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Réponse au communiqué de la présidence de la fac du Mirail
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Depuis que le Conseil d’Administration du 24 janvier a été envahi par plus de 200 étudiants et personnels pour empêcher que soit voté le projet de fusion des universités toulousaines, la fac du Mirail est en mobilisation. Deux Assemblées Générales se sont tenues, réunissant près de 500 étudiants et personnels à chaque fois, et celles-ci se sont prononcées pour le retrait sans condition du projet de fusion, tout comme l’ensemble des organisations syndicales de la fac (CGT, Sud Educ, FSU, UET et Solidaires Étudiant-e-s). Preuve que le projet de fusion est unanimement rejeté par la communauté universitaire, à l’inverse du Président de l’Université du Mirail qui a sorti hier un communiqué où il réaffirme sa volonté d’aller jusqu’au bout ... allant jusqu’à nier qu’il s’agit d’un projet de fusion pour rassurer les opposants. Une stratégie de défense assez peu crédible.
Marina Garrisi
Un jeu d’équilibriste pour Daniel Lacroix, le président de l’Université
Alors qu’il avait été élu en promettant de s’opposer au projet de fusion, le président de l’Université en est aujourd’hui le principal moteur. Dépourvu du soutien des organisations syndicales de la fac qui se sont toutes exprimées pour le retrait sans condition du projet de fusion, y compris le SNESUP FSU dont il est membre, Daniel Lacroix est aujourd’hui en difficulté. La section SNESUP FSU de l’Université du Mirail a publié récemment un communiqué réaffirmant son rejet total du projet de fusion, dans lequel elle condamne l’entêtement du président Daniel Lacroix et les « dérives anti-démocratiques contraires au fonctionnement des institutions [qui] sont inacceptables et témoignent d’un processus « rouleau-compresseur ». Malgré son isolement, le Président, en bon soldat du gouvernement pour accélérer la politique de casse de nos universités, s’apprête cependant à accélérer le processus puisqu’il affirme dans son communiqué qu’un Conseil d’Administration (CA) spécifique se tiendra vendredi 10 février pour voter la feuille de route IDEX.
L’argument désormais classique du camp « pro fusion » est à nouveau avancé : "la feuille de route pourra être à tout moment arrêtée par [le] CA, notamment à l’automne lorsqu’il s’agira alors de décider véritablement dans le "noyau dur" de l’Université de Toulouse". Ce qui revient à demander de signer un "chèque en blanc" à la présidence qui donnerait alors sa parole d’honneur de le déchirer si la communauté universitaire n’était pas d’accord avec l’avancée du dossier. Mais l’argumentaire de la présidence va plus loin dans l’outrance. En effet, le président va jusqu’à dire "le processus actuel n’est pas une fusion" ! Un argument aussi laconique que mensonger.
Daniel Lacroix, défenseur de la démocratie universitaire, vraiment ?!
Tout au long de son communiqué, Daniel Lacroix s’érige en défenseur de la démocratie universitaire. Il écrit : « Je comprends que certains puissent s’opposer à l’adoption de la feuille de route, mais pour s’y opposer valablement et arrêter le processus, encore faudrait-il, dans le respect du rôle de nos instances élues démocratiquement, que le CA vote en ce sens. ». Pour Daniel Lacroix, n’est recevable que l’avis qui sortira du CA de l’Université... mais quid de l’envahissement du CA par plus de 200 personnes pour s’exprimer catégoriquement contre le projet ? Quid des prises de positions des organisations syndicales, de personnels et d’étudiants qui se sont elles aussi toutes exprimées contre la feuille de route ? Quid de nos Assemblée Générale réunissant près de 500 personnes les deux fois ? Quid des divers rassemblements que nous avons organisés depuis deux semaines pour nous exprimer massivement contre la fusion ? La communauté universitaire du Mirail s’est mobilisée unanimement pour s’opposer à ce projet de fusion et Daniel Lacroix est bien le seul qui prétend être aveugle face à cette situation.
Loin d’être une instance démocratique comme l’affirme Daniel Lacroix, le Conseil d’Administration est une chambre d’enregistrement de la politique de la présidence, où les étudiants notamment n’ont que très peu voix au chapitre. Au Mirail par exemple seulement 6 membres sont censés représenter plus de 27000 étudiants, dans un conseil de 36 membres, dont 8 « personnalités extérieures » à la fac qui siègent et prennent part aux décisions sans avoir même été élues. Dans ces conditions, peut-on faire confiance à 36 membres pour prendre des décisions qui vont affecter le quotidien de l’ensemble des étudiants et des personnels de l’université ? D’autant plus que le projet de fusion a été discuté dans l’opacité la plus totale, dans le dos des milliers de personnes qui se retrouveront demain chamboulées par l’augmentation des frais d’inscription, la mise en place de la sélection, des suppressions de postes, autant de mesures qui seront grandement facilitées par la fusion des universités et la perte de la personnalité morale et juridique du Mirail. Et nous devrions attendre patiemment que le Conseil d’Administration prenne cette décision pour nous, sans nous consulter. Non, décidemment, nous n’avons pas la même définition de la démocratie.
Ne les laissons pas passer en force ! Rendez-vous vendredi 10 février
Face à l’acharnement du président alors même qu’il est aujourd’hui isolé et affaibli, invitons-nous massivement au Conseil d’Administration qui devra se prononcer sur la feuille de route IDEX ce vendredi 10 février. C’est la seule façon pour empêcher une prise de décision unilatérale et pour exprimer les mandats de nos assemblées générales et de l’ensemble de la communauté universitaire : Retrait sans condition du projet de fusion !
Et pour que les Conseils d’Administration deviennent des instances démocratiques imposons que ses membres soient élus à la proportionnelle en fonction des effectifs des étudiants et des travailleurs de l’Université pour qu’ils puissent réellement prendre part aux décisions. De même, imposons que les séances se tiennent ouvertes et que chacun puisse y avoir accès et que les élus soient responsables et révocables à tout moment.