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Dégageons ces Gestionnaires Féroces Illico Presto !

Lien publiée le 27 décembre 2016

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://garap.org/communiques/communique51.php

Agents de la DGFIP, vous êtes, comme des millions d'autres agents publics, confrontés à la dégradation accélérée de vos conditions d'exploitation. La Révision Générale des Politique Publique (RGPP), initiée sous la présidence du mafioso Sarkozy et complétant la Loi Organique Relative aux Lois de Finances (LOLF) instaurée en 2001 sous Lionel Jospin, est venue sceller une politique de fermetures massives de services et de réduction drastique des effectifs de votre administration. En pareilles circonstances, la mise en place du prélèvement à la source avec collecte de l'impôt sur le revenu par les entreprises revient à offrir sur un plateau aux patrons un nouveau et très lucratif terrain de fraude (le détournement de TVA ne leur suffisait sans doute pas !).

Les suppressions de postes se concentrant principalement sur la catégorie C, ceux d'entre vous qui effectuaient déjà les tâches les plus répétitives, souvent aussi les plus ingrates, doivent désormais, en plus, assumer une surcharge de travail. Les effectifs d'encadrants, eux, sont restés inchangés, transformant peu à peu la DGFIP en une armée mexicaine dans laquelle des cadres isolés dans leurs bureaux-bunkers fixent à leurs subordonnés des objectifs sans cesse plus irréalistes.

Pour ne rien arranger, la fraction la plus zélée / apeurée de votre management intermédiaire fait peser sur vous la pression qu'elle-même subit de la part du management supérieur. Agents, vous vous retrouvez ainsi épiés, infantilisés, soumis à des indicateurs statistiques – idiots par principe. Vous êtes tancés au moindre prétexte, qui pour deux minutes de retard le matin, qui pour une banale erreur de saisie.

Politiciens de droite comme de gauche et syndicalistes jaunes vous somment de prendre pour argent comptant le discours selon lequel, crise économique oblige, il va falloir réussir à faire mieux avec moins de moyens humains et matériels. Comble du cynisme, ceux-là mêmes qui veulent vous faire avaler la couleuvre austéritaire sous couvert d' « efficience », de « rationalisation » et autres termes de novlanguefeignent d'ignorer que, lorsqu'il s'agit d'embaucher des matons, d'équiper la police de fusils d'assaut ou de larguer des bombes « antiterroristes » sur des populations civiles en Syrie ou en Irak, l'argent public coule plus que jamais à flot ! Depuis plusieurs mois, des Pyrénées-Orientales jusqu’au Nord en passant par l’île-de-France, des agents prennent part à des grèves, généralement très suivies Mais les syndicats qui prétendent chapeauter le mouvement – pour mieux le contrôler – lui impriment une orientation suicidaire, vous conviant à une « mobilisation service par service » (pourquoi pas « agent par agent » ?!) et soutenant officiellement la grève reconductible dans certains départements... pour mieux conjurer le risque qu'elle survienne à l’échelle nationale. Dans le département du Nord, l’intersyndicale qui appelle à la grève depuis le 10 octobre dernier comprend notamment la CFDT et l’UNSA – deux syndicats qui, lors du mouvement social contre la loi « Travaille ! » se sont rangés du côté du PS, des patrons, du Figaro et de la police... Autant dire qu’avec pareils amis, les agents DGFIP en lutte n’ont, hélas, même pas besoin d’ennemis !

Depuis plusieurs mois, des Pyrénées-Orientales jusqu’au Nord en passant par l’Île-de-France, des agents prennent part à des grèves, généralement très suivies Mais les syndicats qui prétendent chapeauter le mouvement – pour mieux le contrôler – lui impriment une orientation suicidaire, vous conviant à une « mobilisation service par service » (pourquoi pas « agent par agent » ?!) et soutenant officiellement la grève reconductible dans certains départements... pour mieux conjurer le risque qu'elle survienne à l’échelle nationale. Dans le département du Nord, l’intersyndicale qui appelle à la grève depuis le 10 octobre dernier comprend notamment la CFDT et l’UNSA – deux syndicats qui, lors du mouvement social contre la loi « Travaille ! » se sont rangés du côté du PS, des patrons, du Figaro et de la police... Autant dire qu’avec pareils amis, les agents DGFIP en lutte n’ont, hélas, même pas besoin d’ennemis !

Alors que les syndicalauds jouent sciemment la carte de la division et du corporatisme le plus borné, il est pourtant évident que vos conditions d'exploitation se rapprochent sensiblement de celles ayant cours dans les autres directions des ministères économiques et financiers (INSEE, DGCCRF, etc.) et, au-delà, dans les trois versants de la fonction publique. De surcroît, dans bon nombre de pays européens, vos homologues dénoncent les mêmes maux que vous : en Belgique, le Service Public Fédéral des Finances est touché par de nombreuses suppressions de postes et d'implantations locales ; en Suisse, les agents de l'Administration Fiscale Cantonale voient leur charge de travail augmenter et leur statut attaqué.

À problèmes globaux, solution globale : même si votre mobilisation a poussé Bercy à décider de rappeler 236 candidats issus du dernier concours catégorie C, la totalité de vos revendications actuelles – et des nombreuses autres que chaque lutte réellement radicale ne manque pas de faire naître – ne pourra, elle, être satisfaite que par l'extension de vos grèves dans la durée et aux autres secteurs d'activité. L'argent étant le nerf de la guerre, vous exercez vos missions dans un secteur stratégique et disposez, par là-même, de moyens efficaces pour faire céder un gouvernement. Les grèves des agents des ministères économiques et financiers en 1989, en 2000, sont là pour vous le rappeler. Il ne tient qu'à vous d'emprunter ce chemin et de faire en sorte que la peur change de camp.

Virez les bureaucrates syndicaux et tout le reste !
Bloquez tout, occupez vos lieux de travail ! Vive la grève illimitée !