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Le bilan de la journée à Rennes
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
(Le Monde)
La foule était dense, ce jeudi, à Rennes. La manifestation contre le projet de loi travail a rassemblé 3 500 personnes selon la préfecture, 8 000 selon les syndicats. Toujours selon la préfecture, 400 personnes, parmi lesquelles des individus masqués, ont défilé à l'avant du cortège principal. Le dispositif de sécurité (blocage de l'hypercentre, hélicoptère de la gendarmerie) était à l'image de ce que l'on a pu observer depuis plusieurs semaines : impressionnant.
Parti de l'esplanade Charles-de-Gaulle, le cortège a circulé dans le rues durant environ deux heures avant de revenir à son point de départ. Quelques manifestants, jeunes pour la plupart, ont installé une barricade de fortune et mis le feu à des poubelles près de l'esplanade, mais aucun accrochage notable avec les forces de l'ordre n'a eu lieu. Plus tard, le cortège s'est disloqué. Une partie des manifestants a pris la direction du dépôt de bus du Service de transports de l'agglomération rennaise (Star), à l'est de la ville, bloqué depuis le matin. A leur arrivée sur place, un cordon de policiers les a empêchés de rejoindre les grévistes à l'intérieur du dépôt.
Par la suite, certains sont parvenus à envahir les voies ferrées. Le trafic SNCF a été interrompu pendant environ une heure et a pu reprendre progressivement à partir de 16 h 30. Aucune vitrine, selon nos informations, n'a été détériorée dans le centre-ville. En revanche, de très nombreux tags ont fleuri avant ou après le passage du cortège. La rédaction locale du quotidien Ouest-France a ainsi été prise pour cible. Sur les murs de France 3 Ouest, on pouvait lire : "1789, les casseurs prennent la Bastille."
Nicolas Legendre (correspondant)