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Pour faire passer la loi El Khomri, ils comptent sur la CFDT

Khomri

Lien publiée le 4 mars 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

PARIS (Reuters) - François Hollande et Manuel Valls, qui ont pris acte de l'opposition irréductible de la CGT et de Force ouvrière au projet de réforme du Code du travail, ont choisi pour coeur de cible les syndicats réformistes, CFDT en tête, et le Medef.

"On ne peut pas avoir raison tout seul. Si tout le monde est contre, ça sera difficile d'aller jusqu'au bout", explique-t-on de source proche du gouvernement, tout en convenant que "ceux qui combattent le projet ont peu de chance de s'y rallier".

Le Premier ministre, qui a repris le dossier en main, consacrera donc les 15 jours à venir avant la présentation officielle de cette ultime grande réforme du quinquennat à tenter de répondre aux critiques des syndicats réformistes sans dénaturer un texte déjà "prévendu" auprès de ses adhérents et de Bruxelles par le Medef, principale organisation patronale.

Quitte à nourrir la frustration de la CGPME et de l'Union professionnelle artisanale (UPA), qui jugent le projet de loi taillé pour les grandes entreprises au détriment des petites.

Il s'efforcera parallèlement de désamorcer la colère de nombreux députés socialistes, en parrainant un séminaire du groupe PS à l'Assemblée nationale sur cette réforme.

Mais "améliorer" sans le détricoter un texte cousu au petit point paraît à ce stade relever du travail de dentellière.

"Je les sens très embêtés parce qu'ils savent qu'il faut réformer mais que se mettre à dos sa clientèle électorale quand on est si près de l'élection présidentielle (de 2017), c'est compliqué", souligne le président de la CGPME, François Asselin.

Pour Hervé Garnier, secrétaire national de la CFDT, Manuel Valls ne se déjugera pas en remettant radicalement en cause les trois dispositions les plus discutées : la place des accords d'entreprise, les motifs de licenciements économiques et le plafonnement des indemnités pour licenciement abusif.