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La rémunération du PDG d’Air France KLM s’envole de 65%

Lien publiée le 21 avril 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Figaro) Grâce entre autres aux bons résultats obtenus par le groupe, Alexandre de Juniac a vu sa rémunération variable annuelle passer de 45.000 à 462.000 euros entre 2014 et 2015. Sa part fixe, elle, reste stable à 600.000 euros.

Moins d'un moins après la polémique sur la rémunération du patron de PSA, c'est au tour de celle du PDG d'Air France-KLM,dont l'État détient près de 17,6% du capital, de faire parler d'elle. Alexandre de Juniac, en partance pour la direction générale de l'Association internationale du transport aérien (IATA), a été augmenté de 65% entre 2014 et 2015, selon le document de référence publié par le groupe!

Si son salaire fixe reste la même, à savoir 600.000 euros, la part variable a été multipliée par dix, passant de 45.000 à 462.000 euros.  L'écart apparaît d'autant plus important qu'au départ il était prévu qu'Alexandre de Juniac touche, au titre de l'exercice 2014, une rémunération variable de 90.000 euros et non de 45.000 euros. Mais «afin de s'associer aux efforts de redressement et de rigueur salariale du groupe», le PDG avait décidé à l'époque de renoncer à percevoir la moitié de sa rémunération variable.

Une augmentation qui «indigne» néanmoins le syndicat des pilotes d'Air France (SPAF). «Cette augmentation au chiffre incroyable relève d'une injustice absolue, a-t-il dénoncé. Il est regrettable que subsistent au sein du haut-management des pratiques en totale déconnexion avec la situation de l'entreprise telle que décrite par ces mêmes dirigeants».

Retour des profits pour la compagnie

Le conseil d'administration du groupe explique quant à lui, dans le document de référence du groupe, avoir récompensé le dirigeant au titre de «la performance quantitative» (65% de la rémunération fixe). Le groupe franco-néerlandais a, en effet, renoué avec les profits en 2015 pour la première fois depuis 2008, avec un bénéfice net de 118 millions, après 225 millions de pertes l'année précédente. Mais également «au titre de la performance qualitative» (12% de la rémunération fixe), à savoir la mise en œuvre de la stratégie du nouveau plan de restructuration, baptisé Perform 2020. Les administrateurs saluent «la stratégie de développement du low-cost, des partenariats long-courrier et de la maintenance, la satisfaction des passagers et le progrès dans le processus d'intégration du groupe».

Pour redresser le groupe, Alexandre de Juniac a engagé un premier plan de restructuration, «Transform 2015», en 2012, qui s'est notamment traduit par la suppression de 5500 postes. Depuis «Perform 2020» lui a succédé et a donné lieu à des négociations tendues avec les syndicats. Un nouveau projet d'accord, qui prévoit une augmentation de la productivité ou encore l'embauche de 600 pilotes d'ici à fin 2020, leur a été transmis le 11 avril mais a été rejeté hier par le premier syndicat de pilotes d'Air France. Une décision que regrette la direction qui estime que cette proposition de «compromis» permettait le développement d'Air France «dans l'intérêt de tous les personnels».