[RSS] Twitter Youtube Page Facebook de la TC Articles traduits en castillan Articles traduits en anglais Articles traduits en allemand Articles traduits en portugais

Agenda militant

Newsletter

Ailleurs sur le Web [RSS]

Lire plus...

Twitter

Sur les violations des droits humains commises par l’Etat turc au Kurdistan

international Turquie

Lien publiée le 6 mars 2016

Tweeter Facebook

Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

Lettre ouverte concernant les graves violations des droits humains commises par l’Etat turc au Kurdistan

Suite à l'appel de la députée de Diyarbakir Sibel YİĞİTALP (ci-joint) concernant la situation dramatique dans la ville de Sur assiégée par les forces armées turques depuis plus de trois mois, nous avons reçu beaucoup de messages de solidarité demandant ce qu’on pouvait faire pour empêcher l’Etat turc de commettre de nouveaux massacres.

C’est pourquoi, nous avons rédigé cette lettre ouverte destinée au gouvernement français, au Conseil de l’Europe, à l’Union européenne, l’ONU, et aux représentations permanentes de la Turquie au sein des institutions européennes et internationales. Nous vous invitons à signer ce texte et à le faire signer par le plus grand nombre d’organisations, partis politiques, élus, personnalité…

Pour signer, il suffit de nous retourner un mail avec le nom de votre organisation ou vos nom et titre.

 

Depuis le 22 février 2016, des milliers de Kurdes venus de toute l’Europe, soutenus par divers groupes de solidarité, sont rassemblés devant le palais de l'Europe, à Strasbourg, dans le but d'attirer l'attention des institutions européennes et des gouvernements respectifs sur les massacres perpétrés au Kurdistan par l’Etat turc.

D'après les rapports publiés par les ONG telles que Amnesty International, Human Rights Watch et l'Association des Droits de l'Homme de Turquie (IHD), et les informations communiquées par les élus kurdes, l'état d'urgence illimité décrété par les autorités turques dans plusieurs villes du Kurdistan, sous couvert de « lutte contre le terrorisme », a conduit à des violations massives des droits et libertés fondamentaux, en particulier du droit à la vie, et continue à représenter une menace grave et imminente pour les populations des villes en question.

Au cours des quatre derniers mois, une vingtaine de villes kurdes dont la population avait exprimé la volonté de s’autogérer ont été placées sous couvre-feu, assiégées et bombardées par les forces armées turques. A ce jour, près de 600 civils ont été tués et des centaines d’autres blessés dans cette campagne militaire brutale dont le but est de raser de la carte les villes visées.

Les couvre-feux ont affecté 1,3 millions d’habitants et jeté des centaines de milliers de personnes sur la route de l’exil. Les bombardements ont par ailleurs entraîné la destruction de de milliers d’habitations, de lieux de prière et de sites historiques (surtout dans le district de Sur, centre historique de la ville de Diyarbakir dont plusieurs sites sont inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO).

Cet acharnement contre les Kurdes s’explique par le fait que l’Etat turc rejette toute idée d’autonomie démocratique à l’intérieur de ses frontières, de même qu’il ne tolère en aucune façon l'existence d'une région autogérée au Rojava (Kurdistan de Syrie).

Nous condamnons fermement ces massacres qui sont des punitions collectives planifiées par le gouvernement d'Ankara.

La Turquie étant membre fondateur du Conseil de l'Europe, partie à la Convention européenne des Droit de l’Homme et candidate de longue date à l’adhésion à l’Union européenne, il est inadmissible que nos gouvernements et nos institutions n'agissent pas pour mettre fin à ces graves violations des droits de l'homme qui constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité.

·      Nous appelons l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et la Cour européenne des Droits de l’Homme à prendre les mesures qui s’imposent pour sanctionner l’Etat turc, l’amener à cesser ses opérations militaires contre les Kurdes et à respecter ses engagements en matière de droits humains.

·      Nous demandons la création d’un tribunal spécial pour enquêter sur les violations des droits humains et du droit de la guerre, pour juger et condamner les responsables de ces crimes.

·      . Nous appelons les institutions précitées à contribuer à une solution politique et durable de la question kurde qui concerne, au-delà des quatre Etats qui se partagent le Kurdistan, tout le Moyen-Orient.

 

Conseil Démocratique Kurde en France (CDKF)