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Ces élus d’extrême droite qui voteront Fillon
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Grand favori du second tour de la primaire de la droite, l'ex-Premier ministre croule cette semaine sous les ralliements. Parmi eux, des élus centristes et des sarkozystes orphelins. Mais pas seulement.
is que peuvent bien partager des parlementaires UDI avec d'anciens cadres du Front national ? François Fillon, bien sûr ! Jamais l'ex-Premier ministre de Nicolas Sarkozy n'a autant rassemblé autour de sa personne. C'est bien simple, depuis qu'il a créé la surprise au soir du premier tour de la primaire de la droite, François Fillon croule sous les soutiens en tous genres.
On y voit les têtes de gondoles de l'UDI, Hervé Morin, François Sauvadet ou encore Maurice Leroy, preuves vivantes qu'Alain Juppé n'est pas la seule option de la famille centriste. On voit aussi les ralliements en chaîne des sarkozystes orphelins - dont celui, particulièrement savoureux, de l'ancien lieutenant Eric Ciotti - tous bien rodés à la récitation des éléments de langage anti-Juppé.
Buisson, Bompard...
Puis on découvre d'autres soutiens encore, bien moins recommandables - d'ailleurs, le candidat Fillon ne les fera pas venir à la tribune. C'est par exemple Patrick Buisson, l'ex-conseiller de l'ombre de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, qui s'est félicité ce jeudi sur Europe 1 de l'ascension de François Fillon. Sa victoire à la primaire, "probable" à ses yeux, sera un moment "historique" et marquera enfin, espère-t-il, l'avènement sur la scène française de "cette révolution conservatrice à l'oeuvre dans la société occidentale".
C'est aussi Jean-Frédéric Poisson, le chef du président du Parti chrétien-démocrate (PCD), qui a récolté dimanche dernier 1,5% des voix au premier tour de la primaire de la droite. Ce dernier, qui fait partie des sept élus ayant voté contre la réaffirmation du droit à l'IVG en 2014, a apporté cette semaine son soutien à Fillon, au nom de "la politique familiale et de l'accueil de la vie". Lequel a dû réaffirmer qu'il n'entendait pas toucher au droit à l'avortement...
C'est par exemple le député et maire d'Orange Jacques Bompard, cette figure historique de l'extrême droite, fondateur en 2010 de la Ligue du sud, et connu pour ses positions ultra-conservatrices. "Je ne suis pas allé voté au premier tour. Mais je crois bien que, dimanche prochain, j'irai voter pour François Fillon", a-t-il posté ce mardi sur Twitter. Quelques jours plus tôt, il s'était distingué à l'Assemblée nationale en déposant un amendement exigeant que "la République française demande pardon aux rois de France (...) pour le saccage de leurs sépultures lors de la profanation des tombes de l'abbaye de Saint-Denis en 1793 et 1794".
Large spectre
La victoire de Fillon est aussi le souhait de Carl Lang, cet ancien cadre du FN qui a fondé en 2008 le Parti de France. Mais aussi de l'eurodéputé Aymeric Chauprade, ex-conseiller de Marine Le Pen tombé en disgrâce, qui a voté dimanche dernier "Sarkozy" et votera "Fillon" ce dimanche. Dans la même veine, le soutien de Riposte laïque, groupe d'extrême droite islamophobe et son appel lancé mardi à barrer la route de l'Elysée au maire de Bordeaux : "Pour contrer le vote musulman, votons Fillonen masse !"
Joint par "l'Obs", Jérôme Chartier, le porte-parole deFrançois Fillon, assure opérer une nette distinction dans tous les appels, ces derniers jours, à voter pour son mentor. "Nous sommes responsables de nos soutiens et de nos alliances", indique ce fidèle de la première heure. Faisant notamment allusion au ralliement de Sens commun, cette émanation de la Manif pour tous, avec qui Fillon et ses amis "ne sont pas d'accord sur tout". Mais Jérôme Chartier précise aussitôt : "Nous ne sommes pas responsables des votes des gens." Seule certitude : de l'UDI à l'extrême droite, le vote "Fillon" ratisse large.