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    Gaël Quirante, l’inlassable insurgé de la Poste des Hauts-de-Seine

    Lien publiée le 8 décembre 2016

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    Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

    http://www.leparisien.fr/antony-92160/gael-quirante-l-inlassable-insurge-de-la-poste-des-hauts-de-seine-07-12-2016-6426279.php

    Il ne dit jamais « je », toujours « nous ». Parce que « seul on n’est rien ». Pourtant, depuis une dizaine d’années, Gaël Quirante est un des moteurs essentiels de la colère des postiers dans les Hauts-de-Seine. Ce jeudi, il sera naturellement en première ligne de la manifestation nationale « contre les suppressions de poste, pour l’amélioration des conditions de travail. Sans cela c’est la qualité du service qui va en pâtir », lance-t-il. Si les Hauts-de-Seine sont un des départements où les conflits à la Poste sont les plus durs, c’est notamment à ce quadragénaire qu’on le doit.

    Après la fac et des petits boulots, Gaël Quirante entre à la Poste de Courbevoie en janvier 2003 comme intérimaire. Il décroche son CDI après, déjà, un bras de fer social. Sitôt embauché, sitôt syndiqué. D’abord à la CGT, qu’il quitte en 2006 car jugée trop molle, puis chez Sud depuis dix ans. La lutte est une seconde nature chez Gaël Quirante. Elle trouve son origine de l’autre côté des Pyrénées. « Je suis le fils d’immigrés espagnols, des militants antifranquistes, précise-t-il. Dans la famille on sait que c’est, la répression. C’était autrement plus dangereux que risquer sa place à la Poste. »

    « Avec Olivier, on se connaît depuis l’université »

    Sur de nombreuses photos, il apparaît un peu en retrait ou à côté d’Olivier Besancenot, l’ex-leadeur du NPA qui fut lui-même postier dans les Hauts-de-Seine. « Je suis communiste depuis toujours : l’Unef à la fac de Nanterre puis la LCR et le NPA. Avec Olivier, on se connaît depuis l’université. C’est mon ami. Mieux, mon camarade », reprend Gaël Quirante, en pesant ses mots.

    Un camarade sur lequel il a pu compter lors des nombreux mouvements qu’il a animés. Dont certains, très longs. Au printemps 2009, une grève contre le projet « facteurs d’avenir » éclate à Nanterre et fait tache d’huile : 70 jours de conflit. En 2014, un mouvement part de Rueil et Asnières : 123 jours, le record absolu. « Avec d’autres postiers, M. Quirante a souvent manifesté devant la mairie, se souvient une membre du cabinet du maire (LR) de Rueil. On l’a reçu en délégation. Disons qu’il faisait son job. Il était en colère et déterminé mais toujours poli, respectueux. Pas énervé, finalement. » Cette année, c’est Fontenay, Asnières et Malakoff qui ont connu 63 jours de grève. Et, en ce moment même, le bureau de Clamart en est à son 15e jour de conflit.

    En 2012, Gaël Quirante a pris la tête de Sud Poste 92. « Nous sommes une équipe soudée et motivée, plastronne-t-il. Au niveau national, Sud est troisième syndicat à la Poste. Dans le 92, on est premier. Notre stratégie est payante. » Contactée, la direction de la Poste préfère, quant à elle, rester muette sur ses relations avec le militant. En revanche, Patrice Leclerc, maire communiste de Gennevilliers le connaît « depuis la fac ». « Il a un mérite, c’est de ne pas avoir changé : c’est un activiste qui donne de sa personne, analyse l’élu. Après, il représente la branche la plus dure, la moins ouverte du NPA. Il est difficile de travailler et de construire avec eux. »