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Le chômage repart fortement à la hausse en février (+1,1 %)

économie

Lien publiée le 24 mars 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.latribune.fr/economie/france/le-chomage-repart-a-la-hausse-en-fevrier-1-1-559429.html

Le nombre des demandeurs d'emploi (catégorie "A") a augmenté de 1,1 % (38.400) en février, annulant la baisse de janvier. Une fois encore, ces statistiques très erratiques démontrent l'extrême volatilité du marché du travail due à la croissance molle et à la prédominance des recrutements en contrats courts.

Encore raté! En février, le nombre des demandeurs d'emploi (catégorie "A") a augmenté de 1,1 % en France métropolitaine (+ 38.400) sur un mois et de 2,5 % sur un an. En janvier, le mouvement était inverse avec une baisse de 0,8 %. Jamais donc, depuis l'arrivée de François Hollande à l'Elysée en mai 2012, le chômage n'aura baissé deux mois consécutifs. Au contraire, les statistiques continuent leur mouvement de "yo-yo", caractéristique d'une période de flottement, de reprise molle. Surtout, ce mouvement erratique est significatif de la structure actuelle du marché du travail qui se caractérise par une très forte prédominance des embauches sur des contrats courts. Il suffit donc que, un mois donné, le nombre de ces contrats courts conclus soit supérieur au nombre de ces même contrats rompus pour que le chômage baisse... et inversement. Une situation qui risque de perdurer tant que les entreprises n'y verront pas plus clair dans l'horizon de leurs carnets de commandes.

Le poids des contrats courts pèse sur le chômage

Ainsi, les fins de contrats à durée déterminée représentent 22,1 % des motifs d'inscriptions à Pôle emploi, ce qui constitue la première raison si l'on ne tient pas compte du motif plus flou "autre cas" qui inclut notamment les ruptures conventionnelles d'un contrat de travail....

Pour sa part, l'intérim continue de progresser. Un autre signe qui prouve bien la frilosité des entreprises: elles préfèrent se cantonner à des recrutements à court terme en attendant des jours meilleurs. Selon le baromètre Prism'emploi (réalisé mensuellement par les professionnels du secteur de l'intérim), l'emploi intérimaire a enregistré une croissance de 4,3 % en février après 5,6 % en janvier. Ce sont les transports qui enregistrent la hausse la plus marquée (9,6 %)... Et même dans le BTP, les effectifs intérimaires progressent (7,1 %) comme en janvier, alors qu'ils avaient fortement chuté en 2015. Mais d'ici à ce que ces emplois soient pérennisés...

Des transferts entre catégories de demandeurs d'emploi

Aussi, en attendant, les demandeurs d'emplois inscrits en catégorie "A" atteignent le triste record de 3.591.000 (3.852.400 avec les DOM). Et si l'on inclut les catégories "B et C" activité réduite), ce nombre grimpe à 5.462.800 en France métropolitaine (+ 0,1 % sur un mois) et 5.766.300 avec les DOM.

Ce qui signifie qu'il n'y a eu "que" 3.100 demandeurs d'emploi en plus si l'on tient compte des trois catégories. Pour le ministère du Travail, la très forte hausse de la catégorie "A"  en févier s'explique d'ailleurs par le fort "basculement" de demandeurs d'emplois inscrits en catégories "B et C" vers la catégorie "A". Ce qui signifie que ce sont des chômeurs qui n'ont plus exercé une activité réduite....

Pour information, si l'on tient compte des cinq catégories de demandeurs d'emploi - y compris celles où les chômeurs ne sont pas disponibles pour travailler immédiatement - le nombre d'inscrits à Pôle emploi s'élève à.... 6.494.100 pour l'ensemble de la France.

Hélas, c'est comme d'habitude chez les plus de 50 ans que la hausse du chômage est la plus marquée avec une hausse de 0,9 % sur un mois.

Le gouvernement pourra faire contre mauvaise fortune bon cœur. Il pourra arguer que ces mauvaise données viennent renforcer la nécessaire adoption du contesté projet de loi Travail, présenté ce 24 mars en Conseil des ministres, pour inciter les entreprises à recruter en contrats à durée indéterminée.... Ce qu'un communiqué du ministère du Travail ne s'est déjà pas privé de faire.