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Les pires déclarations politiques après l’attentat de Nice

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Lien publiée le 15 juillet 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://mobile.lesinrocks.com/2016/07/15/actualite/pires-declarations-apres-lattentat-de-nice-11854053/

Tweets issus des comptes Twitter de Christian Estrosi, Florian Philippot et Nicolas Dupont-Aignan

Après l’attentat du 14 juillet à Nice, qui a coûté la vie à 84 personnes, le recueillement a été de courte durée pour les hommes politiques, qui se sont empressés de reprendre l’événement à leur compte. Florilège des déclarations parfois déplacées de la sphère politique.

Henri Guaino : “Il suffit de mettre à l’entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquette”

L’ancienne plume de Nicolas Sarkozy, Henri Guaino, a tenu des propos plus que douteux lors d’une interview sur RTL ce matin. Le député des Yvelines, et candidat à la primaire à droite, s’est d’abord déclaré favorable à la prolongation de l’Etat d’urgence. Il a ensuite jugé inutile la présence des militaires s’ils ne se servent pas de leurs armes :

“On a décrété l’opération Sentinelle, nous avons normalement sur le terrain des militaires armés d’armes de guerre. Eh bien à la guerre, on peut arrêter un char de 30 tonnes en pleine course ! (…) Si nous sommes en guerre, eh bien il y a des militaires en armes de guerre, ils doivent pouvoir utiliser leurs armes de guerre et on doit pouvoir stopper un camion qui ne répond pas aux sommations, qui refuse de s’arrêter aux contrôles.”

Guaino poursuit, et donne une solution qui selon lui, aurait pu permettre d’éviter le carnage :

“Il suffit de mettre à l’entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquette et puis il arrêtera le camion de 15 tonnes, voilà c’est tout ! Sinon, c’est pas la peine d’utiliser des militaires.”

Florian Philippot : “Il faut arrêter la complaisance avec l’UOIF”

Le vice-président du Front National, Florian Philippot a quant à lui réagi sur les ondes de France Info ce matin. Après avoir présenté ses “condoléances à toutes les familles, tous les proches, qui ont été frappés par un nouveau carnage épouvantable”, le numéro 2 du FN en a immédiatement profité pour frapper sur le gouvernement :

“Maintenant il faut passer à l’action, arrêter la politique de la complaisance. La complaisance à l’égard de l’UOIF (ndlr : l’Union des Organisation Islamiques de France), avec les Frères musulmans, avec toute cette nébuleuse radicale, salafiste, islamiste, qui a provoqué déjà au moins 250 morts en France depuis un an et demi. La politique est extrêmement laxiste, donc complaisante. Si elle ne l’était pas on aurait déjà fermé la centaine de mosquées radicales que le ministère de l’intérieur lui-même a déjà identifié.”

Il a également demandé “la fermeture des mosquées radicales, le rétablissement des frontières nationales, des moyens de sécurité et de défense beaucoup plus importants, et une vraie communauté du renseignement” et expliqué que la question de la déchéance de nationalité pour les binationaux devait être reposée. Philippot a répété son indignation sur Twitter :

18 mois/250 morts : quelle action ? Double peine restaurée ? Non. Frontières ? Non. Mosquées radicales fermées ? Non. Stop immigration ? Non

— Florian Philippot (@f_philippot) 15 juillet 2016

Nicolas Dupont-Aignan : “Nous sommes dans une guerre totale avec des fous, des barbares”

Le président de Debout la France (DLF), Nicolas Dupont-Aignan s’est lui aussi exprimé sur France Info parlant notamment d’une “guerre totale” :

“Ce que je demande au gouvernement c’est de prendre conscience que l’état de droit d’une démocratie en temps de paix ne peut pas permettre de gagner la guerre. Je voudrais que l’on prenne conscience que nous sommes dans une guerre totale avec des fous, des barbares. Notre pays ne s’est pas encore donné les moyens de gagner cette guerre. Je crois que le meilleur hommage que l’on puisse rendre aux victimes c’est vraiment qu’on ait une prise de conscience nationale, on ne peut pas continuer comme ça.”

Sur le site de son parti, il a également publié une série de dix mesures “pour gagner cette guerre totale”, comme  “l’arrestation préventive des individus classés S les plus dangereux” ou “l’expulsion systématique des étrangers condamnés par la justice au terme de leur peine”.

Nous sommes en guerre. Donnons nous alors les moyens de la livrer et de la gagner. L’état d’urgence ne suffit pas! Assez des paroles creuses

— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 15 juillet 2016

Christian Estrosi : “Il faut un sursaut. Je le demande au gouvernement.”

Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Christian Estrosi, à la suite de l’attentat de Nice, en a profité pour demander des comptes au gouvernement, critiquant la facilité avec laquelle un homme a pu pénétrer sur la promenade des Anglais avec un camion :

“Il faut un sursaut. Je le demande au gouvernement. Si l’heure n’est pas à la polémique, je me pose bien sûr des questions. Pourquoi l’Etat a-t-il annoncé hier (jeudi) à midi la levée de l’état d’urgence et décidé hier soir qu’il faut le prolonger de trois mois? Tout ça me paraît bien désordonné. Pourquoi et comment cet homme a-t-il pu pénétrer sur la promenade des Anglais qui était pourtant piétonnisée? Combien de policiers nationaux protégeaient cet événement, là où nous réclamons des renforts depuis des mois et des mois parce que nous jugeons que leur présence est insuffisante. Je n’ai pas obtenu de réponses pour le moment. L’homme avait-il des complices ? Je suis convaincu qu’il s’agit d’un attentat. Nice est sans doute le quatrième attentat d’une dimension extrêmement forte en France et en Europe.”

Après #CharlieHebdo, après le #13novembre, après #Bruxelles, on a oublié que la France et l’Europe étaient en guerre. #Nice06

— Christian Estrosi (@cestrosi) 15 juillet 2016

Jacques Myard : “Nous sommes face à des gens qui veulent nous faire la peau.”

Enfin, parmi le déluge de réactions de la part des hommes politiques, celle de Jacques Myard, député LR des Yvelines, attire l’attention. Sur LCI ce matin, il a affirmé : “Nous avons une cinquième colonne sur notre territoire”, avant d’expliquer qu’il y avait “sans doute plus de 10.000 personnes en voie de radicalisation dans notre pays”. Il a ajouté : “Il est urgent de regarder la réalité. La réalité c’est que nous sommes face à des gens qui veulent nous faire la peau.

Dans un communiqué de presse transmis à l’AFP, il énonce huit propositions pour lutter contre le terrorisme islamiste. Parmi elles “expulser tous les binationaux en voie de radicalisation” ou “fermer les mosquées qui propagent la haine”. Myard suggère même de “renouer des relations diplomatiques avec Damas pour obtenir des renseignements”. Une autre de ses propositions, qui montre que l’attentat de Nice lui sert vraiment de récupération politique est d’“appliquer partout sur le territoire national l’interdiction du voile”.