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Le PCF du Val-de-Marne presse les insoumis de faire cause commune

Lien publiée le 5 mai 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

https://94.citoyens.com/2017/legislatives-les-communistes-du-val-de-marne-pressent-les-insoumis-de-faire-cause-commune,05-05-2017.html

A deux semaines du dépôt des candidatures, aucun accord n’a pour l’instant été trouvé entre PCF et FI pour les législatives, après que chaque mouvement ait fait campagne de son côté pour Mélenchon au 1er tour de la présidentielle. C’est dans ce contexte que le PCF 94 organisait ce jeudi une conférence de presse pour appeler au rassemblement. 

Dans le Val-de-Marne, dernier département communiste de France, le leader des Insoumis a obtenu quelques 150 000 voix dont celles des fidèles du PCF. Le candidat est ainsi arrivé en tête dans 17 villes, non seulement celles tenues par des maires PCF mais aussi des communes dirigées par EELV, LR ou PS comme Alfortville, Boissy-Saint-Léger, Créteil, Arcueil, Orly, Villeneuve-le-Roi, Villjuif ou Limeil-Brévannes. Et concernant les circonscriptions, Mélenchon arrive premier dans les 2e, 3e, 9e, 10e et 11e, soit 5 sur 11. Un essai que chaque composante militante de cette campagne entend bien transformer à l’Assemblée nationale.

Pour l’instant, chacun a toutefois présenté ses propres candidats dans chaque circonscription, et sur le terrain, certains militants s’impatientent. Quelques uns l’ont même fait savoir, à l’instar d’un des militants PCF de Boissy qui a envoyé une lettre ouverte aux candidats PCF et FI de sa circo pour demander l’unité. D’autres profitent des tractages sur les marchés pour interpeller les responsables politiques locaux et les appeler au pragmatisme. «Ce rassemblement du premier tour était porteur d’une exigence sociale. Cette union ne peut pas se décréter, elle ne se concrétisera qu’à travers des rapports nourris entre des personnes qui partagent les mêmes idées, ont pris part aux mêmes luttes, siègent ensemble au département, majorités et oppositions municipales», insiste Laurent Brisson, coordinateur de campagne PCF dans la deuxième circonscription du Val-de-Marne.

Témoin des blocages au plan national entre les représentants de la France insoumise et du Parti communiste français, Fabien Guillaud-Bataille, secrétaire fédéral et conseiller régional, souhaite que leurs ramifications locales montrent l’exemple en affichant leur volonté d’union. «Nous avons les moyens de priver le futur président de la République de majorité parlementaire et l’obliger à collaborer avec nous. Après une législature où notre département a été privé de représentants communistes à l’Assemblée, les électeurs ne peuvent pas attendre à nouveau cinq ans. Nous appelons tous ceux qui se sont rangés derrière Jean-Luc Mélenchon au premier tour à venir discuter et à nous mettre à la hauteur des enjeux, le but étant de remporter les circonscriptions où nous sommes arrivés en tête (2,3,9,10,11) et de se qualifier pour le second tour dans les autres».

Pour les communistes du Val-de-Marne, une contre-performance sur leurs terres serait un mauvais signal pour leur tendance politique au plan national. «Les scores réalisés par Jean-Luc Mélenchon sont à tout le monde et à personne à la fois. Nous en appelons à la responsabilité des hommes et des femmes vraiment à gauche. Cessons les petits calculs politiques et les rumeurs, le Val-de-Marne vaut mieux que ça», appelle la sénatrice Laurence Cohen.

Pour l’heure toutefois, les discussions achoppent sur la forme que devrait prendre le rassemblement. Parmi les points de blocage, FI demande au PCF de signer une charte à la quelle refusent de se soumettre les communistes. «S’il y a bien deux choses contre lesquelles nous sommes vaccinés de part notre histoire, c’est le culte de la personnalité et le parti unique», rappelle le secrétaire fédéral. Pas question donc de signer la charte des insoumis. Le PCF propose que leurs candidats et ceux de FI soient réunis sous une même bannière intitulée, «la force du peuple à l’Assemblée Nationale». Une proposition qui ne séduit pas FI, le mouvement souhaitent conserver son unité avec un leader.

“Les gens ne veulent plus de la soupe des sigles qui s’alignent en bas des affiches. FI a décidé de fédérer le peuple, pas de regrouper des sigles, nous proposons cette cohérence », rappelait ainsi François Cocq, porte-parole de Jean-Luc Mélenchon et secrétaire national du PG, au lendemain du premier tour, ajoutant toutefois que les discussions nationales pourraient aboutir à quelques accords. Ailleurs, le premier tour des législatives servira à se compter.