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Derrière la crise du PSOE, le spectre de l’échec de Podemos...
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Certains (voir Espagne : le PSOE creuse sa tombe, Podemos maintient son cap) mettent en évidence le succès, tout relatif qu'on voudra, qu'ont représenté, pour Podemos, les dernières élections régionales en Espagne, au Pays Basque et en Galice où ce parti passe devant le PSOE et devient le premier parti de la gauche. C'est pourtant aller vite en besogne et oublier la question stratégique fondamentale : celle par laquelle la direction de Podemos a lié son sort, en fait sa démarche d'accès au gouvernement, à une alliance avec le PSOE ! Détail qu'a oublié le journaliste de Regards en rédigeant l'article auquel nous renvoyons plus haut : Podemos a en effet opéré un virage stratégique ... vers ce qu'il désignait comme la caste, version gauche, le PSOE ! A cette aune, si l'on suit la logique du titre de cet article, on peut interroger la cohérence sous-tendue par l'affirmation d'un cap maintenu, une sorte de victoire politique, par Podemos dont on ne peut pourtant pas ignorer qu'il est celui d'un accès au gouvernement en alliance avec un parti quasiment présenté à l'agonie ! A ... creuser trop profond l'évidence de l'échec du PSOE, on en viendrait à oublier, avec notre journaliste de Regards, que ledit échec socialiste dessine ...en creux celui d'un parti, Podemos, qui, né comme antisystème dans la foulée du mouvement des Indigné-es, est en train de se perdre dans des jeux tactiques propres au système dont le PSOE reste, malgré sa crise, une pièce maîtresse... puisqu'elle permet, par l'agitation qui est faite du chiffon rouge, chiffon rose, de l'union des gauches, de neutraliser la radicalité initiale du parti de l'Indignation !
Le dernier coup de force (
Espagne : le PSOE creuse sa tombe, Podemos maintient son cap) mettent en évidence le succès, tout relatif qu'on voudra, qu'ont représenté, pour Podemos, les dernières élections régionales en Espagne, au Pays Basque et en Galice où ce parti passe devant le PSOE et devient le premier parti de la gauche. C'est pourtant aller vite en besogne et oublier la question stratégique fondamentale : celle par laquelle la direction de Podemos a lié son sort, en fait sa démarche d'accès au gouvernement, à une alliance avec le PSOE ! Détail qu'a oublié le journaliste de Regards en rédigeant l'article auquel nous renvoyons plus haut : Podemos a en effet opéré un virage stratégique ... vers ce qu'il désignait comme la caste, version gauche, le PSOE ! A cette aune, si l'on suit la logique du titre de cet article, on peut interroger la cohérence sous-tendue par l'affirmation d'un cap maintenu, une sorte de victoire politique, par Podemos dont on ne peut pourtant pas ignorer qu'il est celui d'un accès au gouvernement en alliance avec un parti quasiment présenté à l'agonie ! A ... creuser trop profond l'évidence de l'échec du PSOE, on en viendrait à oublier, avec notre journaliste de Regards, que ledit échec socialiste dessine ...en creux celui d'un parti, Podemos, qui, né comme antisystème dans la foulée du mouvement des Indigné-es, est en train de se perdre dans des jeux tactiques propres au système dont le PSOE reste, malgré sa crise, une pièce maîtresse... puisqu'elle permet, par l'agitation qui est faite du chiffon rouge, chiffon rose, de l'union des gauches, de neutraliser la radicalité initiale du parti de l'Indignation !
Le dernier coup de force (Je mets ci-dessous le texte d'un de mes commentaires de FB sur le sujet qui développe certains points évoqués ci-dessus.
Espagne : le PSOE creuse sa tombe, Podemos maintient son cap) mettent en évidence le succès, tout relatif qu'on voudra, qu'ont représenté, pour Podemos, les dernières élections régionales en Espagne, au Pays Basque et en Galice où ce parti passe devant le PSOE et devient le premier parti de la gauche. C'est pourtant aller vite en besogne et oublier la question stratégique fondamentale : celle par laquelle la direction de Podemos a lié son sort, en fait sa démarche d'accès au gouvernement, à une alliance avec le PSOE ! Détail qu'a oublié le journaliste de Regards en rédigeant l'article auquel nous renvoyons plus haut : Podemos a en effet opéré un virage stratégique ... vers ce qu'il désignait comme la caste, version gauche, le PSOE ! A cette aune, si l'on suit la logique du titre de cet article, on peut interroger la cohérence sous-tendue par l'affirmation d'un cap maintenu, une sorte de victoire politique, par Podemos dont on ne peut pourtant pas ignorer qu'il est celui d'un accès au gouvernement en alliance avec un parti quasiment présenté à l'agonie ! A ... creuser trop profond l'évidence de l'échec du PSOE, on en viendrait à oublier, avec notre journaliste de Regards, que ledit échec socialiste dessine ...en creux celui d'un parti, Podemos, qui, né comme antisystème dans la foulée du mouvement des Indigné-es, est en train de se perdre dans des jeux tactiques propres au système dont le PSOE reste, malgré sa crise, une pièce maîtresse... puisqu'elle permet, par l'agitation qui est faite du chiffon rouge, chiffon rose, de l'union des gauches, de neutraliser la radicalité initiale du parti de l'Indignation !
Le dernier coup de force (Podemos est dans une contradiction qui ressemble à une tenaille que ces élections locales mettent bien en lumière. La direction de ce parti, ses deux versants (les proIglesias et les proErrejón), tous deux d'accord pour s'allier au PSOE malgré des divergences tactiques fortes, provoquent, par le transfert vers eux d'une partie des voix socialistes à quoi s'ajoute l'abstentionnsime des socialistes antiPodemos mais déçus par le PSOE, un affaiblissement électoral de celui-ci. Ils ne sont pas les seules causes de cet affaiblissement mais ils en sont une composante essentielle : Ils accentuent la division interne des socialistes entre, d'un côté, ceux qui, sans trop le dire encore, autour du secrétaire général Pedro Sánchez, seraient d'accord pour mener la politique "social-démocrate" que Podemos affirme désormais clairement vouloir mettre en oeuvre avec eux et, d'autre part, la vieille garde social-libérale des Felipe González et Cie appuyée par la puissante fédération d'Andalousie de Susana Díaz. La pression que met Iglesias pour que Pedro Sánchez bascule dans une alliance avec lui développe la crise interne violente que l'on voit et qui finit de décrédibiliser ce parti déjà affaibli par le mouvement des Indigné-es en 2011. Le paradoxe perdant pour Podemos c'est que, au bout du compte, à force de solliciter le PSOE à être son partenaire gouvernemental, il l'enfonce toujours plus dans une crise interne qui électoralement ne rend pas possible de faire une alliance majoritaire. La faiblesse de l'argumentation de cet article de Regards c'est qu'outre qu'il approuve un recentrage social-démocrate de Podemos qui le fait rompre avec l'esprit indigné, il se réjouit béatement que Podemos passe devant le PSOE sans mesurer que ce dépassement rend, en pure mathématique électorale, caduc le projet de gouvernement du même Podemos. Ce "sorpasso", dépassement du PSOE, est une victoire à la Pyrrhus de Podemos et au fond un vrai échec électoral qui, au demeurant rend possibles une victoire du PP et de sa politique d'austérité. Bilan assez désastreux du point de vue des espoirs que les désepéré-es de la crise pouvaient mettre dans Podemos. Là est le vrai bilan politique d'une démarche électoraliste qui coupe la branche électorale sur laquelle elle est assise. Et qui fait de Podemos un parti toujours plus intégré au système institutionnel : on ne joue pas à être "social-démocrate" (dans une situation où, donnée essentielle, il n'existe plus de grain à moudre pour cette option dépassée par une option social-libérale bien en prise avec le cycle du capital du moment) sans le payer de ce que la social-démocratie a toujours porté, y compris au prix de sa crise, sa participation au système. Finalement, le rédacteur de Regards, ne s'en rend pas compte, Podemos se retrouve piégé par ce que le système sécrète comme autodéfense : face à une contestation comme celle des Indigné-es, qui, au demeurant appelait un dépassement de ses insuffisances politiques, il agite le leurre du "venez sur notre terrain électoral, vous pourrez essayer d'y obtenir ce que la rue ne sait pas/ne peut pas obtenir". Et on voit le résultat : les "urnes" si elles ne sont pas articulées/subordonnées au travail de reconstruction du mouvement social, sont un "piège à cons" comme on disait à une époque. Nous avons vu ce que cela a donné ici, avec d'autres ingrédients, quand, après l'échec du mouvement des retraites en 2010, il s'est trouvé un Mélenchon pour faire croire que la gagne serait, avec lui, en 2012 ! Par-delà bien des différences, Iglesias et Mélenchon commettent la même erreur électoraliste. On trouvera tout cela, plus développé, dans mon article, d'avant ces élections locales espagnoles : Espagne. Podemos, IU, PSOE...une gauche qui dilue l'alternative dans l'alternance...
En conclusion : si, comme le dit le titre de Regards, le PSOE creuse sa tombe, il enterre dans la foulée le projet de gouvernement de Podemos !
NB : à l'heure qu'il est Pedro Sánchez, est sur le point de se faire démettre de ses fonctions de secrétaire général pour prix de son échec électoral mais aussi de sa tentative de basculer ouvertement vers une alliance avec Podemos. Que Pedro Sánchez gagne ou perde, la division du PSOE étant appelée à être toujours plus sanctionnée électoralement, Podemos devrait se retrouver orphelin d'un partenaire capable de faire majorité électorale avec lui : Pedro Sánchez levanta el veto a gobernar con Unidos Podemos y el apoyo de los independentistas