Agenda militant
Ailleurs sur le Web
![S’abonner au flux RSS [RSS]](images/rss.jpg)
- Bétharram : BAYROU A LA MÉMOIRE QUI FLANCHE (18/02)
- Des jeunes Kurdes antifascistes attaqués par des néonazis (17/02)
- Attaque fasciste contre une soirée de projection organisée par des Kurdes (17/02)
- Manu Bompard sur BFM ce lundi (17/02)
- Reportage sur la visite en prison de Coquerel à Georges Ibrahim Abdallah (17/02)
- Blocage du port de Göteborg : un dirigeant du syndicat des dockers licencié pour son soutien à la Palestine (16/02)
- "L’écologie du spectacle est aveugle à la critique du capitalisme" - Clément Sénéchal (16/02)
- La classe est-elle le sujet qui fâche pour le féminisme ? (16/02)
- Pédocriminalité à Bétharram : Bayrou savait et n’a rien fait (15/02)
- Coquerel : Visite à Georges Ibrahim Abdallah emprisonné depuis 41 ans (14/02)
- Le capitalisme selon Marx | #AMFIS2024 (14/02)
- Mélenchon: "Bayrou cherche l’alliance avec l’extrême droite" (14/02)
- Interview de Serge Allègre, secrétaire fédéral de la FNIC CGT (14/02)
- La dette de l’Ukraine : un instrument de pression et de spoliation aux mains des créanciers (14/02)
- Vers un féminisme libertaire ? (14/02)
- Bétharram : l’AFFAIRE PÉDOCRIMINELLE qui peut faire TOMBER Bayrou (14/02)
- Empire du milieu et/ou Empire américain ? (14/02)
- Février 1975 : le procès des appelés du contingent de Draguignan (13/02)
- L’État turc et la question kurde : contradictions et fragilités d’un nouvel espoir (13/02)
- L’exigence d’un cessez-le-feu en République démocratique du Congo (13/02)
- Malcolm X et le combat pour les droits civiques aux États-Unis (13/02)
- Colombie: Le président Petro appelle l’intégralité de ses ministres à démissionner (13/02)
- Conférence sur le moment politique avec Jean-Luc Mélenchon (13/02)
- Scandale de pédocriminalité : Bayrou doit s’expliquer ! (13/02)
- La France Insoumise appelle à la mobilisation le 22 mars (13/02)
Rennes: 6 mois de prison ferme pour un manifestant.
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce mardi 17 mai, à Rennes, un homme de 28 ans, conducteur d’engins, a été condamné à 6 mois de prison ferme pour avoir jeté cannettes et pavés sur les « forces de l’ordre » durant la nuit du 13 au 14 mai, nuit marquée par la très forte répression, puis l’interdiction de la manifestation contre les violences policières.
Cette sentence de justice qui a notamment été plus dure que les réquisitions du procureur est clairement une décision politique. Elle met clairement en lumière l’application des dernières déclarations de Valls du 3 mai dernier où il rendait « hommage au forces de sécurité, aux policiers et aux gendarmes » devant ses députés et condamnait « avec la plus grande sévérité ceux qui se livrent à des actes inqualifiables à l’égard des forces de l’ordre ».
Elle s’inscrit aussi dans un contexte répressif qui touche particulièrement l’ouest de la France, plutôt à la pointe de la contestation contre la loi Travail, notamment à Rennes et à Nantes. Avec l’appui du premier ministre, le préfet d’Ille-et-Vilaine, Patrick Dallennes, faisait interdire la manifestation « contre les violences policières » du samedi 14 mai, avec la menace d’une répression féroce par ses forces de police considérablement renforcées. Il en profitait également pour conseiller aux habitants de rester chez eux, plaçant les manifestants dans les cases « méchants casseurs » et « dangereux » pour ne pas dire « terroristes ».
Cela rentre aussi en résonnance avec les propos tenus lors d’un meeting à Evry le 18 mai, où Manuel Valls, s’appuyant sur l’exemple de la voiture de police brûlée quelques heures auparavant, dénonce « les casseurs » qui « mettent en cause les valeurs même de la République ». Le premier Ministre dira à RTL le 19 mai qu’« il n’y a aucune consigne de retenue, aucune consigne de ne pas interpeller, aucune consigne de ne pas aller jusqu’au bout pour ne pas appréhender les casseurs », autrement dit, les forces de l’ordre ont carte blanche pour arrêter toute personne pouvant correspondre au titre flou de « casseur ».
C’est donc bien une décision politique qui a abouti à une très lourde peine. Alors que les réquisitions étaient déjà de 6 mois de prison dont 3 avec sursis, il a finalement été condamné par les juges à 6 mois de prison ferme
C’est bien un signal clair que ce gouvernement veut envoyer aux manifestants qui auraient encore l’intention de s’exprimer contre une loi dont ils ne veulent pas, comme la grande majorité des salariés et étudiants en France. Ce procès, loin d’être le dernier, n’est qu’une vision de ce à quoi nous devons nous attendre pour les suivants, rappelant l’importance de la solidarité avec tous les interpellés, pour revendiquer leur liberté et une fin des poursuites, sans conditions, pour tous.