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Macron dévoile son programme
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Découvrez en avant-première l'entretien exclusif qu'a accordé le candidat d'En Marche! au Parisien/Aujourd'hui en France, à paraître dans nos colonnes jeudi.
Ça y est ! Emmanuel Macron consent enfin à nourrir «le Moloch politique et médiatique», pour reprendre sa propre formule. Il a donc reçu, mercredi, la rédaction duParisien/Aujourd’hui en France, dans son QG, pour dévoiler son programme. Tôt dans la matinée, dans ces locaux fonctionnels tenant plus de l’entreprise que de l’effervescence brouillonne d’un siège de parti, lui-même et ses collaborateurs planchent encore, mettant la toute dernière main à telle ou telle mesure.
Ce programme - ou plutôt ce projet, comme il préfère l’appeler - est donc bien là. Nous vous invitons à en découvrir une première partie, en avant-première. Celle-ci porte notamment sur la transparence en politique, mais aussi sur l'éducation, le système des retraites ou la lutte contre le terrorisme. L'entretien intégral sera, lui, publié dans nos colonnes ce jeudi. Ou en version PDF, ici.
Le Parisien/Aujourd'hui en France : en quoi consistera la loi de moralisation de la vie politique que vous souhaitez mettre en place ? Beaucoup de choses ont déjà été faites à la suite de l’affaire Cahuzac ?
Emmanuel Macron : Je propose d’aller plus loin. On doit réduire drastiquement les conflits d’intérêts, en interdisant par exemple aux parlementaires d’exercer des activités de conseil. On ne peut pas faire la loi pour tous tout en étant parallèlement au service de quelques-uns. Ensuite, nous fiscaliserons l’intégralité de la rémunération des parlementaires, notamment l’IRFM (NDLR : l’indemnité représentative de frais de mandat).
Un parlementaire doit vivre comme un cadre commercial. Il a des frais qui sont liés à son activité ? Très bien, il peut les déduire. Mais il doit donner ses justificatifs, contrôlables par le fisc. Il faudra aussi que des nouvelles règles s’appliquent à toutes les fonctions électives et ministérielles.
Mettrez-vous aussi fin au régime spécial de retraite des parlementaires ?
Oui.
Quelles autres mesures prévoyez-vous ?
Nous interdirons aux parlementaires l’emploi de proches ou de membres de leur famille, pour mettre fin au népotisme.
Vous souhaitez réformer notre système de retraite. Pourquoi ? Et qui sera concerné ?
Premier point, je ne modifierai pas durant le quinquennat l’âge de départ à la retraite et je ne baisserai pas le niveau des pensions. En revanche, je veux engager dès le début, avec les partenaires sociaux, les négociations sur la création d’un vrai système universel de retraite. 1 € versé pour cotisation ouvrira droit aux mêmes droits, quels que soient votre secteur, votre catégorie ou votre statut. Pour celles et ceux qui sont à au moins cinq ans de la retraite, rien ne changera.
Tout le monde pourra continuer de partir à 62 ans au bout de quarante-deux ans de cotisation ?
Oui, car la vraie question est la durée de cotisation. Les carrières longues pourront donc prendre leur retraite à 60 ans.
Vous remplacez donc les 37 régimes actuels par un système unique. Mais restera-t-il des différences entre salariés du public et du privé ?
Les règles seront les mêmes pour tous les régimes. Ce sera la vraie fin des inégalités entre fonctionnaires et salariés du privé.
Votre priorité, c’est l’éducation. C’est un chantier énorme, par quoi commencez-vous ?
Aujourd’hui, le cœur de cette bataille, c’est l’école primaire. 20 % des jeunes en CM 2 ne savent pas bien lire, écrire et compter. Ces élèves-là, ce sont ceux qui sont ensuite perdus pour le collège.
Que faites-vous alors pour les écoliers ?
Chaque commune pourra adopter la semaine qu’elle souhaite. Je laisserai vraiment la possibilité aux maires de sortir de la réforme des rythmes scolaires.
Et au-delà ?
La mère des batailles, je le répète, se joue vraiment à la fin de la maternelle et au début de l’élémentaire. Les apprentissages fondamentaux s’acquièrent en CP-CE 1. Et à ce moment-là, notre système est déjà en échec. Pourquoi ? Car partout, il y a exactement la même méthode, partout les mêmes moyens, à part quelques petites différences en zones REP et REP + (nouveaux noms des ZEP, établissements en grande difficulté).
Comment comptez-vous résoudre le divorce entre la police, les jeunes et certains quartiers ?
C’est un point majeur. Il faut d’abord réconcilier les jeunes avec la République, en reconstruisant des parcours de réussite par l’école, la culture, le travail, l’insertion économique. Il faut rompre leur assignation à résidence. Tant que l’histoire de la République fait vivre des vies d’assiégés à celles et ceux qui sont dans ces quartiers, vous ne pouvez pas construire de lien avec ceux qui incarnent l’autorité de l’État.
La suppression de la police de proximité a donc été une erreur. Je souhaite recréer une police de sécurité quotidienne, qui garantira une présence au plus près du terrain et dans le quotidien, et instaurera un nouveau rapport entre les policiers et les jeunes, autrement que par les interpellations.
L’état d’urgence, vous le levez ou vous le maintenez ?
J’évaluerai la nécessité de maintenir l’état d’urgence en fonction du niveau de risque décrit par les services de renseignement.
Comment envisagez-vous la lutte contre le terrorisme ?
Il n’y a, à mon avis, pas de nouvelles mesures législatives à prendre. Je ne suis favorable ni à la déchéance de nationalité, ni à toute autre mesure symbolique qui diviserait le pays. Ce qu’il faut, c’est de l’efficacité et de l’action. C’est aussi mener un combat moral et civilisationnel.
Quel est votre projet antiterroriste pour le pays ?
Grâce à 10 000 créations de postes de policiers pendant le quinquennat, qui viendront en plus des 9 000 créations en cours, je recréerai un vrai renseignement territorial, car c’est beaucoup dans l’anticipation que se joue la guerre contre le terrorisme.