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Le Figaro : l'extrême gauche place Hollande sous surveillance

Lien publiée le 12 avril 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(Le Figaro)

Le Front de gauche ainsi que le Nouveau patri anticapitaliste veulent devenir une alternative aux socialistes.

Mercredi soir à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), l'affiche du meeting Front de gauche (FdG) était emblématique de la place qu'entend jouer la coalition regroupée autour de Jean-Luc Mélenchon. Dans l'école Robespierre, avec l'eurodéputé communiste Patrick Le Hyaric, directeur de L'Humanité, se retrouvent quatre quadra, figures montantes de la gauche radicale: Clémentine Autain pour les alternatifs de la Fase, Patrice Bessac pour le PCF, Éric Coquerel pour le Parti de gauche, et Pierre-François Grond, ex-bras droit d'Olivier Besancenot au Nouveau parti anticapitaliste (NPA), désormais soutien de Jean-Luc Mélenchon. «Notre volonté, c'est de devenir une alternative majoritaire au PS, affirme Éric Coquerel, et si ce n'est pas cette fois-ci, ce sera le coup d'après.»

«Notre premier objectif, c'est débarrasser la France de Nicolas Sarkozy», précise Clémentine Autain. «Ensuite, nous allons devoir transformer l'essai de cette campagne, mieux qu'en 2005, et répondre aux attentes qui seront à la hauteur du score du Front de gauche.» Objectif: «Pérenniser le rassemblement, offrir une perspective durable à ceux qui refusent les politiques d'austérité.»

Il n'y aura «aucun état de grâce» pour Hollande s'il est élu

Aucun doute, au Front de gauche, la perspective du rapport de forces avec le PS est enclenchée. «Un fantastique parti politique se constitue, assure Jean-Luc Mélenchon dans son blog, parti sans murs, sans carte, sans consigne ou presque, infiniment plus discipliné dans l'action pourtant que bien d'autres en ce moment et avant nous.» Un propos que le Parti communiste, désireux de garder la main, n'approuve pas.

«Derrière le Front de gauche, note Pierre-François Grond, il y a un public de gauche en recherche d'une véritable rupture, qui juge que la campagne de François Hollande est tiède et ne s'affranchit pas de l'Europe libérale du traité de Lisbonne.» Grond «présuppose» qu'il n'y aura «aucun état de grâce» pour Hollande s'il est élu. Et qu'il y aura face à lui «un bloc de gauche anticrise».

Olivier Besancenot, l'ancien candidat d'extrême gauche en 2002 et 2007, a lancé mercredi matin sur Europe 1 un appel pour la création d'un «bloc à la gauche d'un futur gouvernement socialiste». Le NPA, qui tourne autour de 0,5 % d'intentions de vote dans les sondages alors que le Front de gauche est entre 13 et 15 %, veut montrer qu'il continuera à exister après la présidentielle. «Avec François Hollande, dit-il, le compte n'y sera pas et en plus, le PS aura tous les leviers du pouvoir.»

Le NPA refuse «les politiciens professionnels»

Pas question pour autant de rejoindre le Front de gauche. D'une part parce qu'Olivier Besancenot rappelle que le NPA refuse «les politiciens professionnels», auxquels il assimile sans nul doute Jean-Luc Mélenchon. D'autre part, comme l'indique le candidat Philippe Poutou dans Le Monde, parce que «si c'est pour nous refaire le coup de la gauche plurielle, c'est pas la peine». En meeting jeudi soir à Paris à la Halle Carpentier avec Besancenot, Poutou rappelle n'être «pas d'accord avec cette perspective de soutien, même critique, à la gauche».

«Il ne me semble pas que nous soyons dans une perspective de recomposition de la gauche plurielle comme en 1997», rectifie Pierre-François Grond, pour qui «il y a des questions vraiment clivantes avec le PS, sur la politique d'austérité, sur les relations avec l'Allemagne d'Angela Merkel…» «Les conditions ne sont pas réunies pour participer au gouvernement, surtout quand on entend Jérôme Cahuzac nous dire que le programme est à prendre ou à laisser», assure Clémentine Autain, à la suite de Jean-Luc Mélenchon.

Député PCF du Puy-de-Dôme, André Chassaigne espère, pour sa part, «un groupe de trente parlementaires» du Front de gauche à l'Assemblée, qu'il se voit bien présider, même s'il ne le dit pas. Il ne s'inscrit pas, lui, dans une rupture avec le PS. «On ne va pas se mettre dans une tranchée et tirer sur tout ce qui bouge, dit-il, même si nous voulons instaurer une autre pratique parlementaire, un rapport de forces basé sur la volonté de milliers de citoyens qui travailleront avec nous.»