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GSF, site de Rhodia Chimie - Saint-Fons : les femmes de ménage font reculer leur patron

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Lien publiée le 24 mars 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2277&id=34

À Rhodia-Chimie, le nettoyage est sous-traité depuis des années, ce qui permet à la direction d'accorder le marché au patron le moins cher, qui pour cela emploie des travailleuses toujours moins bien payées et plus précaires. Pourtant le donneur d'ordres, l'entreprise Solvay-Rhodia, a réalisé 800 millions d'euros de bénéfices en 2011 et aurait largement de quoi les embaucher directement et leur assurer des conditions de travail décentes.

Dernièrement, avec un nouvel atelier et des exigences de sécurité alimentaires sur la production de vanille, la charge de travail a beaucoup augmenté. Rhodia n'envisage pas bien sûr de payer plus et l'entreprise en place, GSF, veut réaliser ce travail sans embauches et sans heures en plus. Alors, pour augmenter la productivité sur le dos des salariées, tous les moyens sont bons : mutation sur un autre site d'une chef trop proche des travailleuses, lettres d'avertissement et pressions quotidiennes par des chefs qui allient mépris des femmes et arrogance.

Les femmes de ménage n'en pouvaient plus et six d'entre elles, soit toutes celles à temps complet, ont commencé une grève le lundi 12 mars pour faire respecter leurs droits. Leur mouvement a rencontré la solidarité des autres travailleurs de l'usine, qui étaient appelés à des débrayages mercredi 14 pour les soutenir.

Ce jour-là, malgré ce qu'il lui en coûtait visiblement de ravaler sa fierté et de céder face aux travailleuses, le patron de GSF s'est engagé par écrit, sous la pression de Rhodia, à leur maintien sur leurs postes de travail sans augmentation de charge et à la levée des sanctions. Un premier recul, grâce à la solidarité entre travailleurs.

Correspondant LO