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Un jeune syndicaliste CGT en préventive
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le militant lillois est en prison depuis deux semaines pour un coup de poing à un policier qu'il nie avoir donné.
Un militant CGT est en prison depuis deux semaines et pourrait y rester jusqu’à son jugement, le 9 juin à Lille. La justice reproche à Antoine C. 28 ans, brancardier à Lille, un coup de poing sur un policier à la manifestation lilloise du 17 mai contre la loi El Khomri. Ce qu’il nie. A la cour d’appel de Douai, le parquet a requis son maintien en détention provisoire au motif que le jeune homme pourrait réitérer dans les prochaines manifestations, et au motif qu’il pourrait ne pas se présenter à l’audience.
Que s’est-il passé ? Le 17 mai, en début de manif, trois costauds se ruent sur cet homme de petite taille. Il se débat, il est maîtrisé, à terre, un genou sur sa tête. Ce sont des policiers en civil. Selon eux, ils se sont approchés d’Antoine pour contrôler son identité, et le militant CGT a répondu par un coup de poing au visage de l’un des fonctionnaires, Anthony S. Le militant nie. Il dit qu’il s’est débattu parce que des gens dont rien ne dit qu’ils étaient policiers lui ont sauté dessus. De fait, sur une vidéo qui circule sur Facebook (mais qui ne montre pas le début de la bagarre), ceux qui tapent sont en jean et Tee-shirt et ne portent aucun brassard. Ce que confirment dans le dossier les policiers qui ont analysé la vidéo image par image, selon l’avocat d’Antoine C., Florian Régley. Pourquoi ont-ils ciblé Antoine ? Il avait un casque sur la tête, et des lunettes de ski, ce qu’il ne nie pas. Sur les images, on ne voit pas le casque, mais on aperçoit le drapeau CGT qu’il a gardé à la main. Et on voit le jeune homme frappé à coups de matraque, recevoir au moins un coup de pied dans le dos quand il est à terre, par des grands costauds qui finissent par s’asseoir sur lui.
Un tatouage sur la poitrine
L’audience a eu lieu par visioconférence, dans une petite salle de la cour d’appel. Ses parents sont là, silencieux et tendus. Une quinzaine de militants CGT de toute la région attendent dehors. A l’écran, le jeune homme semble minuscule dans une pièce vide de la maison d’arrêt de Sequedin, près de Lille, avec une table et quelques chaises. Dans son dossier, censé justifier sa détention provisoire : un tatouage sur la poitrine avec les lettres «ACAB», l’acronyme de all cops are bastards(«tous les flics sont des salauds»), qu’il a fait faire à 19 ans, et qu’il dit regretter, et une condamnation avec sursis à la même date pour«outrage», qu’il qualifie d'«erreur de jeunesse». Casier «peu fourni», de l’avis du président. Lequel ajoute quand même : «Si on vous remet en liberté, il y a un risque que vous recommenciez.» Antoine : «Je ne comprends pas qu’on puisse me faire passer pour un casseur, je défends un syndicalisme classique. A la manifestation, je portais le drapeau de mon union locale.»
En marge de l’audience, le père d’Antoine, Lionel, délégué syndical à Roubaix, raconte qu’il communique par lettre avec son fils. «Ce ne sont pas des brûlots, il nous dit qu’il nous aime, et que sa mère, moi et ses frère et sœur, on lui manque.» Le père insiste : «S’il avait eu une barre de fer ou un couteau, j’aurais été le premier à le blâmer.» Il l’a revu le 19 mai à l’audience de comparution immédiate – laquelle a été reportée au 9 juin. «Le voir les mains dans le dos avec des menottes, comme s’il avait commis un braquage, c’est dur. Macron, il ne paie pas ses impôts, Cahuzac, il n’est toujours pas jugé, mais mon fils, il passe en comparution immédiate.» Décision jeudi à 14 heures.