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Grèce : poursuite des négociations
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Tout le pays était suspendu à la position qu'allait prendre le chef de la gauche radicale du Syriza, Alexis Tsipras, qui a prévu de s'exprimer après une rencontre à 14H00 GMT avec le dirigeant socialiste Evangélos Vénizélos.
Illustration de l'enjeu, le Premier ministre sortant, Lucas Papademos, s'est rendu dans l'après-midi chez le chef de l'Etat, Carolos Papoulias, pour un rendez-vous impromptu.
Grand vainqueur des élections de dimanche, qui ont propulsé en deuxième place son parti pour son clair rejet des recettes UE-FMI de redressement, M. Tsipras est sommé par les trois autres protagonistes politiques de donner son aval à la formation d'un gouvernement de coalition.
S'il se défaussait, le pays risquerait de retourner d'ici fin juin aux urnes, car même s'ils peuvent disposer avec les socialistes d'une majorité absolue au parlement, les conservateurs de la Nouvelle-Démocratie, et la gauche modérée de Dimar (Gauche démocratique) ont exigé son engagement.
Ces trois forces politiques conserveraient toutefois une ultime occasion d'éviter de nouvelles élections lors de la dernière phase de négociations prévue par la Constitution sous la houlette du chef de l'Etat qui convoquera tous les dirigeants des partis parlementaires.
Le pays "a besoin d'un gouvernement durable, avec la participation ou le soutien passif du Syriza" et seul un aval de cette formation "permettra un gouvernement oecuménique de salut national" soutenu par la droite, a lancé dans la matinée le dirigeant conservateur, Antonis Samaras.
Il s'exprimait devant les députés de son parti, sorti premier des urnes mais laminé par le rejet de son ralliement à l'austérité.
Le chef du Dimar, Fotis Kouvelis, un dissident modéré du Syriza, a lui aussi réaffirmé vendredi devant son groupe parlementaire qu'il excluait de prêter main forte aux socialistes et conservateurs -- alliés dans le gouvernement sortant rallié à l'austérité -- si son camarade Tsipras ne se mouillait pas aussi.
"Il est clair que le Syriza veut des élections", mais sans lui "un gouvernement ne peut pas être formé en accord avec la volonté du peuple", a lancé cet avocat de 61 ans, confronté à de forts tiraillements au sein de ses troupes. Mais comme le pays, la classe politique apparaît encore incapable de trancher entre les engagements d'austérité que le pays doit respecter pour échapper à la faillite et le rejet massif des sacrifices qui s'est clairement manifesté dans les urnes.
De quoi alimenter les tension sur les bourses, qui de Tokyo à Paris reflétaient l'inquiétude des investisseurs sur une possible sortie rapide de la Grèce de l'euro et ses conséquences.
Pour le dirigeant socialiste, Evangélos Vénizélos, le futur gouvernement, s'il est finalement formé, devra ainsi veiller au "dépassement sous trois ans maximum" du programme de redressement dicté au pays par l'UE et le FMI.
M. Samaras réclame lui une "renégociation pour les amendements et changements nécessaires" de la politique prescrite, tandis que M. Kouvelis veut "le lancement immédiat d'un désengagement progressif du memorandum".
Tout en maintenant volontairement dans le flou ce qu'ils souhaitent modifier dans la mémorandum, les trois soulignent que la priorité est de maintenir le pays dans la zone euro. La gauche radicale ne conteste pas cet impératif mais affirme vouloir abandonner complètement la version UE-FMi de la cure d'austérité.
Pour les bailleurs de fonds, cela équivaut à demander le beurre et l'argent du beurre, et les Allemands ont d'emblée jugé l'option inacceptable.
"Nous devons être sincères (...) et dire à nos amis et partenaires grecs qu'il n'y a pas d'autre voie que la voie choisie ensemble" a déclaré le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble dans un entretien à quotidien allemand publié vendredi.
La "zone euro peut supporter une sortie de la Grèce", a-t-il insisté, estimant que les partenaires d'Athènes avaient "déjà fait beaucoup" en montant en sa faveur deux plans de sauvetage prévoyant au total le déblocage entre 2010 et 2014 de prêts de 240 milliards d'euros.
Le ministre allemand des Affaires étrangères Guido Westerwelle a pour sa part conditionné dans la matinée le maintien du pays sous perfusion au respect de ses obligations.
Le dirigeant socialiste Evangélos Vénizélos dispose encore en théorie d'une journée pour mener à bien le "mandat exploratoire" qui lui a été remis jeudi, après les échecs successifs d'Antonis Samaras et Alexis Tsipras.
Le dirigeant de la gauche radicale pourrait d'autant plus être tenté par l'intransigeance qu'un sondage de l'institut Marc paru vendredi dans le quotidien Ethnos le donne vainqueur de prochaines élections, en position de force pour nouer des alliances afin de gouverner à gauche toute.
Mais le même sondage dégage une large majorité de Grecs (62,7%) en faveur d'un gouvernement de coalition, dont 53% avec la participation du Syriza.
Pour l'analyste Ilias Nikolakopoulos, un exécutif bénéficiant du soutien passif du Syriza reste du coup possible, "à la condition que l'adoption prévue en juin de nouvelles mesures d'austérité soit annulée" dans l'attente d'une renégociation globale de la politique de redressement.