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Les quartiers populaires de Vienne séduits par l’extrême-droite

Autriche

Lien publiée le 4 décembre 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://www.francetvinfo.fr/monde/europe/presidentielle-en-autriche-les-quartiers-populaires-de-vienne-seduits-par-l-extreme-droite-la-seule-qui-ose-dire-stop_1952539.html

La fonction est surtout honorifique. Mais le scrutin a valeur de symbole. Dimanche 4 décembre, les Autrichiens pourraient bien élire un président d’extrême-droite. Norbert Hofer, le candidat du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), affronte une nouvelle fois l’écologiste indépendant Alexander Van der Bellen, six mois après un premier vote invalidé.

L'extrême-droite séduit un électorat "déclassé", qui se sent délaissé

Si le vote FPÖ est particulièrement fort dans l’Autriche rurale, il l'est également dans les quartiers populaires des grandes villes. À Vienne, c'est dans l'arrondissement Simmering que le parti d'extrême-droite a fait son meilleur score au mois de mai. Les militants ratissent le quartier, distribuant tracts et stylos aux couleurs de Norbert Hofer.

Pendant cinquante ans, Simmering est resté un bastion de gauche. Mais en 2015, le parti populiste s’empare de la mairie de quartier. Une première dans la capitale autrichienne... qui n'a rien d'un hasard. "Ce sont les 'déclassés' qui vivent ici, parfois dans une grande précarité, analyse Jérôme Segal, chercheur à Vienne et spécialiste de l’extrême-droite en Autriche. Depuis 2007, le pays est gouverné par une grande coalition entre socialistes et chrétiens-démocrates... et à Simmering, les habitants "en ont marre", poursuit Jérôme Segal.

Dans les rues de Simmering, les habitants ne cachent par leur attrait pour la rhétorique anti-système du FPÖ. "Le seul parti qui ose dire stop", explique Karl, un retraité, qui a passé toute sa vie dans le quartier : "Sur l’immigration par exemple. Nous, les gens les plus âgés, nous avons peur de tout ce changement." Peu importe si le président fédéral ne joue aucun rôle dans la politique migratoire, ni dans les choix économiques. Si Norbert Hofer l'emporte dimanche, le parti FPÖ prendra un avantage certain en vue des élections législatives de 2018.