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Retour sur la répression intolérable à Tolbiac le 17 mars

Khomri Tolbiac

Lien publiée le 22 mars 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://lundi.am/Occupation-et-expulsion-de-Tolbiac-video

Nos amis de Doc du Réel viennent de nous faire parvenir ce reportage filmé à l’intérieur de l’AG de Tolbiac, jusqu’à l’intervention de la police.

Pour situer les faits, nous reproduisons ici un récit de cette après-midi du 17 mars (journée de mobilisation contre la loi Travail) à Paris. Récit qui nous a été envoyé par des lecteurs de lundimatin.

Expulsion de Tolbiac

Tolbiac, les grilles, les murs gris et les vigiles. Fermeture administrative. On nous dit : le bâtiment n’est pas à vous, au-revoir. Trois moments de luttes y avaient été décidés ce jour là (le 17 mars) : une assemblée locale, le matin, réunissant tous les étudiants de Tolbiac, la coordination de lutte inter-universitaire francilienne ainsi qu’une assemblée inter-lutte. Cette dernière se voulait un lieu de rencontre entre tous les secteurs en lutte. Sortir les étudiants des facultés et sortir les facultés des étudiants. Le rendez-vous avait largement circulé ces derniers jours : 18 heures à Tolbiac. Aucun de ces trois moments de luttes n’ont été possible en raison de la décision de fermeture administrative de Paris-IPlus d’une centaine de personnes se retrouvent. Que faire ? Vite, une solution. Refusons de nous laisser faire. L’université est à nous. À tous ceux qui luttent, l’université n’avait qu’à se la fermer plutôt que de fermer. Une porte s’ouvre, miracle, on s’engouffre, l’amphitéatre est à nous. Nous avons pris possession de ce que les gestionnaires de Tolbiac surveillaient comme une bouteille de champagne à 300 euros. L’assemblée peu commencer. Quelques détails techniques cependant : Comment se barricader correctement, et surtout, une autre centaine de personnes sont dehors, veulent rentrer.

Une fois cela fait, on se dit « l’assemblée peut-elle commencer ? ». Tout le monde hurle « oui ! ». A ce oui, résonne un écho qui vient troubler la belle ambiance : lesCRS arrivent et tentent d’ouvrir les portes de l’amphitéâtre. Les CRS, boucliers, matraques, armures, gaz, casques, ils patinent, ils patinent. On tente de rester, d’un accord commun il n’est pas question que la police vienne empêcher une assemblée de lutte de se tenir. Alors on maintient les portes fermées, ça patauge, ça hurle. À la force pure, ils gagnent, ils déboulent, ils crient, ils tabassent, ils compressent, ils nous sortent tous par une petite porte. Un grand comité d’accueil. « Profitez vous êtes filmé » ricane surement le major de la promo. Encerclés, nous sommes sommés de piétiner sur place.(L’histoire n’est pas finie. Trouvant scandaleux la tournure des évènements, un groupe d’amateurs de squash rebondit contre les boucliers des gendarmes mobiles. Fort à propos, la pression ouvre un espace entre les deux boucliers. On peut s’enfuir. Malheureusement, des policiers en civils postés autour pratiquent alors leur sport préféré : mettre des gens par terre, leur taper dessus, peut-être les arrêter, les relâcher, puis leur courir à nouveau dessus, les taper, etc. Résultat : un bras cassé, une personne aux urgences pour le crane ouvert, plusieurs blessés, beau tableau de chasse.) Dispersion. Nous étions cependant nombreux, et le seront toujours plus.

La prochaine assemblée a été appelée pour Vendredi à 17 h à Paris 8, amphi X.

La répression policière nous a laissé un, deux, même trois messages clairs ! Premièrement : Dans la lutte contre cette loi, et plus généralement, pour lutter et s’organiser, la répression et la censure sont immédiates. Fermetures administratives, CRS dans les facs et dans les lieux de travail, l’état d’urgence est super utile pour casser un mouvement social. La police aussi. l’Administration de Tolbiac est la seule responsable des blessés. Deuxièmement : nous continuerons. Troisièmement : le plus rapidement possible.

Il est évident que l’assemblée inter-lutte condamne toutes les répressions policières, appelle à la libération immédiate des manifestants arrêtés et est solidaire de tous ceux qui furent présent.

Le mouvement prend de l’ampleur, et si l’expulsion fut particulièrement violente, à l’image de la journée, personne ne cèdera à la stratégie de la tension. En plus, nous gagnerons.