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INFOBREF N°447
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
http://spartacus1918.canalblog.com/archives/2016/07/30/34127973.html
INFOBREF N°447
Première usine entièrement automatisée en Chine: Elle remplace 90% de ses employés par des robots
4590 vues 05 août 2015 11 commentaires Economie - Finance Réseau International
La première usine entièrement robotisée de Dongguan, une ville du sud-est de la province de Guangdong en Chine, donne une vision de l’avenir de la fabrication: tous les processus sont exploités par des robots commandés par ordinateur, des ordinateurs numériques contrôlent les équipements d’usinage, des camions de transports et un équipement de l’entrepôt automatisé. Le personnel technique siège simplement devant l’ordinateur et supervise l’ensemble via un système centralisé.
Dans l’atelier de la compagnie Changying Précision Technologie de Dongguan, connu comme « l’usine mondiale », des modules de téléphone portables sont fabriqués, 60 bras robotisés sur 10 lignes de production polissent les modules jour et nuit. Chaque ligne a une ceinture automatique et trois ouvriers qui sont juste responsables de la vérification des lignes et de la surveillance.
Il y a quelques mois, cela nécessitait 650 ouvriers pour finaliser ce processus. Un bras robotisé peut remplacer six à huit ouvriers, désormais ils sont 60 ouvriers et le nombre sera réduit à 20 à l’avenir, selon Luo Weiqiang, directeur général de la compagnie.
C’est la première étape du programme « le robot remplace l’humain ». Dans les deux années suivantes, le nombre de robots sera augmenté à 1000 et 80 pour cent du processus sera mené à bien par des robots, dit Chen Qixing, président de la compagnie.
En comparaison de beaucoup d’ouvriers qualifiés, ces robots sont de nouvelles mains. Mais leurs productions sont bien plus importantes et de meilleure qualité que des ouvriers bien formés et des experts. Les données montrent que depuis que les robots sont venus à l’usine, le taux de défauts des produits a chuté de plus de 25 pour cent auparavant à moins de 5 pour cent, et la capacité de production de plus de 8000 pièces par personne par mois est passé à 21000 pièces.
Cette compagnie est seulement un microcosme de Dongguan, un des réseaux de fabrication de la Chine. La Ville planifie de fabriquer 1000 à 1500 programmes « le robot remplace l’humain » d’ici 2016. Avec l’implémentation de la stratégie « Fabriqué en Chine 2025 », un nombre croissant « d’ateliers ou d’usines sans humains » verra le jour.
http://fawkes-news.blogspot.fr/2015/08/premiere-usine-entierement-automatisee.html
Grève à Air France : des prévisions de trafic revues à la hausse
Le Parisien le 26/07/2016
Le conflit ne pouvait arriver à un pire moment, en plein chassé-croisé des vacanciers. Deux syndicats d'hôtesses et stewards d'Air France — l'Unsa-PNC et le SNPNC, qui représentent à eux deux 45 % du personnel navigant d'Air France —, ont en effet décidé d'une grève à partir de mercredi matin, pour une période de sept jours reconductibles, jusqu'au 2 août.
Le conflit porte sur la prolongation de l'actuel protocole d'accord, qui fixe les règles en matière de progression de carrière, de rémunération et de couverture sociale. Les syndicats demandent son renouvellement pendant trois ans supplémentaires. La direction refuse de son côté d'aller au-delà de dix-sept mois. Le président d'Air France, Frédéric Gagey, s'est justifié dimanche dans Le Parisien par le besoin de «garder une certaine souplesse» dans le domaine ultra concurrentiel de l'aérien «soumis à des aléas, notamment économiques.»
Selon la direction d'air France, le taux de grèvistes est 37% parmi son personnel navigant commercial (PNC). Dans le détail, la compagnie tricolore maintient 92% des vols long-courriers, 90% des vols intérieurs et plus de 80% des moyen-courriers à Roissy Charles-de-Gaule,
Toutefois, la compagnie qui «déplore» ce mouvement social pendant «une période de grands départs», prévient que «ponctuellement, des annulations et des retards de dernière minute ne sont pas à exclure.»
Du côté des deux syndicats, les estimations diffèrent sensiblement. « Contrairement à ce qu'essaie de faire croire la direction, le conflit promet d'être extrêmement suivi, assure Christelle Auster, porte-parole du SNPNC. Hier, près de 70 % de l'ensemble des PNC qui étaient sur les programmes de vols de demain s'étaient déjà déclarés pour la grève. » Sur 13 600 PNC que revendique le groupe Air France, près d'un millier ...
Lire la suite de l'article sur Le Parisien.fr
CSG : le gouvernement envisage un geste pour les retraités
Pour la dernière Loi de finances du quinquennat, le gouvernement envisage cette fois de faire un geste pour les retraités. Selon les Echos, alors que les arbitrages sont attendus fin août, plusieurs scénarios pour accroître le revenu des retraités sont envisagés. L'un d'entre eux serait de baisser la CSG pour les retraités modestes.
Actuellement, les retraités bénéficient d'un taux réduit de CSG si leur revenu fiscal est compris entre 10 676 euros et 13 956 euros pour une part. L'idée serait de relever ces montants pour permettre à davantage de retraités de bénéficier soit d'une exonération, soit d'un taux réduit de CSG (3,8 % au lieu de 6,6 %). En dessous de ces revenus, les retraités sont déjà exonérés de CSG.
Dans les Echos, Valérie Rabault, la député PS et rapporteure du budget à l'Assemblée, qui travaille à un amendement au projet de loi de finances 2017, estime qu'il s'agit d'un moyen pour corriger certains effets collatéraux des mesures fiscales prises en début de quinquennat. En effet, la fiscalisation de la majoration de pension pour charges de famille (10 % pour trois enfants et plus) a mécaniquement augmenté le revenu fiscal de référence des retraités concernés.
510 000 foyers avaient dû payer la CSG
De fait, nombre d'entre eux se sont retrouvés à payer une CSG à taux plein (6,6 %) sans pour autant que leurs revenus aient augmenté. Dans un rapport publié l'an dernier, Valérie Rabault avait chiffré à 510 000 le nombre de foyers concernés, dont près des trois quarts dans la tranche de revenus entre 12 000 et 18 000 euros annuels. Ces derniers avaient perdu en moyenne 590 euros par an.
Une idée qui, selon le quotidien économique, est regardée avec un certain intérêt à Bercy. Reste à savoir si le gouvernement va faire son choix entre cette mesure ciblée ou sur un dispositif plus général en faisant comme en 2014 et 2015 un geste en relevant le barème des impôts. Déjà en 2015, seuls 45,6 % des foyers se sont acquittés de l'impôt sur le revenu, un niveau jamais atteint depuis 2009.
leparisien.fr
Le salarié français devient le plus taxé de l'UE
Le Revenu le 26/07/2016 à 12:16
Avant de disposer de 100 euros de pouvoir d'achat réel, le salarié moyen français supporte 135 euros de charges et d'impôts. (© Fotolia)
Pour la 7e année consécutive, l’Institut économique Molinari publie le fardeau fiscal et social de l’employé moyen au sein l’Union européenne (UE), grâce à des données calculées par EY. Ce classement présente la spécificité de fournir la pression fiscale et sociale réellement supportée par les salariés moyens, pour l’année en cours avec une méthodologie robuste et uniforme dans toute l’UE.
Comme l’an passé, les trois champions de la fiscalisation du salarié moyen sont la Belgique, la France et l’Autriche, mais l’ordre d’arrivée sur le podium 2016 évolue, explique l’Institut Molinari :
1. La France devient la championne de la fiscalité de l’Union européenne, avec 57,53% de taxation et une libération fiscale et sociale le 29 juillet.
2. La Belgique abandonne la première place qu’elle détenait depuis 2010, avec 56,9% de taxation et une libération fiscale et sociale le 27 juillet. C’est la conséquence d’un ambitieux «tax shift » réduisant les charges sociales.
3. L’Autriche reste 3e, en dépit d’une baisse significative de l’impôt sur le revenu, avec 54,7% de taxation et une libération fiscale et sociale le 19 juillet.
Situation unique au sein de l’Union
Avant de disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel, le salarié moyen français supporte 135 euros de charges et d’impôts. Par comparaison la moyenne de
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Bruxelles ouvre une enquête sur le financement de la restructuration d’Areva
Elisabeth Studer Actualités, Economie, Energies 3 commentaires
Les ennuis continuent pour Areva. La Commission européenne a en effet annoncé mardi l’ouverture d’une enquête approfondie en vue de déterminer si les quatre milliards d’euros de fonds publics prévus pour la restructuration du groupe nucléaire français étaient conformes aux règles européennes sur les aides d’Etat.
« Compte tenu de l’ampleur et de l’importance de la restructuration d’Areva, la Commission se doit d’examiner attentivement si son plan de restructuration est solide et si les aides d’Etat ne faussent pas indûment la concurrence dans le marché unique », a ainsi déclaré dans un communiqué la commissaire chargée de la concurrence. « Notre objectif est d’assurer un avenir durable pour Areva sans devoir plus recourir à de nouvelles aides d’État », a ajouté par ailleurs Margrethe Vestager, commissaire européenne à la Concurrence.
L’enquête approfondie est une première étape, qui donne l’opportunité aux parties prenantes de présenter leurs observations.
Rappelons qu’Areva a perdu deux milliards d’euros en 2015 en raison de lourdes charges liées à sa restructuration et à une nouvelle provision pour l’EPR finlandais. Le groupe, détenu directement et indirectement par l’Etat français à hauteur d’environ 87% doit désormais se recentrer sur le cycle du combustible nucléaire ((de l’extraction de l’uranium au traitement du combustible usé),une fois son activité réacteurs (Areva NP) cédée à EDF. Dans le cadre de sa restructuration, Areva a engagé la cession de plusieurs actifs, tout en lançant un plan d’économies, passant par plusieurs milliers de suppressions d’emplois.
En janvier 2016, le géant du nucléaire avait annoncé que le groupe allait lancer une augmentation de capital de 5 milliards d’euros. L’Etat français s’est engagé à y participer à hauteur de 4 milliards d’euros, selon la Commission. Le solde doit être apporté par des investisseurs tiers.
Laquelle souhaite notamment vérifier si les hypothèses du plan de restructuration sont suffisamment réalistes dans le long terme pour qu’Areva continue ses activités sans injections continues d’argent public. Elle cherche également à s’assurer que le groupe lui-même contribue aux coûts de sa restructuration.
Cette enquête ne semble toutefois guère inquiétée le ministère français de l’Economie, lequel a estimé qu’il s’agissait d’une étape habituelle dans ce type de procédure, se disant par ailleurs « confiant » dans la solidité du dossier présenté aux autorités européennes de concurrence.
« Cette procédure s’inscrit dans un calendrier compatible avec l’objectif d’Areva et de l’Etat de réaliser l’augmentation de capital du groupe début 2017. Cet objectif reste inchangé », a -t-il déclaré à la presse.
Sources : AFP, Reuters
Elisabeth Studer – 19 juillet 2016 – www.leblogfinance.com
Libye : le gouvernement d’union nationale accuse la France de violation du territoire après la mort de militaires français dans un crash
Elisabeth Studer Actualités, Economie, Energies, Matières premières 7 commentaires
Vers un conflit ouvert France/Libye ? Le gouvernement libyen d’union nationale (GNA) vient en effet d’accuser Paris de violation du territoire. Des accusations qui interviennent alors que mercredi 20 juillet, le ministère de la défense français a annoncé que trois militaires avaient été tués en « service commandé » en Libye.
Le ministre de la défense, Jean-Yves Le Drian, avait alors salué « le courage et le dévouement de ces militaires engagés au service de la France, qui accomplissent, tous les jours, des missions dangereuses contre le terrorisme ».
« La présence française est une violation du territoire libyen », a ainsi déclaré le GNA dans un message sur son compte Facebook, estimant que rien ne justifie une intervention sans qu’il en soit informé. Il a par ailleurs fait part de son mécontentement suite à l’annonce du gouvernement français concernant la présence française dans l’est de la Libye.
« Tout en se félicitant de toute aide ou assistance offerte par les pays amis dans la guerre contre Daesh, tant qu’elle intervient dans le cadre d’une demande adressée au GNA et en coordination avec le GNA, rien ne justifie une intervention sans que nous en soyons informés et sans coordination avec nous » a-t-il par ailleurs martelé.
Les trois sous-officiers, membres du service action de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) sont morts dans un « accident d’hélicoptère » en Libye, a déclaré pour sa part mercredi matin François Hollande. Ajoutant que la France menait « des opérations périlleuses de renseignement » et confirmant ainsi pour la première fois la présence de soldats français en Libye, pays qui, depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, est livré aux milices armées et fait l’objet de luttes de pouvoir sous fond de montée en puissance du groupe Etat islamique (EI),d’immigration …. et de fortes odeurs de pétrole.
Selon l’agence de presse Associated Press, qui cite des responsables libyens, des militaires auraient été tués dimanche près de Benghazi, quand une milice islamiste – se faisant appeler « brigade de défense de Benghazi » – a annoncé avoir abattu l’hélicoptère dans lequel les militaires se trouvaient.
La Chambre des opérations pour la libération d’Ajdabya, un groupe armé lié à la Brigade de défense de Benghazi, avait affirmé, dès dimanche, avoir abattu l’appareil, en évoquant la présence à bord de deux Français, un Jordanien et un Libyen.
L’appareil filmé appartient aux forces du général Khalifa Haftar, les seules à en disposer dans ce secteur. Ce que confirment une source française et un officier proche du général Haftar joints par Le Monde. Si la première source évoque un crash, très vraisemblablement dû à « un tir de missile sol-air SA-7 », la seconde assure que l’hélicoptère a eu une panne technique.
En fin de matinée, François Hollande avait fourni quelques éléments sur le décès de ces cadres de la DGSE dans un « accident d’hélicoptère », démentant ainsi la milice libyenne Benghazi Defense Brigades. Celle-ci prétendait dans un communiqué avoir abattu avec un missile Sa-7 l’hélicoptère d’assaut Mi-35 de fabrication russe appartenant à l’armée libyenne.
En tout état de cause, ce crash confirmait ni plus ni moins la coopération militaire occidentale avec les forces dirigées par Khalifa Haftar, à la tête d’une coalition anti-islamiste qui s’oppose aux milices dans l’est du pays ainsi qu’au gouvernement d’union nationale, installé à Tripoli.
Bien qu’officiellement la communauté internationale ne reconnaît que le gouvernement d’union nationale,« depuis environ six mois, des soldats français sont sur place pour fournir du renseignement de proximité aux forces du général Haftar. L’objectif est de comprendre ce qui se passe sur le terrain et de réduire l’Etat islamique et ses alliés à Benghazi et Derna. Ils sont au plus près du théâtre des opérations, mais ils ne participent pas aux combats », précise-t-on également de source française.
« La Libye connaît également une instabilité dangereuse. C’est à quelques centaines de kilomètres seulement des côtes européennes » argumentait quant à lui mercredi le chef de l’Etat depuis le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie de Saint-Astier (Dordogne).
Des centaines de personnes ont également manifesté mercredi dans plusieurs villes de Libye en vue de protester contre la présence militaire française, après l’annonce par Paris de la mort des trois militaires français. Des rassemblements ont notamment été organisés dans la capitale Tripoli mais aussi à Misrata. Des centaines de personnes se sont réunies sur la place des Martyrs, à Tripoli, brandissant des pancartes contre la France. Certains ont également brûlé des drapeaux français et d’autres ont scandé des slogans hostiles à Paris et au gouvernement d’union nationale installé dans la capitale et soutenu par l’ONU et les grandes puissances occidentales.
Sources : AFP, Le Monde, Associated Press
Elisabeth Studer – 20 juillet 2016 – www.leblogfinance.com
A lire également :
. Espagne / Libye : retour du pétrolier Repsol contre contrôle de l’immigration ?
. Libye : production de 440 000 barils de pétrole par jour, bientôt 2 millions ?
Barroso nouvelle recrue de Goldman Sachs … après Mario Draghi, Mario Monti et Lucas Papadémos, l’Europe aux mains de la finance US ?
Elisabeth Studer Actualités, Economie Pas de commentaire
Le monde aurait-il enfin ouvert les yeux ? Nombreux sont les politiques qui poussent des cris d’orfraie à l’annonce de l’embauche de l’ex-président de la Commission européenne, José Manuel Barroso par la sulfureuse banque Goldman Sachs. Pourtant les passerelles entre ce monstre de la finance mondiale et les milieux politiques européens sont nombreuses. Certes, jusqu’à présent le passage était réalisé dans l’autre sens, s’agissant de hauts responsables de la banque placés par la suite à des postes stratégiques au sein des institutions européennes. La toile se tissant ainsi beaucoup plus discrètement.
Samedi, les critiques se sont multipliées à l’encontre de José Manuel Barroso tant en France qu’auPortugal.
Dans l’Hexagone, plusieurs voix de gauche, y compris au sein du gouvernement, ont protesté contre son embauche par Goldman Sachs, pointant notamment le rôle de cette dernière dans la crise des subprimes en 2008, rappelant qu’elle avait aidé, au début des années 2000, l’Etat grec à masquer ses déficits en vue de rester dans l’euro. Rappelons à cet égard que l’ancien premier ministre du Portugal de 2002 à 2004 a occupé la présidence de la Commission européenne de 2004 à 2014. « Desservir les citoyens, se servir chez Goldman Sachs: #Barroso, représentant indécent d’une vieille Europe que notre génération va changer », a ainsi déclaré dans un tweet le secrétaire d’Etat français au Commerce extérieur, le socialiste Matthias Fekl.
Plus globalement, les eurodéputés PS français ont eux jugé « scandaleux » ce qu’ils considèrent comme un « nouveau pantouflage, qui ressemble fort à un conflit d’intérêt ». « Nous exigeons une révision des règles pour empêcher de tels recrutements d’anciens Commissaires européens », ont-ils écrit dans un communiqué.
Au Portugal, l’indignation est également de mise au sein du le parti socialiste au pouvoir et de ses alliés de la gauche radicale. « Cette nomination montre que l’élite européenne dont fait partie Barroso n’a aucune honte », a ainsi déclaré Pedro Felipe Soares, chef de file parlementaire du Bloc de gauche.
« Après avoir passé plus de trente ans dans la politique et le service public, c’est un défi intéressant et stimulant qui me permet d’utiliser mes compétences dans une institution financière mondiale « , a expliqué pour sa part M. Barroso à l’hebdomadaire portugais Expresso. Ajoutant : « si l’on reste dans la vie politique, on est critiqué pour vivre aux crochets de l’Etat, si l’on va dans le privé, on est critiqué pour tirer profit de l’expérience acquise dans la politique ». La Commission européenne a tenu quant à elle à rappeler que José Manuel Barroso n’avait enfreint aucune règle, rien n’obligeant les anciens membres de ladite Commission à rendre des comptes au delà d’un délai de 18 mois après la fin de leur mandat.
La presse française estime quant à elle cette nomination tombe au plus mal. « L’image de l’Union européenne qui n’est pas folichonne en ce moment, n’avait pas besoin de cela », écrit ainsi samedi L’Obs. « C’est, au pire moment, un symbole désastreux pour l’Union et une aubaine pour les europhobes », estime pour sa part Libération, qui dénonce sur son site internet un « bras d’honneur à l’Europe ».
La présidente du parti d’extrême droite Front national, Marine Le Pen, a d’ailleurs estimé sur Twitter que la nouvelle n’avait « rien d’étonnant pour ceux qui savent que l’UE ne sert pas les peuples mais la grande finance ».
Mais avouons tout de même que les politiques français et portugais auraient pu ouvrir les yeux bien avant …
Ainsi en septembre 213, alors que certains restaient dubitatifs face à la politique menée par la Banque Centrale Européenne, cette dernière n’excluant pas de lancer une nouvelle opération de refinancement à plus long terme (LTRO) avec pour objectif – affiché – d’éviter que les taux du marché monétaire ne remontent à un niveau favorisant l’inflation, on était d’ores et déjà en droit de s’interroger … La pratique d’une telle politique en zone euro pouvant permettre au final de dessiner un arbre susceptible de cacher la forêt des difficultés financières US … Voire pourrait jouer en la faveur de la monnaie américaine via son impact sur la parité euro/dollar.
Or, avions-nous préciser, si Mario Draghi est avant tout connu du grand public à l’heure actuelle en tant que Président de ladite BCE, il n’en demeure pas moins un « ancien » de la sulfureuse banque Goldman Sachs, laquelle exerce un pouvoir majeur sur la finance US voire mondiale compte-tenu de ses tentacules déployées de part le monde. Autre élément de taille : les Etats-Unis se trouvaient alors de nouveau au pied du mur, ou plutôt de la falaise budgétaire, à quelques jours d’une échéance déterminante. Laquelle pourrait conduire le pays déjà en fort mauvaise posture économiquement et financièrement parlant à une nouvelle crise budgétaire.
Quelques jours auparavant, Barack Obama a ainsi estimé que l’intransigeance de ses adversaires républicains risquait une nouvelle fois de provoquer un catastrophique défaut de paiement. Delà à ce que la politique menée actuellement par la BCE … serve au final les Etats-Unis, il n’y a peut-être qu’un pas …
Pas totalement irraisonnable d’y penser quand on sait que Mario Draghi ne fut ni plus ni moins vice-président de Goldman Sachs pour l’Europe durant la période 2002-2005.
Mieux encore : devenu « associé », il est chargé des « entreprises et pays souverains ». Une fonction qui le conduit tout droit à remplir une mission de toute première importance. A savoir : multiplier le nombre d’acquéreurs d’une pilule supposée miracle mais devenue à terme très difficile à avaler : le produit financier dénommé « swap » … lequel aura notamment pour « avantage » de permettre de dissimuler en partie de la dette souveraine. Une « solution « de toute première importance quand il s’agit d’afficher des comptes grecs en bien meilleure santé que dans la « vraie vie ».
En février 2010, alors que certaines rumeurs laissaient entendre que des banques américaines – et non des moindres – pourraient être derrière les spéculations visant la Grèce, le New York Times affirmait de son côté que des banques de Wall Street – telles que Goldman Sachs - auraient usé d’instruments financiers complexes en vue « d’aider » Athènes à dissimuler l’ampleur de sa dette. Des montages, précisait le journal, « de même ordre que ceux qui ont été à l’origine de la crise financière outre-Atlantique »
Selon le New York Times, citant « des personnes au courant de la transaction« , un montage élaboré par Goldman Sachs aurait ainsi permis en 2001 d’aider le gouvernement grec à emprunter des milliards. Un « soutien » qui serait intervenu quelques temps après l’adhésion d’Athènes à l’Union monétaire européenne. Sous la forme d’une transaction sur devises, et non d’un prêt, l’opération aurait pu ainsi être tenue éloignée des yeux du public. Une méthode qui en diminuant de facto le montant officiel des emprunts contractés par la Grèce aurait également trompé les régulateurs et les investisseurs sur la réalité de l’endettement du pays.
L’action de la banque américaine aurait donc permis à Athènes de respecter les règles édictées par Bruxelles en matière de déficit …. tout en continuant de vivre au-dessus de ses moyens. Goldman Sachs n’ayant rien d’un philanthrope, la banque aurait rémunéré ses « services » à hauteur de quelque 300 millions de dollars. C’est en tout cas ce qu’affirmait alors le NYT citant « plusieurs banquiers au courant de la transaction« . Moyennant le versement d’argent frais, le gouvernement grec aurait gentiment accepté de rétrocéder certains de ses revenus à venir, comme des taxes d’aéroports ou des recettes du loto.
Le journal précisait encore que début novembre 2009, une équipe de Goldman Sachs, dirigée par son président Gary Cohn, se serait rendue à Athènes en vue de lui proposer un autre montage financier, une sorte de méthode « miracle » pour s’affranchir à moyen terme du poids de la dette sociale. Le mécanisme n’ayant toutefois pas été retenu.
Certains affirmaient également alors que des banques US pourraient tirer les ficelles, histoire de plomber la zone euro. ….. et de pouvoir proposer à terme à la Grèce des emprunts à des taux prohibitifs.
Mieux encore, en novembre 2011, un article du Monde – lequel est loin d’être réputé comme un journal conspirationniste – confirmait mes « impressions » premières d’éventuelles « accointances » entre les nouveaux dirigeants italiens et grecs de cette période et les « grands » de ce monde … ou plutôt des financiers qui tirent actuellement les ficelles sur notre planète … et en tout premier lieu Goldman Sachs. Un article du Monde révélait en effet à cette date que le nouveau président de la Banque centrale européenne Mario Draghi, le nouveau Président du conseil italien Mario Monti et le nouveau premier ministre grec Lucas Papadémos appartenaient à ce que l’on surnomme le »gouvernement Sachs » européen.
Si Mario Draghi fut ni plus ni moins vice-président de Goldman Sachs pour l’Europe durant la période 2002-2005, Mario Monti était à cette date quant à lui conseiller international de Goldman Sachs depuis 2005. Le journal italien « Il Fatto Quotidiano », repris par Courrier International, parlait même de ce fait de « gouvernement Napolitano-Monti-Goldman Sachs « , rappelant alors que depuis six ans, Mario Monti était conseiller pour la banque américaine en qualité de membre du Research Advisory Council du Goldman Sachs Global Market Institute.
Lucas Papadémos fut pour sa part gouverneur de la Banque centrale grecque entre 1994 et 2002. A ce titre, il a lui aussi collaboré à l’opération de falsification des comptes réalisée par Goldman Sachs.
Sources : Le Monde, AFP, Reuters, Courrier International, Il Fatto Quotidiano, Bloglibé, NYTimes
Elisabeth Studer – 09 juillet 2016 – www.leblogfinance.com
A lire également :
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. Portugal : quand l’austérité prônée par FMI et UE mène à des lois anti-constitutionnelles