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Philippe Poutou vote Mélenchon au 2d tour, par Roberto Boulant
Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.
Ce matin Philippe Poutou, l’honnête homme, était l’invité de la matinale de France-Inter. Et c’est vrai que c’est toujours un plaisir d’écouter ce Monsieur-tout-le-monde, ce non-professionnel de la profession, s’exprimant clairement, car dégager de toute entrave politicienne l’obligeant à faire des réponses tactiques dans un jeu de billard à trois bandes.
Ne pouvant pas être élu et sachant qu’il ne passera certainement pas la barre lui permettant d’être remboursé de ses frais de campagne, Philippe Poutou parle sans aucune contrainte, avec pour seul souci d’exprimer honnêtement ses idées. Et en effet, quel autre candidat parmi ceux susceptibles de se qualifier pour le second tour, capable d’avouer un total manque de préparation pour les législatives de juin prochain ?
Philippe Poutou dit ce qu’il pense vraiment, et c’est bien ça qui au-delà de la sympathie qu’il inspire, tranche radicalement avec l’ambiance délétère de la démocratie représentative des intérêts privés.
Concernant Mélenchon, s’il a exprimé très clairement qu’il voterait pour lui au 2d tour contre Macron (vers 2’43) -et comment pourrait-il en être autrement pour un homme de gauche ?-, quelles sont ses craintes ?
– Pour Philippe Poutou, Mélenchon n’appartient pas à la très peu précise dénomination de l’extrême-gauche, mais est un candidat qui défend des idées socialistes. Il précise même, « les idées défendues par François Mitterrand dans les années 70 qui avait un discours très, très à gauche ». Il craint donc que Mélenchon, à l’instar de son très peu glorieux ainé, fasse la même chose en trahissant les idées socialistes.
– Second point important, il n’est manifestement pas convaincu par son idée de Constituante alors même que, paradoxalement, il affirme à juste titre que rien ne changera tant que le rapport de force entre les populations et les décideurs de la sphère économico-financière restera aussi déséquilibré en faveur des seconds.
– Enfin, il reproche à Mélenchon une certaine forme de ‘chauvinisme républicain’ (vers 4’40), via la mise en avant du drapeau tricolore ou de la Marseillaise (réduisant la longue histoire de celle-ci à la période coloniale, aux guerres inter-étatiques et à la xénophobie).
Que retenir de cette intervention en particulier, et en général d’une campagne électorale hors-normes, mais à l’image de notre situation ?
Si les commentateurs ont mis à juste titre en avant l’incroyable diversité des ralliements à Macron -des anciens communistes aux néolibéraux purs et durs, de ceux qui paniquent de voir leur monde s’écrouler, à ceux qui jubilent de voir un banquier d’affaires à l’Élysée-, il convient également de remarquer le soutien à Jean-Luc Mélenchon (mesuré, conditionnel et sous haute surveillance) qui va de Philippe Poutou à Thomas Piketty, en passant par Fréderic Lordon.
La ligue des gentlemen extraordinaires, la vraie ?




