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Hamon, de «Petit Benoît» à candidat à la présidentielle
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
LR: Parler de « cirque électoral » est trop injurieux pour ce noble art. Avec les « primaires », cela tient plus du « radio-crochet » couplé à de la « télé-réalité ». Le spectacle est joué dans toute sa splendeur comme un feuilleton, avec ses rebondissements censés captiver l’attention du badaud… Tout système institué privilégie et impose les formes de sa contestation compatible avec son maintien et sa pérennisation. Toute une série d’institutions œuvrent dans ce but, la machinerie électorale incluse. Voilà un rappel à l’ordre pour les électoralistes de gauche : L‘action politique se développe d’abord en dehors du champ de la politique institutionnelle et en dehors des campagnes électorales, au cours desquelles, on n’engrangent que le travail qui a été fait avant, car c’est l’action qui précède la conscience. Un campagne électorale ne conduit qu’ à bien mal choisir le meilleur représentant pour maintenir, les conditions de la domination, dans bien des combinaisons possibles, même les plus improbables …
Benoît Hamon
http://www.anti-k.org/2017/01/23/un-exemple-pour-notre-jeunesse-lapparatchik-benoit-hamon/
Du MJS à la primaire : Benoît Hamon, 25 ans de combines au PS : http://www.anti-k.org/2017/01/23/122230/
PARCOURS De «Petit Ben» au candidat du PS pour la présidentielle 2017, Benoît Hamon, 49 ans, est depuis 30 ans au PS…
Le député des Yvelines Benoît Hamon, candidat à la primaire à gauche, le 27 janvier 2017 à Lille – PHILIPPE HUGUEN / AFP
Anne-Laëtitia Béraud – Publié le 29.01.2017
Qui aurait parié un kopeck, lors de l’officialisation de la candidature de Benoît Hamon à la primaire PS en août 2016, que l’ancien ministre de l’Education avait une chance de gagner cette consultation ?
Bien peu, et notamment parmi ses collègues socialistes qui le surnomment « petit Ben » ou « petit Benoît ». Ce dimanche 29 janvier, Benoît Hamon est pourtant sorti gagnant de cette consultation, après avoir viré en têteau premier tour face à Manuel Valls. Le député des Yvelines obtient 58,65 % des voix selon des résultats publiés à 20h45, contre 41,35 % pour l’ancien Premier ministre.
>> Le live du second tour de la primaire à gauche, en direct
Hamon veut proposer à Jadot et Mélenchon de « former une majorité gouvernementale »
Benoît Hamon va porter les couleurs socialistes à la présidentielle de 2017. Un parti auquel il a adhéré en 1987, se plaçant du côté des Rocardiens. En 1993, à 26 ans, il prend la présidence du Mouvement des jeunes socialistes (MJS). Une formation qui a d’ailleurs été, lors cette primaire, largement acquise à Benoît Hamon.
Proche de Martine Aubry
Apparatchik, homme de réseaux, l’homme est proche de Martine Aubry avec qui il travaille. Celle qui le nomme « petit Ben » le propulse en 2008 porte-parole du PS.
L’ascension continue avec l’arrivée de François Hollande à l’Elysée. En 2012, Benoît Hamon est nommé ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire, avant de rejoindre l’Éducation. Deux ans plus tard, en août 2014, il quitte pourtant le gouvernement avec Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti après des désaccords sur la politique économique de Manuel Valls.
A gauche du parti, le député des Yvelines rejoint les frondeurs sur les bancs de l’Assemblée. Et se dresse notamment contre la loi Macron puis la loi El Khomri. A la mi-août 2016, il se lance dans la primaire socialiste à la surprise de ses collègues.
« La gauche relève la tête »
Pour cette primaire, le quadragénaire a porté un programme de « gauche totale ». Partisan du revenu universel, la mesure a marqué l’agenda de cette campagne et divisé les candidats. Manuel Valls a notamment pourfendu cette mesure jugée excessivement coûteuse.
Dans son discours de victoire dimanche soir, Benoît Hamon a célébré « une gauche vivante et vibrante ». «Ce soir, la gauche relève la tête », a-t-il lancé à ses soutiens, promettant encore: «je veux rassembler tous les socialistes».
Benoît Hamon a par ailleurs annoncé qu’il proposerait dès lundi à Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, candidats d’EELV et de la France insoumise, de «construire ensemble une majorité gouvernementale cohérente et durable».
Le vainqueur de la primaire PS a enfin fait référence à ses mentors Michel Rocard et François Mitterrand. Les deux figures sont des tutélaires de la gauche, et Mitterrand a été président de la République…
SONDAGE – Selon notre enquête Kantar Sofres – OnePoint, la victoire de Benoît Hamon à la primaire de la gauche, dimanche 29 janvier, n’entraînerait pas de grand bouleversement au premier tour de l’élection présidentielle.
29 janv 21:05La rédaction de LCI
Malgré la désignation de Benoît Hamon comme candidat du PS, Marine Le Pen et François Fillon restent en tête des intentions de vote au premier tour de l’élection présidentielle selon notre enquête Kantar Sofres – OnePoint. La présidente du FN et le candidat des Républicains recueillent respectivement 25% et 22% au premier tour. Juste derrière, Emmanuel Macron obtient 21% des intentions de vote.
Le vainqueur de la primaire de la gauche, Benoît Hamon, arrive en quatrième position avec 15%. Il devance ainsi Jean-Luc Mélenchon, distancé à 10%.
Si François Bayrou décidait de se présenter à l’élection présidentielle, sa présence ne changerait guère les rapports de force du premier tour : Marine Le Pen reste en tête (25%), François Fillon devance toujours Emmanuel Macron d’un point (21% contre 20%), Benoît Hamon obtient 13% des intentions de vote et Jean-Luc Mélenchon reste à 10%. Le leader du Modem n’arrive alors qu’en sixième position avec à peine 5%.