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Sept Déboulonneurs condamnés pour avoir barbouillé des écrans publicitaires
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
https://reporterre.net/Sept-Deboulonneurs-condamnes-pour-avoir-barbouille-des-ecrans-publicitaires
Le tribunal correctionnel de Paris a reconnu coupables et a condamné sept militants du collectif des Déboulonneurs de Paris, mercredi 9 novembre. Le procès, qui s’est déroulé mardi 11 octobre et auquel Reporterre a assisté, a fait suite à une action du samedi 2 mai 2015, gare de Lyon à Paris. Ce jour-là, trente personnes avaient participé à une action non-violente de barbouillage d’écrans publicitaires, dont les sept militants inculpés.
Six militants (cinq barbouilleurs et un militant proposant des tracts) ont été déclarés coupables de« groupement en vue de préparer des dégradations de biens » et de « dégradation de panneaux publicitaires », et condamnés à une amende de 200 euros chacun. Le militant qui portait le mégaphone a été déclaré coupable de la première infraction et condamné à 100 euros d’amende. En outre, les sept militants ont été condamnés à verser solidairement un euro de dommages et intérêts à la SNCF et à payer chacun 200 euros pour ses frais d’avocat .
« Le 16 novembre, le collectif des Déboulonneurs n’avait toujours pas eu accès aux motivations du Tribunal à prononcer ce verdict », indique le collectif dans un communiqué. Pour William Bourdon, avocat des sept Déboulonneurs, « le tribunal ne semble pas avoir pris en compte la réalité factuelle de ce dossier et a mésestimé à la fois l’inspiration citoyenne de la démarche des membres du collectif et la jurisprudence applicable ».
« Force est de constater la défaillance du gouvernement et des institutions publiques : il n’y a pas de réelle régulation du système publicitaire ni de politiques publiques efficaces pour éviter ses dommages sociaux et environnementaux, dénonce le collectif dans son communiqué. Les véhicules partagés Autolib du groupe Bolloré sont désormais dotés de publicités alors que cela va à l’encontre du règlement local de publicité de Paris et une bâche publicitaire sur un bâtiment historique, d’abord exceptionnelle, devient doucement la norme. »