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Photo CGT Info-Com

Jeudi 16 février le meeting intitulé « Préparons le 1er tour social » a fait salle comble. Près de 400 personnes se sont retrouvés au théâtre de la Belle Etoile à Saint-Denis (93). 

Un succès qui marque une nouvelle étape 

Ce meeting a été organisé avec la volonté d’équipes syndicales combatives, de salariés en lutte, de militants réprimés qui se sont retrouvés autour d’un constat commun : la nécessité évidente de regrouper les luttes pour pouvoir inverser le rapport de forces face au patronat et à la classe dirigeante, mais aussi la nécessité, face à la politique de de « dialogue social » ou attentiste prônée par les directions syndicales, de faire émerger une direction politique ouvrière et lutte de classes pour les mobilisations. Autour du mouvement contre la loi Travail puis de la lutte pour la relaxe des huit de Goodyear, ces équipes, ces militants se sont déjà retrouvés à plusieurs reprises. A travers ces combats de réels liens ont commencé à tisser. Ce meeting du 16 février marque une nouvelle étape décisive dans la possibilité de construire un pôle ouvrier et lutte de classes. 

Faire converger nos luttes, construire un « tous ensemble » 

Ce meeting a donné la parole à des militants de diverses horizons : des représentants de comités de soutien aux Goodyear, des équipes syndicales comme celle de la CGT Info-com ou EDF, Sud Commerce et Sud Poste 92 ou des représentants de l’UL CGT du Havre, des salariés en lutte comme ceux de la FNAC des Champs Elysées, de la santé, des lycées Education prioritaire, une représentante des femmes de ménage de l’hôtellerie, des militants réprimés comme Mickaël Wamen ou Loïc de la compagnie Jolie Môme mais aussi des représentants de collectif comme le DAL (Droit au logement) ou Amal Bentounsi du collectif « Urgence notre police assassine ». 

Tous ces intervenants ont exprimé une rage commune contre un système qui broie des vies humaines au travail ou dans les quartiers populaires, un système capitaliste profondément injuste qui jette en prison des jeunes de quartier ou des salariés qui ont osé contester l’ordre établi mais qui laisse en liberté les flics violeurs de Théo ou assassins d’Adama, les Fillon qui détournent des centaines des milliers d’euros quand on supprime de postes à tour de bras dans les hôpitaux ou dans l’éducation. 

Mais surtout ces intervenants ont clamé haut et fort que cette colère, cette rage, les luttes de ceux qui relèvent la tête peuvent bousculer ce système. Mais pour cela nous avons besoin de les faire converger. Nous avons plus que jamais besoin de construire ce « tous ensemble »  pour imposer nos revendications, dégager ceux qui possèdent tout et reprendre ce qui nous appartient, reprendre le contrôle de nos vies. 

Le 22 avril 2017 reprenons la rue pour imposer nos revendications 

Ce meeting a rassemblé de nombreux jeunes et salariés qui ont participé à des combats contre la loi Travail, pour leurs salaires ou leurs conditions de travail, contre la répression ou contre les violences policières. Parce que nous avons fait l‘expérience que seule la lutte permet d’arracher des droits, nous n’avons aucune illusion dans le fait que les élections présidentielles puisse changer quoi que ce soit.

C’est pourquoi lors de ce meeting un appel a été lancé pour reprendre la rue et venir manifester le 22 avril prochain, veille du premier tour des élections présidentielles pour montrer que nous ne marquerons pas de trêve. Avant, pendant ou après les élections, nous imposerons nos revendications par nos luttes. L’appel est lancé mais c’est à chacun de nous de construire la mobilisation. Sur nos lieux de travail, dans nos syndicats, dans les villes et les quartiers il faut relayer cette initiative, bâtir des collectifs de mobilisation et convaincre d’y participer massivement. 

Pour notre part, nous relayerons cette manifestation partout où nous le pourrons, sur nos lieux d’études et de travail, dans les syndicats, dans nos quartiers et jusque dans la campagne électorale. La candidature de révolutionnaires à l’élection présidentielle n’a d’autre fonction que de se faire le porte-voix des revendications des jeunes et des travailleurs et d’inviter le plus grand nombre a ne compter que sur leurs propres forces et leurs luttes pour les imposer en popularisant cette idée du « tous ensemble ». Bien loin du cirque électoral, de ces politiciens menteurs et voleurs, nous bataillons toujours pour récolter les 500 parrainages de maires pour permettre à Philippe Poutou d’être candidat et pouvoir relayer ces combats. 
 

Juliette Stein

Pour (re)voir le meeting :