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La police évalue la place de la République
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Les Echos) La police a procédé ce lundi matin à l'évacuation de la place de la République où s'est tenue la 11e Nuit Debout. Pendant le week-end, plusieurs élus parisiens s'étaient prononcé dans ce sens.
Aux alentours de 6h ce lundi matin, les CRS ont commencé à demander aux manifestants qui s’étaient rassemblés place de la République à Paris pour la 11e « Nuit debout » consécutive, d’évacuer les lieux.
Une évacuation, réalisée par une centaine de CRS et qu'est déroulée dans le calme. La police a également procédé au démantèlement du campement qui avait été installé sur les lieux.
Une opération d'évacuation dont on ne pourra réellement mesurer l'efficacité et la détermination que dans la soirée, lorsque de nouveaux manifestants vont, selon toute vraisemblance, tenter une nouvelle fois de s'installer sur place our une douzième Nuit Debout. En tout état de cause, certains laissent entendre qu'ils reviendront.
La décision a été prise alors que depuis le week-end, le mouvement qui s’est étendu dans plusieurs villes, suscitait critiques et exaspérations, notamment après les incidents qui ont eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche.
Plusieurs élus parisiens, de gauche comme de droite avaient de fait évoqué la nécessité de procéder à l’évacuation des manifestants et ce alors même que la mairie de Paris semblait ne pas vouloir envenimer les choses et a renoncé à porter plainte contre X après les dégradations commises sur la place. Mais les maires PS des IIIe et XIe arrondissements ont une ligne moins conciliante.
Interrogations à gauche, indignation à droite
« Il va falloir commencer à réfléchir à l’évacuation de cette place», a ainsi estimé dimanche sur BFM TV François Vauglin, l’élu PS du XIe. Et d’estimer qu’une « Une occupation permanente d’une place publique, qui génère des problèmes, au-delà des débordements que les organisateurs n’ont pas su contenir, c’est quelque chose qui doit nous interroger».
Des propos qui ne vont sans doute pas déplaire à droite où plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer l’attitude des pouvoirs publics qui laisse se dérouler ces manifestations alors que la France est toujours sous état d’urgence. A commencer par François Fillon.
«Je comprends la colère des gens de gauche par rapport à la politique conduite par François Hollande mais je suis profondément choqué qu’on est d’un côté l’état d’urgence et que de l’autre, on tolère ce type de rassemblement», a ainsi expliqué l’ancien premier ministre au «Grand Rendez-vous» Europe 1/Le Monde/ITele.
Fillon sur "Nuit Debout" : "ce mouvement n'est... par Europe1fr
La « Nuit debout » a essaimé ce week-end dans plusieurs dizaines de villes en France mais aussi, au moins le temps d’une soirée, à Berlin, en Belgique et en Espagne, le pays des « Indignés » qui l’ont en partie inspirée.