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Le NPA peine à recueillir ses 500 parrainages

NPA

Lien publiée le 9 janvier 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

http://gauche.blog.lemonde.fr/2017/01/09/le-npa-peine-a-recueillir-ses-500-parrainages/

Un peu plus de deux mois avant le 17 mars – date à laquelle les 500 parrainages d’élus nécessaires pour pouvoir se présenter à la présidentielle devront avoir été déposés au Conseil constitutionnel -, le Nouveau Parti anticapitaliste peine à les récolter. Et reconnaît n’avoir obtenu que 170 promesses pour le moment.

Dans son journal, L’Anticapitaliste, le parti trotskiste a lancé, le 5 janvier, un appel à la « mobilisation générale ». Si le NPA reconnaît une mise en route « laborieuse » – « certains militant(e)s n’étant pas convaincus de la possibilité de succès de l’opération ou de son intérêt politique » -, il juge qu’un « sursaut » a eu lieu « depuis quelques semaines »« Mais, avec 170 promesses de parrainage à ce jour, nous n’arrivons pas encore à rattraper le retard pris par rapport à 2012 », indique l’équipe qui s’occupe de la collecte.

Pas de quoi inquiéter son candidat, Philippe Poutou, qui reste persuadé que c’est encore jouable. « On n’envisage pas d’échouer, affirme au Monde celui qui était déjà candidat en 2012. On veut absolument s’inviter à nouveau dans la présidentielle, on a un programme anticapitaliste à défendre, la voix de la révolte à faire entendre et la perspective d’un troisième tour social après les élections. » Ce dernier reconnaît cependant : « C’est vrai, il y a un risque important : cela reste une tâche difficile, ingrate, qui demande beaucoup d’énergie et de temps mais nous avons la motivation et l’ambition d’y arriver. » En septembre, le parti revendiquait « un peu plus » de 100 parrainages.

« Forces limitées »

Déjà en 2012, le NPA, qui sortait d’une crise importante, avait eu des difficultés à réunir ces précieux sésames. Et l’après-présidentielle n’avait pas été de tout repos pour la formation longtemps incarnée par Olivier Besancenot. Une partie de ses cadres et militants avait quitté le navire pour initier avec d’anciens communistes, les Alternatifs ou encore des personnalités comme Clémentine Autain un mouvement, Ensemble!, qui deviendra la troisième force du Front de gauche. Selon M. Poutou, le parti compte aujourd’hui « un peu moins de 2 000 militants, moins qu’en 2012 certainement ».

L’ouvrier de chez Ford explique les difficultés du NPA à convaincre les élus de le parrainer du fait de leurs « forces limitées » mais aussi « d’une absence quasi totale de médiatisation qui [les] condamne pour le moment à faire campagne dans l’ombre ». « Alors qu’il y a pléthore de candidatures politiciennes et libérales, plus ou moins à droite, qui squattent les médias, les candidats salariés, anticapitalistes, sont tranquillement écartés », déplore M. Poutou, en pointant un « vrai souci démocratique, pas nouveau mais qui semble s’aggraver ». L’équipe chargée de trouver les signatures pointe aussi les « mesures antidémocratiques » mises en place depuis la loi de « modernisation » de la présidentielle votée en 2016.

Du côté de Lutte ouvrière, on refuse de communiquer sur l’état d’avancement de leur recherche de parrainages. Dans une interview au Monde en mai 2016, la candidate de LO, Nathalie Arthaud, affichait pourtant sa sérénité. « Je vous rappelle que nous les avons toujours eus, c’est une question de ténacité », expliquait-elle.