ce mardi matin suite à un malaise - et participera, comme Emmanuel Macron , à celles montées par Matignon.
Des explications de texte ne suffiront pas. Après avoir demandé, dimanche, un report du projet de loi, Laurent Berger (CFDT) a prévenu lundi que « nous allons nous battre dans la concertation pour obtenir un rééquilibrage du texte ». Désormais en position de force, le syndicat réformiste exige le « retrait » du plafonnement des indemnités prud’homales et que ce soit « revu le cadre des licenciements économiques », les deux mesures qui cristallisent le plus d’opposition. Reçu lundi rue de Grenelle, Luc Bérille (Unsa) a formulé les mêmes exigences.
« Trouver un équilibre sans que le texte n’y perde de sa force »
Ces volets du texte devraient évoluer : Matignon est prêt à « discuter des curseurs » mais pas à supprimer ces deux mesures. « Le texte bougera, mais il n’est pas question pour autant de le détricoter ou le dévitaliser. Le Premier ministre est persuadé qu’on peut, par le dialogue, trouver un équilibre sans que le texte n’y perde de sa force », indique son entourage aux « Echos ». « Le volet sur le compte personnel d’activité, le CPA, sera renforcé », poursuit-il.
La copie pourrait aussi être revue sur les conditions d’extension du forfait jour dans les PME, voire sur certains assouplissements des 35 heures. Mais pas question de revenir sur « le coeur du texte » - le renforcement des accords d’entreprises - ni de le retirer : Matignon vise toujours une adoption au Parlement d’ici à l’été.
« Il faut accroître la pression »
Cette « première victoire », dixit les syndicats, n’écarte pas pour autant la menace de mouvements sociaux. Certes, la CFDT, l’Unsa et la CFTC joueront le jeu du dialogue pour sauver un texte dont ils saluent certains pans (création du CPA, moyens des syndicats d’entreprise renforcés notamment) et comptent sur la réunion intersyndicale prévue, et maintenue, jeudi matin, pour dégager des demandes communes d’évolution du texte.
Mais l’extrême-gauche et les organisations plus contestataires, comme la CGT, FO et Solidaires, entendent, elles, acculer l’exécutif à un retrait pur et simple du projet de loi. « Le report ne change rien ! Il faut accroître la pression », a tonné Jean-Claude Mailly (FO) lundi. Ces organisations, ainsi que celles des étudiants et lycéens se réuniront jeudi après-midi au siège de la CGT pour évoquer une mobilisation commune contre le texte. La date du 31 mars circule. Un premier round se jouera le 9 mars, l’Unef (étudiants) et l’UNL (lycéens) maintenant leur appel à des rassemblements. Matignon n’exclut pas de les recevoir mais n’a pas encore tranché ce point.