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Bulletin NPA Poste
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Bulletin NPA Poste 29 mars
Faire reculer le gouvernement,
Imposer le retrait de la loi travail,
C'est maintenant !
Le gouvernement a bien tenté la manœuvre : faire croire qu’il aménageait les mesures pointées comme les plus injustes en appuyant sa légitimité sur certains syndicats comme la CFDT qui ont accepté le jeu de l’amendement sous prétexte que de bonnes choses seraient à prendre dans ce texte.
Mieux même, à quelques jours d’une nouvelle journée de mobilisation le 24 mars, Valls annonçait la revalorisation du point d’indice des fonctionnaires gelé depuis des années. Mais attention, à dose homéopathique : 1,2% en deux fois ! D’ailleurs, dès le 25 mars, la vérité des prix était là : 380 000 chômeurs de catégorie A supplémentaires et le gouvernement qui maintient sa politique : pour que son monde tourne rond, il faut que les patrons continuent de s’en mettre plein les poches et ne connaissent aucune entrave aux licenciements.
Assez de répression !
Ces maigres annonces gouvernementales qui apparaissent pour ce qu’elles sont, des aumônes, montrent néanmoins que la colère exprimée par la jeunesse peut devenir une grosse préoccupation pour les Valls et Hollande. Le 24 mars, la mobilisation semblait marquer le pas en termes numériques. Mais dans le même temps, de nouveaux lycées se mettaient en grève, dans les universités, les AG ne faiblissent pas.
C’est à toutes celles et ceux qui continuent de se battre pour exiger le retrait que la matraque et les coups du PS au pouvoir ont répondu. A Besançon, un étudiant qui se rendait à une convocation au commissariat a été embarqué par des policiers de la BAC, en civil. Lors du rassemblement de soutien, deux militants ont été arrêtés, dont le secrétaire départemental de la CGT. Ils n'ont été libérés qu’au milieu de la nuit. A Paris, c’est un lycéen du lycée Bergson dans le 19e arrondissement qui s'est pris des coups par un flic alors même qu’il était maintenu par d’autres policiers. Nul doute que rien n’aurait fuité si la vidéo de la scène n’avait pas circulé en boucle et obligé le parquet de Paris à ouvrir une enquête. Une semaine avant à Metz, deux militants syndicalistes membres du NPA ont fait de la garde à vue : ils passeront au tribunal mercredi prochain. Nous exigeons leur relaxe !
Le gouvernement joue de la matraque car il sent qu’il en faudrait peu pour qu’à partir du 31, étudiants, lycéens, chômeurs et salariés luttent tous ensemble.
Le 31 dans la rue. Et après : en grève jusqu'au retrait !
La meilleure défense face à leur répression, c’est d’être massivement en grève le 31 mars. Si le 9 mars, de nombreux salariés se sont mobilisés avec les jeunes, il n’en a pas été de même les 17 et 24 mars. L’absence d’appels fermes à la grève pour ces jours-là n’y a pas aidé. Aujourd’hui, le 31 mars s’annonce comme une journée de forts débrayages et grèves dans le public comme dans le privé. Ce jour-là, nous devons toutes et tous participer aux grèves et aux manifestations.
Notre force réside dans notre possibilité d’arrêter de faire tourner toute la société. Mais il ne faudra pas s’en tenir là. Le ras-le-bol qu’exprime une partie de la jeunesse face à cette société qui ne lui offre pas d’avenir autre que la précarité et l’exploitation peut trouver de larges échos chez les salariés. Au refus que le Code du travail ne devienne un texte qui protège uniquement les patrons, s’ajoutent les revendications communes à l’ensemble de notre camp social : l’augmentation des salaires, l’interdiction des licenciements, un travail pour toutes et tous. La possibilité des convergences c’est maintenant et le 31 ne sera qu’un début !
Grève du 23 mars à La Poste : une étape vers le regroupement des luttes
600 postiers de Région Parisienne et d'une vingtaine de départements d'autres régions ont manifesté devant le siège de La Poste et dans les rues de Paris le 23 mars dernier. Cette journée de grève et de manifestation avait été organisée à l'appel du seul syndicat SUD-PTT. Le caractère dynamique de la manifestation a cependant permis de montrer qu'il était possible de regrouper des postiers de différents métiers et de différentes régions et de construire une force de mobilisation significative à l'échelle nationale. Après des années et des années de luttes dispersées, dans une période où le mécontentement s'exprime plus largement que dans le seul secteur postal, il est temps que l'ensemble des militant(e)s qui affichent leur volonté de défendre les postiers tapent sur le même clou au même moment : toute la colère accumulée depuis des années peut déborder, et si elle s'exprime de manière organisée elle peut tout balayer sur son passage !
A Paris 8ème, la désorganisation se met en place
Les chefs ont beau appeler cela des « réorganisations », c'est pourtant bien à des plans successifs de désorganisation du travail auxquels tous les postiers de France sont confrontés. A Paris 8ème, les dysfonctionnements se multiplient depuis la mise en place de la nouvelle réorg. Les espaces de travail ont été transformés en « open-space » qui rendent le travail incommode (sacs disposés en dehors de la salle de travail), les facteurs ne sont pas équipés pour faire face à la suppression des postes de chauffeurs (14 sur 42) et la base de courrier à distribuer explose... Avec le redécoupage des quartiers, certains collègues terminent dorénavant leur tournée entre 15h et 16h. Rien de logique du point de vue des travailleurs dans ces réorganisations donc. Leur seule logique est celle des profits du groupe La Poste. Même les chefs du bureau ont du reconnaître l'inefficacité de cette nouvelle réorg, en mettant en place un cahier pour que les facteurs suggèrent des aménagements. Une preuve de plus que les travailleurs sont les meilleurs à même d'organiser la production, et qu'il n'y a nullement besoin de cette couche parasite de patrons et de chefs pour faire tourner la société !
Paris 15ème mobilisé contre la répression !
Mardi 22 mars, nous étions nombreux en grève, au piquet devant le bureau puis au rassemblement départemental pour soutenir Sébastien BAROUX (SUD Paris 15) qui passait en conseil de discipline. La direction lui reproche d’avoir pris la parole lors de la venue de facteurs grévistes de Neuilly le 27 novembre 2015. La Poste demandait 6 mois de mise à pied ! Nous sommes nombreux à avoir été choqués d’une telle sanction à l’encontre d’un militant syndical qui ne fait qu’effectuer son mandat : défendre et être le porte-parole des collègues. A cette occasion, l’unité syndicale était totale, l’ensemble des syndicats de Paris (SUD, CGT, FO, CFDT) avaient appelé à soutenir Sébastien et exiger le respect du droit d’expression dans l’entreprise. Sébastien serait sanctionné de 3 mois de mise à pied, dont 2 mois de sursis. Une sanction inacceptable si elle était confirmée ! La répression en cours à La Poste comme ailleurs n’a pas de limite et vise à étouffer la contestation ouvrière. Il ne faut pas céder et continuer à s’organiser ! La liberté syndicale ne doit subir aucune limite : aucune sanction contre Sébastien !
Étampes (91) : fin de la grève après plus de 160 jours
Ils auront tenu bon jusqu'au bout ! Des postiers d’Étampes étaient en lutte depuis octobre 2015 contre une réorg, qui prévoyait la délocalisation de l'activité colis du centre courrier d’Étampes vers un autre site (La Norville). Alors qu'une expertise indépendante commandée par le CHSCT avait estimé que cette réorg « n'aura[it] pas d'effet favorable sur l'amélioration des conditions de travail », la direction de La Poste s'arc-boutait sur ses positions en tentant de remettre en cause juridiquement cette expertise. Or le jugement de la Cour d'Appel de Paris est tombé : l'expertise est validée, et La Poste est condamnée à rembourser les frais juridiques. Les collègues pourront donc rester sur Étampes et le directeur a consenti à revoir les horaires des tournées et à un rééquilibrage sur l'après-midi, construit avec les grévistes. Si toutes les revendications de ces derniers n'ont pas été satisfaites (demeure le problème de devoir aller à La Norville pour faire le tri et revenir distribuer à Etampes), c'est cependant la tête haute qu'ils reprennent le travail !
Répression anti-syndicale à Paris Louvre
La Poste convoque 2 militants syndicaux du Louvre en entretien disciplinaire, dans le but d’un futur conseil de discipline, comme Sébastien récemment. La boîte reproche à Alain (CGT) et Eric (SUD) d’avoir pris la parole pour expliquer la loi Travail et appeler leurs collègues à la grève du 9 mars dernier. Alain est convoqué le 31 mars, jour de grève pour le retrait de la loi travail. Un rassemblement de soutien se déroulera donc le matin, à 8h30 devant la DSCC Paris, 27 rue des renaudes, Paris 17è (M° Ternes), et il faudra être nombreux à venir le soutenir, avant de se rendre à la manifestation Place d’Italie. Attaque contre les acquis sociaux, répression, tout est lié et nécessite la même riposte, par notre mobilisation ! Solidarité avec Alain et Eric !