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En direction des forces de l’ordre

Lien publiée le 7 juillet 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.ars-combat.fr/actualites/breve-241.html

Pour gagner notre libération, nous devons renforcer nos capacités politiques. 

En direction des forces de l'ordre !

Renforcer nos capacités politiques, c’est embrasser dans la mobilisation des couches toujours plus larges de travailleurs, salariés, exploités et rejetés aux périphéries de la classe salariée.

Renforcer nos capacités politiques de classe, c’est rompre avec le conservatisme contestataire des directions politiques et syndicales réformistes pour fixer une ligne stratégique offensive, en cohérence avec l’ensemble des mesures satisferont les besoins du peuple.

Renforcer nos capacités politiques, c’est structurer en contre-pouvoirs et en institutions au potentiel révolutionnaire le mouvement de lutte, fédérer ces contre-pouvoirs dans tous les secteurs d’activité, à toutes les échelles territoriales, dans le secteur privé, comme dans le secteur d’État !

Renforcer nos capacités politiques, c’est constituer un pouvoir politique contre le pouvoir d’État de la bourgeoisie, c’est constituer le prolétariat et les différentes couches exploitées en classe dominante pour détruire les conditions de reproduction des inégalités sociales et des rapports marchands.

Nous voulons intéresser à notre projet de libération toutes les couches du peuple qui ne peuvent avoir intérêt direct et réel au maintien du régime d’exploitation et d’oppression actuel.

Parmi ces couches de la population, il faut nous intéresser aux catégories prolétariennes des forces de police et des forces armées de l’État bourgeois.

Le rapport entre le mouvement de lutte du prolétariat dans son ensemble et la Police ne peut se résumer en de simples accrochages et échanges de bons procédés à l’aide de caillasse et grenades assourdissantes.

Nous ne déplorons certainement pas l’attitude plus belliqueuse des activistes autonomes et apparentés cherchant, en tête de manifestation, à en découdre avec des forces policières toujours plus oppressantes.

Nous relevons la signification politique du développement d’un bloc noir. Une partie de la jeunesse militante cherche à dépasser le cadre convenu des manifestations habituelles.

Réjouissons-nous que l’idéologie légaliste et pacifiste de l’extrême gauche la plus opportuniste perde du terrain au profit d’une volonté combattive, d’un esprit d’initiative nouveau.

Réjouissons-nous. La période qui est ouverte avec son lot d’attaques sans précédent contre les droits ouvriers appelle une réponse à la hauteur. La réponse haute de la classe salariée appelle des trempes d’un nouveau genre. Le mouvement a besoin de militants sans crainte.

Quand les policiers, CRS  et gendarmes mobiles doivent essuyer placidement les frappes des militants qui refusent d’être contraints dans leurs faits et gestes par le bras armé de l’État, ils ne font « que leur travail ». Quand ces agents de l’État suivent les ordres de leurs supérieurs pour charger et riposter au gaz ou à coups de grenades assourdissantes, ces agents « ne font que leur travail ».

L’ouvrier de la métallurgie qui fabrique les rafales de Dassault utilisées par les impérialismes français ou saoudien pour leur guerre de rapine aussi ne fait que son travail, de même chacun des salariés et fonctionnaires qui se soumettent au devoir de réserve et au lien de subordination avec son employeur.

Sans le prolétariat, la bourgeoisie ne pourrait plus rien. Ni se nourrir, ni se transporter, ni se loger, ni se divertir, ni se défendre !

Et tant que le prolétariat se soumet à l’autorité de la bourgeoisie, capitaliste, propriétaire ou bourgeoisie d’État, alors le prolétariat représente pour lui-même, le principal outil d’oppression.

Comme dans l’entreprise propriété d’un patron ou d’un groupe d’actionnaires, dans l’établissement de service public, comme dans la fonction publique, nous devons souffler le souffle de la révolte et de l’insubordination des travailleurs, des exploités, du prolétariat à l’égard de leurs hiérarchies bourgeoises.

Est prolétaire celui qui tire ses moyens d’existence de la vente de sa force de travail. La force de travail est vendue aux capitalistes individuels comme aux capitalistes collectifs, au patronat comme à l’État patronal !

Est prolétaire celui qui aujourd’hui dispose d’un revenu s’approchant du revenu national moyen et qui dans la chaîne de commandement industriel, administratif et militaire se situe plutôt en bas qu’en haut.

Le simple flic est un prolétaire en uniforme, comme le simple soldat, comme le contrôleur SNCF et RATP, comme l’agent de sécurité de supermarché et comme le pion du lycée.

Pour gagner la Révolution, nous devons développer des moyens de défense autonomes face à la Police et à l’armée de l’État. Nous devons constituer des comités de défense armés pour mettre la bourgeoisie dans l’impossibilité de faire exécuter sa volonté répressive.

Il faut reconnaître le rapport de force inévitable et nécessaire entre les forces armées subordonnées à l’État et le mouvement prolétaire autonome.

Mais malgré la violence du conflit entre les deux forces agissantes, nous nous adressons aux prolétaires de la police et de l’armée pour rompre les rangs, désobéir aux ordres d’en haut et renverser la hiérarchie établie.

Nous ne pouvons confondre en aucun cas le policier et le militaire issu de la classe ouvrière et du petit peuple, payé à 1500 euros et l’officier sorti des grandes écoles et poussé par son milieu versaillais pour maintenir les anciens privilèges de classe. Pour l’issu du conflit de classe, il serait criminel de confondre l’institution de l’État bourgeois et ses différents agents opprimés et exploités.

Il faut rappeler la solidarité d’intérêt qui lie inexorablement les travailleurs entre eux, au-delà des fonctions que l’ordre bourgeois dominant veut nous fait encore jouer. Il faut chercher à rallier derrière nous plutôt qu’exclure et rejeter dans les bras de la réaction les couches et éléments populaires.

À ceux qui ne sont pas convaincus par l’identité de classe entre l’exécutant de la police et de l’armée et tous les exécutants du prolétariat d’industrie, nous pouvons rappeler autre chose.

Si nous sommes en guerre contre la bourgeoisie et son monde, si nous devons soutenir une lutte à mort contre la Police et l’Armée bourgeoise, alors nous devons, nous, mouvement militant et révolutionnaire, comme toute armée en guerre, user de l’arme de la propagande au sein des forces ennemies, pour démobiliser, démoraliser et affaiblir les convictions de l’adversaire.