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Les Goodyear boycottent le congrès de la CGT

syndicalisme

Lien publiée le 19 avril 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.liberation.fr/france/2016/04/19/les-goodyear-boycottent-le-congres-de-la-cgt_1447286

Les anciens syndicalistes de l'ex-fabricant de pneumatiques ont refusé le créneau horaire que leur proposait la direction confédérale, ce mardi à Marseille.

Les Goodyear n’auront donc pas pris la parole lors de cette deuxième journée du 51e congrès de la CGT à Marseille, comme ils l’avaient annoncé. Et pour cause, ils ne sont pas venus. Dans un communiqué, envoyé deux jours avant le lancement de cette semaine de débats entre les délégués de la centrale de Montreuil, ils avaient pourtant fait savoir leur détermination à se faire entendre à cette occasion. L’objectif, évoquer leur «condamnation à des peines de prison ferme et dénoncer la criminalisation de l’action syndicale qui accompagne le projet de démolition du code du travail». Mais aussi appeler à «une manifestation d’une ampleur sans précédent pour imposer le retrait de la loi El Khomri».

Problème, la direction confédérale, expliquaient-ils, «ne souhait[ait] pas qu'[ils puissent] intervenir en séance plénière avant les votes du congrès». Seule une fenêtre de tir, jeudi soir, leur était proposée. Soit une fois tous les votes et élections passés qui doivent jalonner le congrès.«Une tribune strapontin», s’agace Mickaël Wamen, le leader des Goodyear, qui était tout sauf satisfaisante pour les anciens salariés du groupe de pneumatiques. «Normal, à 17 heures ou 18 heures, il n’y a plus personne», pointe un responsable d’union départementale qui trouve «malheureux» que ces syndiqués ne puissent être entendus.

«La goutte d’eau»

Mardi matin, le bureau du congrès est resté ferme : pas question de modifier l’agenda. Et donc de faire une place aux Goodyear ce jour-là. A défaut d’autre proposition, ces derniers prévoyaient d’être tout de même«présents au congrès le mardi 19 avril à 15 heures pour prendre la parole, accompagnés d’autres militants». Ce qui n’était pas forcément du goût de tous les participants, certains pointant une démarche «peu constructive» ou une position jugée trop dure, voire politique.

Finalement, les Goodyear ne seront pas intervenus, puisqu’ils ont décidé de ne pas se rendre à l’événement. «On n’a pas l’habitude de plier»,explique Mickaël Wamen. Et d’ajouter que la présence au congrès de Thierry Lepaon, ex-secrétaire général du syndicat, démissionnaire après le scandale des travaux de son bureau et son appartement de fonction, est «la goutte d’eau qui a fait déborder le vase».

Les Goodyear n’auront pas été les seuls à ne pas pouvoir s’exprimer ce jour-là, puisque de nombreux délégués, pourtant inscrits au tour de parole, n’ont pas pu parler, faute de temps. Avant le vote du rapport d’activité, vers midi, il restait ainsi pas moins de 25 militants inscrits qui attendaient le micro et ne l’auront donc pas eu. «C’est l’heure de l’apéro», a-t-on coupé court à la tribune, avant de lancer le vote. «Ça se passe toujours comme ça, on n’arrive jamais à passer tout le monde»,minimise après le vote Alain Alphon-Layre, de la direction confédérale sortante, face à la presse. Mais dans l’assistance, l’épisode n’a pas manqué d’agacer les militants, qui se sont fait entendre à grand renfort de coups de poing sur les tables.