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Attaque contre l'enseignement des sciences éco et sociales au lycée
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Le ministère veut expérimenter à la rentrée, en seconde, un enseignement qui fusionnerait les sciences économiques et sociales et l’économie-gestion.
Le ministère de l’Éducation nationale ne sait plus quoi inventer pour saborder les sciences économiques et sociales (SES). Dernier coup de force en date : l’idée d’expérimenter à la rentrée prochaine, en classe de seconde, un enseignement qui fusionnerait les SES et l’économie-gestion. Un nouveau coup dur pour cet enseignement dans le collimateur du patronat et de la droite.
Depuis des années, une partie des grands dirigeants d’entreprise, notamment par la voix de Michel Pébereau, tente d’orienter le contenu de cet enseignement qui, pour mêler économie, sociologie et science politique, donnerait une représentation pas assez « positive » de l’entreprise et ne « sensibiliserait pas suffisamment les lycéens aux contraintes du libéralisme ».
Filière prisée des élèves
Une rhétorique qui a trouvé, depuis 2007, des oreilles compatissantes au ministère. En 2009, la réforme du lycée a fait passer de 3 à 1,5 le nombre d’heures d’enseignement des SES en seconde. Devenu un « enseignement d’exploration », les élèves ne sont pas obligés de le choisir et peuvent lui préférer une nouvelle discipline baptisée « principes fondamentaux de l’économie et de la gestion » (Pfeg). Mais, pas de chance pour ceux qui espéraient réduire ainsi le poids des SES, plus de 80 % des élèves de seconde ont opté pour cet enseignement et non celui d’éco-gestion…
Le ministère a donc décidé de revenir à la charge. Dans la circulaire de rentrée, quelques lignes invitent les établissements à mettre en place, « à titre expérimental », un nouvel « enseignement à caractère économique » mêlant à la fois des bouts de SES et de Pfeg.
Une stratégie qui vise, selon l’Association des profs de SES (Apses), à faire disparaître leur matière « par absorption et dissolution ». Et qui ne va pas sans poser de sérieuses questions réglementaires. En effet, la mise au point de cette nouvelle discipline est laissée aux bons soins des établissements, chargés chacun de mixer à leur gré les deux matières. Conséquence : le contenu de ce nouvel enseignement sera différent d’un lycée à l’autre. « Le ministère incite les conseils d’administration des lycées à user de l’article 34 de la loi Fillon qui autorise les expérimentations, souligne Marjorie Galy, présidente de l’Apses. Mais cette même loi précise bien que ces expérimentations ne peuvent, de toute manière, déroger au contenu des programmes nationaux. »
L’Apses a d’ores et déjà appelé les enseignants de lycée à refuser en conseil d’administration toute tentative de fusion des deux matières. Et se dit prête à porter l’affaire devant le tribunal administratif.
Une idée qui vient de loin
Cette idée de fusionner les SES avec l’écogestion avait déjà été faite en 2007 par Bernard Thomas, alors délégué interministériel à l’orientation, devant la commission Pochard. Un haut fonctionnaire dont Luc Chatel a fait l’un de ses conseillers… Au final, les profs de SES reprochent au ministère d’entretenir une vision caricaturale : d’un côté des SES qui dégoûteraient les élèves du marché et, de l’autre, l’écogestion qui les réconcilierait avec la libre entreprise.




