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Elections TPE en Corse : quelle mouche pique la CGT ?
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
On vient d’apprendre que la CGT s’est associée à la CFTC, FO et la CFDT (!!!) pour demander à la justice d’interdire la participation du Syndicat des Travailleurs de Corse (STC) aux élections des TPE (très petites entreprises) de décembre prochain.
Et le Tribunal d’instance du 15ème arrondissement de Paris s’est empressé de satisfaire leur demande, aux motifs :
- Que la “corsisation” des emplois (un des mots d’ordre phare du syndicat nationaliste) serait contraire « au principe d’égalité et de non-discrimination »
- Que le STC refuse les valeurs républicaines (????)
- Que le STC poursuivrait un but politique pour "l'autodétermination du peuple corse"
On lira avec intérêt l’article du Monde (le plus complet que nous ayons trouvé), sauvegardé ICI. Nous n’avons pas trouvé de réaction officielle du STC sur cette affaire, ni d’ailleurs d’information de la CGT qui ne s’est pas vantée de cet exploit.
Il faut quand même savoir :
- Que le STC est le premier syndicat sur l’île, et qu’il a désormais la majorité dans les deux conseils de Prud’hommes ; une paille…
- Qu’élection après élection dans les entreprises privées ou publiques, le STC ne cesse de progresser et devient majoritaire partout, par exemple 45% des voix à lui seul chez les territoriaux. Cette progression du STC se situe dans un contexte politique particulier où les mouvements nationalistes (autonomiste et indépendantiste) ont remporté la majorité aux régionales en s'assurant des présidences de l'assemblée corse et du conseil exécutif alors que les partis de la gauche traditionnelle (alliée aux partis claniques et conservateurs) ont été nettement battus.
- Qu’il est extrêmement bizarre de retrouver la CGT dans cette galère à côté de syndicats qu’on ne qualifiera pas ici, alors qu’au contraire c’est souvent l’unité syndicale CGT-STC qui prévaut sur le terrain, depuis la prise de contrôle du ferry Pasquale Paoli en 2005, lutte menée conjointement contre la privatisation de la SNCM.
Il n’est pas question ici de nous prononcer particulièrement « pour » le STC « contre » la CGT. Le STC n’est pas plus à l’abri des critiques que ne l’est la CGT.
Mais quand c’est l’interdiction du syndicat majoritaire qui est demandée par voie de justice, il y a de quoi s’interroger…
D’autant qu’un précédent en 2013 exactement sur les mêmes bases face à un syndicat breton, avait conduit à un démenti honteux (« Elections TPE : la CGT déboutée face au syndicat breton SLB » à relire aujourd’hui pour comprendre le caractère vraiment pourri des arguments de la demande).
Au lieu de naviguer en eaux troubles pour des causes douteuses avec des alliés non fréquentables, la CGT ferait mieux de s’interroger sur pourquoi le STC lui taille des croupières, élection après élection…
D’autant que la défaite assurée en cassation va évidemment servir de point d’appui à de nouveaux reculs aux élections à venir – dont justement celle des TPE…




