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Manif à Paris contre le projet de loi antiterroriste

Lien publiée le 1 juillet 2017

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Ces articles de la rubrique « Ailleurs sur le web » sont publiés à titre d'information et n'engagent pas la Tendance CLAIRE.

(afp) Le texte de loi doit prendre le relais de l'état d'urgence, un régime d'exception mis en place au soir des attentats du 13 novembre 2015.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi à Paris pour protester contre le projet de loi antiterroriste qui doit prendre le relais de l'état d'urgence mais qui suscite de vives critiques chez les défenseurs des libertés publiques.

"L'Etat d'urgence devait être une mesure temporaire. Or le gouvernement l'installe dans le permanent". Les manifestants, qui avaient répondu à l'appel d'un collectif rassemblant des syndicats (le Syndicat de la magistrature, Solidaires, Sud), des associations ou encore des membres du PCF, ont défilé de la place de la République au Palais-Royal, a constaté une journaliste de l'AFP. Le texte antiterroriste, qui sera examiné lors de la session extraordinaire du Parlement cet été, "va donner au pouvoir exécutif des pouvoirs exorbitants sur les citoyens, sur la base de vagues soupçons", a déclaré à l'AFP Laurence Blisson, secrétaire générale du Syndicat de la magistrature. "L'Etat d'urgence devait être une mesure temporaire. Or le gouvernement l'installe dans le permanent".

"Museler les contestations contre la loi travail de Macron à la rentrée". Des syndicats craignent également que les mesures contenues dans le projet de loi soient utilisées contre les mouvements sociaux, "comme les mesures restreignant le droit de manifester, dans le cadre de l'état d'urgence, (qui) avaient été utilisées pour empêcher des manifestations lors de la COP-21" à Paris, explique Murielle Guilbert, secrétaire nationale de Solidaires. Ce projet de loi, s'il est voté, pourra être utilisé "pour museler des contestations contre la loi travail de Macron à la rentrée", avance-t-elle. Selon l'avant-projet, l'exécutif entend confier de manière permanente aux préfets et au ministre de l'Intérieur le pouvoir d'assigner des individus dans un "périmètre géographique déterminé", et de perquisitionner de jour comme de nuit, deux mesures jusqu'ici indissociables de l'état d'urgence.