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Vingt ans de Disneyland : le rêve continue... pour les capitalistes

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Lien publiée le 29 avril 2012

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.lutte-ouvriere-journal.org/?act=artl&num=2282&id=33

On a beaucoup parlé des 20 ans du parc Disney en nous vantant les mérites de ce qui serait un « exemplaire partenariat public-privé ».

Certes, depuis vingt ans, l'État n'a cessé d'accorder faveur sur faveur à Disney : prolongation du RER, construction d'une gare TGV, d'échangeurs routiers, prêts à taux préférentiels, multiples exonérations fiscales... Les aides publiques ont représenté 666 millions d'euros. Et ça continue : l'État a garanti récemment à Disney de prolonger ses avantages jusqu'en 2030.

Dysneyland Paris a remboursé cette année 150 millions d'euros sur sa dette qui s'élève à 1,8 milliard d'euros. Ce qui fait le bonheur des banques qui ont prêté de l'argent et qui touchent les intérêts. Sans parler des 70 millions de royalties que la société verse chaque année à sa maison mère, The Walt Disney Company. Donc, magie des chiffres, suite à tous ces paiements, Disneyland Paris annonce régulièrement des pertes : 63,9 millions d'euros pour 2011 !

Ces prétendus déficits n'inquiètent ni les banques, ni le vice-président des finances Mark Stead, mais ils servent de prétexte à l'entreprise pour maintenir les salaires aussi bas que possible. D'après les chiffres de la direction, 6 000 sur les 14 000 du parc n'atteignaient pas 1 500 euros net en 2010. Depuis la création du site, les grèves pour les salaires, avec manifestations à l'intérieur du parc, n'ont pas manqué, jusques et y compris à l'occasion des festivités du 20e anniversaire.

Les conditions de travail sont à l'unisson des salaires. Dans les attractions il n'est pas rare d'être remplacé au bout de quatre heures au lieu de deux du fait du manque de personnel. Dans la restauration, il faut quatre bras et si on ne va pas assez vite on est « engueulé ». Il y a énormément de démissions : chaque année, la direction doit recruter entre 2 000 et 3 000 nouveaux salariés. Les accidents du travail sont plus nombreux que dans le bâtiment. Dans les dernières années, trois travailleurs sont tombés dans une fosse. L'un d'eux est handicapé à vie. Un autre accident s'est soldé par un tassement de vertèbres suite à un ascenseur mal freiné. Un salarié d'une société de nettoyage est mort noyé.

En 2010, le PDG de Disneyland Paris a vu sa rémunération augmenter de 7 %, soit 6 500 euros de plus chaque mois ! Mais pour le 20 ème anniversaire du parc, la direction a eu le culot de proposer aux 14 000 travailleurs un DVD promotionnel, deux entrées gratuites et 1,5 % d'augmentation, soit 22,50 euros pour un salaire de 1 500 euros. Et même si la manifestation de protestation n'a pas eu le succès espéré, le mécontentement est bien présent.

Correspondant LO