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Présidentielle : la drôle de machine de guerre de Mélenchon

Mélenchon

Lien publiée le 16 octobre 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.leparisien.fr/politique/la-drole-de-machine-de-guerre-de-melenchon-16-10-2016-6213858.php#xtor=RSS-1481423633

Gauche. Ce week-end, le candidat à la présidentielle lance le mouvement chargé de faire sa e-campagne.

Pour sa première convention de la France insoumise ce week-end à Lille, Jean-Luc Mélenchon donne un avant-goût de la machinerie politique élaborée pour battre la campagne en 2017 : c'est un mélange d'ultra-présence sur les réseaux sociaux, de plate-forme numérique made in USA et de moyens d'action revisités comme les réunions d'appartement ou les « caravanes des droits ». Objectif affiché : rompre avec le fonctionnement et même l'esthétique classique des partis politiques.

Durant ces deux jours de convention, 650 volontaires ont été tirés au sort pour élaborer des propositions prioritaires (abolition de la loi El Khomri, sortie du nucléaire...). Les débats défilent en direct sur YouTube et Facebook, et peuvent même être commentés directement sur Twitter, le tout défilant en bandeau sur les écrans.

«Nous avons fait le choix d'utiliser notre propre capacité médiatique»

MANUEL BOMPARD, DIRECTEUR DE CAMPAGNE

« Nous avons fait le choix d'utiliser notre propre capacité médiatique, résume Manuel Bompard, directeur de cette e-campagne singulière, et d'ajouter des potentialités nouvelles aux outils traditionnels. » L'équipe a ainsi lancé sur les réseaux sociaux une revue de presse vidéo dans laquelle Mélenchon commente lui-même l'actualité. Ce week-end, les sympathisants peuvent repartir avec leur « petit livret », véritable abécédaire d'une campagne qu'il est possible de mener depuis son canapé, tout seul dans son coin.

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Le livret propose des arguments politiques pour nourrir les discussions, donne le mode d'emploi pour organiser une réunion d'appartement autour d'une émission de Mélenchon et permet de noter dix noms de personnes à convaincre autour de soi. « C'est l'idée que chaque insoumis peut agir individuellement, apporter sa pierre selon ses compétences, même s'il est seul devant son ordinateur », dit Bompard.

Ceux qui ont du temps libre pourront aussi faire du « phoning », c'est-à-dire appeler de chez eux des listes de gens à convaincre. Pour savoir quoi dire, ils auront un petit script défilant sur leur ordinateur. Ces méthodes inspirées des grands médias numériques puisent dans un fichier de 130 000 soutiens venus par Internet pour l'essentiel. Convaincu qu'une campagne moderne ne se mène plus dans le carcan des partis, Mélenchon assume avoir enjambé le Front de gauche, n'en déplaise au PCF, qui ne veut en aucune manière se couler dans ce mouvement de la France insoumise. Et, pour en finir définitivement avec les codes anciens, même le rouge vif a viré au bleu (avec juste un zeste de rouge). Quant au logo, c'est la lettre grecque « phi » qui flottera sur la campagne.

« Central », Mélenchon n'est pourtant qu'à mi-chemin

« Sept mois après » avoir déclaré sa candidature, Jean-Luc Mélenchon n'a pas été balayé, comme, dit-il au JDD ce dimanche, on le lui promettait. Au contraire, « je deviens central », se réjouit le candidat de la France Insoumise, qui tient convention ce week-end à Lille (lire ci-dessus). De fait, le sondage Ifop pour le JDD (*) énonce que pour 34% des sympathisants de gauche, le député européen est le « meilleur représentant des idées de gauche », qu'il soit face à François Hollande (19%) ou Manuel Valls (21%). Arnaud Montebourg qui, tout en se présentant à la primaire socialiste porte une violente critique du bilan de François Hollande, est à 19%.

Pour autant, Jean-Luc Mélenchon n'est pas assuré de figurer au premier tour de la présidentielle. Alors qu'il cherche les 500 parrainages d'élus depuis février, il n'en a recueilli en huit mois que 270. Il lui en reste 230 à trouver d'ici à la mi-mars, probable limite du dépôt des signatures auprès du Conseil constitutionnel. « Le PS veut bloquer ma candidature. C'est devenu un parti dangereux pour la liberté, reproche-t-il. Mais rien ne nous arrêtera. Nous creuserons les montagnes avec nos ongles et nous viderons la mer avec nos mains s'il le faut ». Pas si « central ».

J.Cl.

(*)Sondage réalisé par téléphone les 13 et 14 octobre auprès de 1 501 personnes de 18 ans et plus (méthode des quotas).