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    Les imposteurs de l’économie, cela ose tout…

    économie

    Lien publiée le 31 mars 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mauduit/blog/310316/les-imposteurs-de-l-economie-cela-ose-tout?utm_source=twitter&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-67

    A la manière de la célèbre apostrophe de Michel Audiard, dans Les tontons flingueurs, on serait vraiment enclin à le penser : Les imposteurs de l’économie, cela ose tout ; c’est même à cela qu’on les reconnaît. Les économistes Jean-Hervé Lorenzi et Mickaël Berrebi en apportent une illustration.

    De Jean-Hervé Lorenzi, on connaît les états de service. Je les ai dressés dans mon livre surLes imposteurs de l’économie (Pocket, 2012). Président du Cercle des économistes, il est l’un des symboles de ces économistes français qui jouent de leur casquette universitaire pour monopoliser la parole dans les débats publics mais qui sont appointés, pour certains d’entre eux en cachette, par la finance. En somme, beaucoup d’entre eux se sont transmutés en lobbyistes ou marchands d’influence dans la vie des affaires mais ont besoin d’un paravent intellectuel pour avancer leurs pions dans le capitalisme de connivence à la Française.

    C’est donc à cela que sert le Cercle des économistes (de la pensée unique), qui regroupe une trentaine d’économistes, qui appartiennent tous à la mouvance néolibérale. Jean-Hervé Lorenzi, qui est le président de ce cénacle mondain, joue donc périodiquement des coudes pour essayer de se faire entendre, même si ses travaux personnels n’ont jamais eu la moindre portée. Excellent dans l’organisation des colloques avec les milliardaires du CAC 40, il n’a pas la moindre influence ni la moindre autorité dans la vie intellectuelle.

    Cela ne l’empêche pas de faire semblant. Et même d’être sacrément gonflé ! Témoin ce communiqué de presse qu’il vient d’adresser pour annoncer la sortie en version anglaise du livre qu’il a co-écrit avec un professeur de l’Essec, Mickaël Berrebi :

    communique-lorenzicommunique-lorenzi

     « ”L’école d’économie française” poursuit son chemin à l’international », lit-on en titre. Et cela se poursuit par ces mots : « Après l’attribution du prix Nobel à Jean Tirole, le triomphe éditorial de Thomas Piketty, Un monde de violences de Jean-Hervé Lorenzi &Mickaël Berrebi (…) est paru le 16 mars dernier... »

    Ah ! Diable… En plus de Jean Tirole, non pas prix Nobel mais lauréat du prix de la Banque de Suède, et Thomas Piketty, auteur d’un livre, Le capital au XXIème siècle (Seuil, 2013), qui a rencontré un succès mondial, la France pourrait-elle s’enorgueillir d’avoir un troisième savant, mais méconnu, un autre géant planétaire  de l’économie, en la personne de… Jean-Hervé Lorenzi ? Et ignorant que nous sommes, nous ne connaissions que ses talents d'organisateurs pour des soirées petits fours et champagne, agrémentés de concerts de musique classique avec le gratin de la vie parisienne des affaires et de la finance ?

    Heureusement, cet habile communiqué de presse nous fait prendre la mesure de notre ignorance…