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    Les raffineries sont en grèves et non bloqués, l’importance des mots !

    Khomri

    Lien publiée le 23 mai 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://jeunes.npa2009.org/spip.php?article1581

    Les médias et le gouvernement oscillent entre le terme blocage et grève pour les raffineries. En faite, il s’agit d’un mot qui a une importance cruciale sur l’impact du mouvement. Aujourd’hui 6 raffineries sur 8 en France sont en grèves ou ralentit, c’est dire en voie d’arrêt complet.

    La grève des raffineries, le cauchemar des patrons et du gouvernement ? 

    Sur les 8 raffineries, 5 appartiennent à Total (Grands Puits 77, Feyzin 69, Gonfreville 76, Donges 44, la Mède 13), 2 à Esso (Gravenchon 76, Fos 13), 1 à Petroineos (Lavéra 13).
    Sur les 5 raffineries Total, 4 sont en procédure d’arrêt, dont la plus grosse de France (près du Havre) et une en débit minimum.
    Celle de Petroineos (Lavera) près de Marseille, c’est en débit minimum et vers l’arrêt.Sur les 2 Esso, une est en court d’arrêt. 
    Il faut savoir que quand une raffinerie comme Total Normandie est en arrêt, c’est 2 millions d’euros par jour de pertes. De plus, une raffinerie met 5 jours à s’arrêter et autant pour redémarrer donc là on est partis au moins pour 12 jours pour la plupart des raffineries.

    Autant dire que c’est un mouvement dans la durée. De plus le fait que les travailleurs soient en grèves met une épine en plus dans le pied du gouvernement. Les salariés des raffineries ont un savoir faire important, seul eux savent faire démarrer le processus de production et en assurer le fonctionnement. Du coup sans salarié, pas de production possible hormis en cas de risque de risque inconsidéré avec des dizaines de milliers de litres de pétrole.

    La seule solution reste pour le gouvernement d’imposer la réquisition des salariés pour faire fonctionner les raffineries. Mais autant dire que dans une branche aussi soudé, avec des secteurs à proximités assez combatifs comme les Dockers, ce n’est pas gagner pour Valls. Taper des étudiants et lycéens, ça ne fait pas peur… Par contre 2 500 dockers comme au Havre, l’histoire n’est pas la même !

    Les dépôts, eux sont bloqués ! 

    Les dépôts de pétrole et d’essences sont à peu près trente en France et aujourd’hui on compte plus d’une dizaine de bloqué. Le gouvernement annonce qu’il évacuera les dépôts qui sont bloqués par des personnes extérieurs. Il faut prendre en compte que ces réserves sont majoritairement automatisées et les salariés y sont souvent très précaires : intérimaire et surtout des agents de sécurités. Donc le blocage est une des solutions pour impacter rapidement à large échelle avec des centres assez stratégiques car certains dépôts ont des rôles très précis puisque certains sont spécialisés dans l’approvisionnement des aéroports. 
    La suite, c’est sûrement la généralisation de la grève dans les raffineries, des interventions policières contre les blocages de dépôts et la possible réquisition de certains salariés.

    On bloque et on généralise la grève 

    Face à cette situation, notre solidarité doit être sans faille et la stratégie claire : la grève, l’arrêt de travail, tisser des liens avec les salariés autour de nous et avancer ensemble sur le retrait de la loi travail mais aussi dans la rue ! Les raffineries sont en grève, mais ce n’est pas une seule grève qui fera plier le gouvernement, c’est leur généralisation dans tous les secteurs de la société : raffineries, dockers, cheminots, enseignants, automobiles, hôpitaux, travail social, aérien… C’est ça qui fait peur, cette possibilité de tout arrêter de prendre conscience de notre force ! Alors dès aujourd’hui préparons cet affrontement que ce gouvernement assume et répondons pas massivement en grève et dans la rue !